Dieu est le Dispensateur infini. De toute éternité, il ne peut y avoir de cessation de Son merveilleux épanchement du bien. Il est aussi impossible à Dieu de cesser de donner, qu'il Lui est impossible de cesser d'exister. Puisqu'Il est également partout, Sa libéralité infinie n'est jamais absente en aucun temps, en aucun endroit, en aucune circonstance. Comprendre cette vérité étonnante, c'est annuler tout sens de crainte, toute limitation du bien. Comprendre, ne fût-ce que faiblement, qu'on est toujours en la présence et sous le gouvernement du Dispensateur infini, qui est l'Amour divin même, ouvre la porte de la foi par laquelle on peut s'avancer dans les champs d'abondance, où l'on peut trouver ce qui est nécessaire pour la satisfaction de tout besoin, où se trouve le déroulement perpétuel de tout ce qui est réel et bon.
Cependant, l'expérience humaine semble être un désaveu constant de cette vérité glorieuse, puisque le sens matériel rend témoignage d'un besoin criant dans tous les sens. Au sein de toute l'affluence infinie de Dieu, comment se fait-il que l'humanité soit toujours mécontente, requérant toujours quelque chose de plus? C'est parce qu'elle pense toujours à recevoir non à donner. S'imaginer qu'on puisse jamais être satisfait quand on est gouverné par le désir d'obtenir, c'est se tromper sérieusement. L'effort fait pour posséder par égoïsme conduit invariablement à une déception finale. Ce n'est qu'en donnant qu'on peut acquérir le bonheur.
La Science Chrétienne nous apprend non seulement à considérer intelligemment la libéralité divine infinie, mais elle nous révèle aussi le moyen de prouver notre unité avec cette libéralité et d'avoir part à ses bénédictions extraordinaires. A la page 5 de “The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany,” Mrs. Eddy écrit: “La Science Chrétienne vient pour révéler l'homme comme image de Dieu, Son idée, coexistant avec Lui — Dieu donnant tout et l'homme ayant tout ce que Dieu donne.” Cela ne déroule-t-il pas immédiatement les possibilités illimitées de la libéralité? Puisque l'homme a tout ce que Dieu donne, et qu'il est l'image du Dispensateur infini, comment peut-il ne pas refléter cette libéralité infinie? En effet, la faculté qu'a l'homme d'exprimer la libéralité parfaite ne peut faire défaut,— une libéralité que gouverne l'intelligence, la sagesse, oui! l'Amour divin même!
Ainsi donc, un Scientiste Chrétien ne peut douter qu'il y a toujours quelque chose à partager. Quelque faible que puisse sembler sa démonstration de la libéralité de Dieu, quelque faible que soit la preuve qu'il a donnée de son unité avec la source infinie du bien, il peut cependant être bien sûr que le vrai moyen d'augmenter sa compréhension du bien omniprésent, c'est de partager ce dont il est conscient. Lorsqu'un manque lui semble apparent, il devrait se détourner résolument du témoignage erroné du sens matériel. Il devrait fermement établir la pensée que la loi invincible de Dieu —“Dieu donnant tout et l'homme ayant tout ce que Dieu donne”— opère toujours. Il devrait persévérer,— savoir instamment que la source illimitée du bien est perpétuellement, incessamment active, et que son épanchement ne peut jamais être interrompu; et il devrait aussi savoir que, comme idée de Dieu, il doit être l'expression de l'abondance. Cela doit, en tout cas, se manifester, et si cela ne paraît pas encore, il pourrait avantageusement se demander à lui-même s'il n'a pas oublié de donner. A-t-il négligé d'accepter le privilège de contribuer au soutien de la Cause de la Science Chrétienne? Les activités de L'Église Mère et de ses branches iront toujours grandissant, et aussi longtemps que le temps semblera exister, les membres de nos églises auront toujours l'occasion de refléter l'amour envers tout le genre humain en donnant leurs contributions à ces activités.
La croyance humaine est dans l'attente d'un temps où elle pourra cesser de donner. On l'entend souvent dire: Lorsque l'édifice de l'église sera achevé, ou lorsque l'église comptera assez de membres, alors il ne sera plus nécessaire que je donne autant. Elle oublie que,
“Cessant de donner, nous cessons d'avoir,
Car telle est la loi de l'amour.”
Si nous négligeons d'employer le bien que Dieu nous donne, nous ne devons pas nous attendre à recevoir davantage. Quand bien même Dieu “nous fournit toutes choses en abondance pour en jouir,” bien qu'Il répande toujours Sa perfection sur Sa création, nous ne sommes conscients que de ce que nous reflétons. A la page 323 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy dit: “Le talent non utilisé dégénère et se perd.” Ce que l'on garde, enveloppé dans un linge, ne rapporte aucun profit à celui qui en est possesseur ni à son prochain. D'autre part, que le cœur s'efforce ardemment de refléter tout ce qu'il connaît de bien, et les opportunités se manifesteront et la réalisation du bien s'accroîtra invariablement.
On n'aura donc jamais l'occasion de dire que les membres de l'Église du Christ, Scientiste, ont donné tout ce qu'ils sont capables de donner pour l'affermissement de la Cause de la Science Chrétienne. Seuls l'égoïsme et sa compagne, la crainte, qui proviennent d'un manque d'amour pour Dieu et pour l'homme, sont susceptibles de croire qu'il y a quelque avantage à cesser de donner. L'Amour divin est le Dispensateur; et cesser de donner serait, en croyance, se séparer de l'Amour,— oui, de la Vie même. Que peut-on récolter d'une croyance de séparation de ce genre, si ce n'est la pauvreté et le besoin? Lorsque nous nous rendrons compte du fait merveilleux que, de toute éternité, le noble et riche privilège de l'homme est d'être la réflexion du Dispensateur infini, nous renoncerons à tout désir égoïste, et nous connaîtrons que la seule vie réelle est la réflexion constante de la véritable libéralité en pensée, en parole et en action. Nous prouverons ainsi la vérité de cette déclaration de St. Paul: “Dieu est puissant pour vous combler de toute sorte de grâces, afin qu'ayant toujours, en toute chose, tout ce qui vous est nécessaire, vous ayez encore largement de quoi faire toute sorte de bonnes œuvres.”
