Une des activités les plus importantes de l'œuvre de notre église, à l'heure actuelle, est l'école du dimanche; et l'on devrait donner à ce département une considération attentive, pour assurer son avancement et son progrès spécifique. Bien des parents, qui n'assistent pas eux-mêmes aux cultes, tiennent à ce que leurs enfants fréquentent l'École du Dimanche de la Science Chrétienne. Or, pourquoi en est-il ainsi? Ne doit-il pas y avoir là-dessous une forte conviction que la Science Chrétienne est une puissance pour le bien? Nous avons constamment la preuve qu'il en est ainsi, bien que beaucoup de personnes ne soient pas encore disposées à le reconnaître. Nos enfants nous aideront à continuer ce grand mouvement dans son activité progressive, jusqu'à ce que, suivant les paroles qu'a employées Mrs. Eddy, à la page 353 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” “apparaisse la perfection et que l'on atteigne à la réalité.”
Considérons quelques-unes des questions vitales qui se rapportent à l'état salutaire et au progrès de nos écoles du dimanche. D'abord, comme de raison, la métaphysique Chrétienne doit être le fondement de son enseignement, afin d'en faire un des accessoires guérisseurs de la vraie Église. On doit y trouver la connaissance de Dieu, c'est-à-dire l'omniscience de Dieu, le vrai pouvoir-Christ, qui réveille l'enfant de son rêve de matérialité et le conduit à la perception de sa vraie nature spirituelle comme enfant de Dieu. Il arrive ainsi à de plus hauts points de vue et à un meilleur penser, et il commence à voir par delà l'étroit horizon des actions journalières. Le Christ te déroule à sa conscience. Parce que nous savons que l'idée divine, c'est-à-dire le Christ, est exprimée éternellement dans la plénitude, nous pouvons nous développer et nous élargir humainement grâce aux activités divines qui contribuent au progrès du genre humain.
En discernant le Christ plus parfaitement et en faisant entrer ce discernement dans le travail de l'école du dimanche, nous verrons que les maîtres et les élèves deviennent plus éveillés et plus vigilants et qu'il y a chez eux un plus grand désir, un plus grand empressement de se laisser tous instruire par Dieu, l'Entendement divin. Il en résultera une meilleure expression de compréhension spirituelle. Nous ne devons pas oublier que: “L'Ame a des ressources infinies pour bénir l'humanité” (Science et Santé, p. 60). Le maître ne sentira pas la nécessité d'esquisser exactement ce qu'il devra dire à sa classe; mais sa préparation sera si sûre et si certaine, et il sera lui-même d'une intelligence si ouverte et si docile, qu'il reconnaîtra les besoins de sa classe au fur et à mesure que les questions et discussions se présenteront. Les explications et corrections seront toujours à sa portée, parce qu'il aura le désir légitime de refléter Dieu, l'Entendement divin.
Le ministère de l'enseignement qu'a rempli Jésus, aussi bien que son œuvre de guérison, est un exemple pour nous. Il dit: “Laissez venir à moi les petits enfants.” Et en outre, nous connaissons l'affirmation claire qui accompagne ce doux commandement: “Car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.” Jésus fit souvent allusion au petit enfant, et il compara le royaume des cieux à cette qualité de la pensée de l'enfant qui, dans son humilité et son aptitude à apprendre et son amour, révèle le ciel, c'est-à-dire l'harmonie. Mrs. Eddy définit le terme enfants comme suit: “Les pensées spirituelles et les représentants de la Vie, de la Vérité et de l'Amour” (Science et Santé, p. 582); et l'on peut dire, à bon droit, qu'elle n'envisageait pas les mortels quand elle donna cette définition. N'est-il pas important que nous obtenions son point de vue autant que possible? Ne vit-elle pas la ressemblance de Dieu, l'homme parfait, qui est toujours au point de l'unité avec Dieu? La réalisation journalière de ces faits divins aiderait considérablement à élever la norme de l'enseignement de notre école du dimanche. Avec cette norme meilleure, on atteindrait éventuellement au maniement de ces erreurs qui semblent faire obstacle. L'entendement mortel avance maints arguments au maître et à l'enfant pour que ceux-ci permettent à quelque autre chose d'occuper la première place,— les plaisirs, les soucis, la crainte, les exigences du foyer, l'indifférence, l'aisance ou le confort dans la matière, l'inaptitude à enseigner ou quelque autre des nombreuses phases du moi,— choses qui sont autant d'efforts pour captiver la pensée et la détourner de l'œuvre à faire. Il ne nous faudrait guère de temps pour nous défaire de ces arguments silencieux, si nous nous rendions compte de ce qu'ils s'efforcent d'accomplir.
Une seconde chose nécessaire pour le succès de notre école du dimanche, c'est le service volontaire, la disposition à faire tout travail qui se présente. Comme on accomplit mieux toutes choses, quand on y met son cœur! Cela montre le besoin de faire avec soin le choix des maîtres, et aussi de considérer l'esprit avec lequel ce travail doit être entrepris. L'Église Mère est établie pour la rédemption du genre humain. Cette pensée, gouvernant l'école du dimanche, fournit une impulsion divine, qui devrait produire un ardent désir et un empressement à se dévouer à l'éducation des enfants pour en faire d'utiles et affectueux Scientistes Chrétiens.
Nos écoles du dimanche ne rivalisent en aucune façon avec les autres. Elles ne recherchent point une assistance nombreuse; mais elles regardent toujours à la qualité de la pensée et de la compréhension qui jaillit dans leur milieu, afin que cette qualité puisse s'élever à la norme que Mrs. Eddy a fixée pour nous dans le travail de l'église. On dérivera une aide précieuse de l'étude de l'Article XX du Manuel de l'Église, pour être pénétré quelque peu de l'esprit qui poussa Mrs. Eddy à nous le donner. L'étude pieuse de cet article et l'obéissance qu'on y apportera contribueront beaucoup à la protection des enfants, ce qui est son objet spécifique. Les Dix Commandements et les Béatitudes, qui forment une partie de la base de l'enseignement, doivent être constamment maintenus au premier rang, de façon que toutes les questions pertinentes que voici puissent recevoir une réponse convenable. Notre école du dimanche proclame-t-elle le Christ en manifestant davantage l'amour qui est spirituel? Fait-elle rayonner la gratitude et la joie qui découlent nécessairement de la compréhension de la Science Chrétienne? Aperçoit-on les évidences de la régénération mentale, morale et physique,— en d'autres termes, les guérisons qui sont les “miracles qui accompagneront ceux qui auront cru”?
Ayons toujours ce but en vue, et réjouissons-nous, et je le répète, réjouissons-nous de ce qu'au moins dans une faible mesure le nom (la nature, le caractère) de notre école du dimanche est écrit “dans les cieux.”
