Un des termes employés pour définir Dieu dans le livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 465), par Mary Baker Eddy, est le terme Principe. Cependant, pour ceux qui commencent l'étude de la Science Chrétienne, ce terme semble exprimer un concept si indéfini de Dieu que l'étudiant est enclin à s'en rapporter aux autres termes employés pour représenter Dieu qu'on trouve sur la même page,—à savoir: Entendement, Esprit, Ame, Vie, Vérité, Amour,— pour s'approcher de Dieu tel que Le définit Mrs. Eddy par ces termes.
L'auteur de ces lignes eut une expérience de ce genre lorsqu'elle entreprit l'étude de la Science Chrétienne. L'explication de Dieu en tant que Principe, lui parut froide et étrange, vu que le sens traditionnel de ce mot semblait n'avoir que peu de rapport avec la nature de Dieu, si toutefois il en avait. La théologie lui avait appris à considérer Dieu comme une personne finie — très grande à la vérité— que nous devions adorer et révérer, et à qui nous pouvions aller avec toutes nos demandes, afin de déterminer qu'elle était Sa volonté, croyant qu'Il entendait nos prières. Par conséquent, suivant cette notion de Dieu, il eût été présomptueux de Le considérer en tant que divin Principe, dont on peut utiliser le pouvoir suivant une règle inaltérable pour la solution de nos problèmes. Semblable éducation religieuse est responsable du concept confus de Dieu qui s'est formé dans la pensée de la plupart des Chrétiens. Attendu que ce concept a été transmis de génération en génération, sans être sérieusement révoqué en doute, le monde est grandement resté dans un état d'ignorance concernant la nature réelle de Dieu.
Nous sommes redevables à Mrs. Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, du concept scientifique de Dieu comme étant “le Principe créateur — Vie, Vérité et Amour” (Science et Santé, p. 502); redevables, parce que c'est la base spirituelle sur laquelle on peut acquérir une connaissance de Dieu plus profonde et plus pratique que nous n'en avions autrefois. A la page 283 du livre de texte, notre Leader écrit: “Il nous faut accueillir le Principe divin dans notre compréhension, et le vivre dans notre vie journalière; car, à moins de le faire, nous ne pourrons pas plus démontrer la Science, que nous ne pouvons enseigner et illustrer la géométrie, en appelant une courbe une ligne droite ou une ligne droite une sphère.” Par cette vive exhortation, notre Leader nous montre combien il est nécessaire que nous laissions opérer en nous le divin Principe — c'est-à-dire, l'Entendement divin, la Vie, la Vérité et l'Amour — afin que nous puissions prouver notre compréhension de ce Principe.
L'homme existe en Dieu, dans le Principe; et nous le prouvons à mesure que nos pensées, nos paroles et nos actions se trouvent conformes à la Vérité. Si tous les hommes se réveillaient et reconnaissaient qu'il n'y a, en réalité, qu'un seul divin Principe, auquel on doit mesurer et juger toutes les actions humaines, l'idée de la fraternité des hommes se manifesterait beaucoup plus clairement. Toutes les incertitudes, tous les soupçons disparaîtraient bientôt du sein de la famille, de la société et des nations.
L'obéissance au divin Principe fit de Jésus de Nazareth le meilleur des hommes, le meilleur guérisseur et le plus grand ami du genre humain. Elle le mit à même, durant toute sa carrière terrestre, d'appliquer le Principe de la manière la plus efficace. Selon l'Écriture, “la Parole a été faite chair; elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire telle qu'est celle du Fils unique venu d'auprès du Père.” Nous ne pouvons suivre le noble exemple de Jésus que pour autant que nous obéissons, dans les moindres détails de notre vie, au divin Principe comme il y a obéi lui-même, conformément à ce que la Vérité, la Vie et l'Amour demandaient de lui. Aucune circonstance n'est trop ordinaire pour que le Principe la gouverne, aucune parole n'est trop insignifiante pour qu'on la prononce en conformité avec le conseil du seul Entendement.
Si dans notre vie journalière nous ne commerçons que pour de petits montants, et n'avons par conséquent que de petites sommes entre les mains, cela ne veut pas dire que nous puissions jamais perdre de vue les lois des mathématiques qui nous obligent à suivre des règles définies. Conséquemment, ne devrions-nous pas montrer même une plus grande fidélité à la Science divine et assujettir toute pensée et tout problème à la direction de ses lois? L'Écriture nous indique la manière d'y parvenir par les paroles suivantes: “Par elles, nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toutes les pensées captives à l'obéissance du Christ.”
Ayant appris à comprendre notre devoir envers le divin Principe, nous commençons à apprécier le terme dans sa signification plus profonde, en tant que synonyme employé pour désigner Dieu, et nous trouvons ainsi le Dieu vivant et vrai. Nous ne demeurons plus dans l'inactivité, nous demandant ce que Dieu pourrait bien faire pour nous. Nous pouvons constamment aller de l'avant et démontrer les qualités divines du Principe dans notre vie.