“Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain.” C'est en ces termes qu'est conçu le neuvième commandement. Et c'est un commandement qui inculque un devoir important,— qui exige des hommes qu'ils pensent et disent la vérité en tout ce qui a rapport à leurs semblables. Les Dix Commandements ont été mis à l'épreuve pendant de longues générations; ils sont encore à l'épreuve aujourd'hui; et les hommes en évaluent et en apprécient la sagesse, à mesure que chacun prouve pour lui-même la valeur qu'ils ont pour la protection et l'entretien de ce qu'il y a de mieux dans les relations humaines. La loi morale est ce qui fait la fermeté même de la civilisation moderne. Le Décalogue est la base des lois civiles et internationales bien plus qu'on ne se le figure généralement; et — après la compréhension spirituelle éclairée — il est indubitablement la plus grande force favorable à l'établissement de la justice dans le monde.
Le neuvième commandement a particulièrement trait aux relations humaines, de même que le Premier Commandement se rapporte à nos relations avec Dieu. En termes simples et directs, il commande à tout homme de ne pas dire de faux témoignage contre son prochain. “Le témoin fidèle ne ment pas; Mais le faux témoin profère des mensonges,” dit un ancien proverbe. Et quand on y réfléchit, combien il est honteux pour un homme de penser et parler et agir faussement par rapport à son prochain, soit pour l'abaisser soit pour s'élever soi-même! Parmi d'autres conséquences fâcheuses qui échoient à ceux qui rendent de faux témoignages, il y en a une sur laquelle Mrs. Eddy attire l'attention à la page 226 de “Miscellaneous Writings”: “Lorsqu'on demanda à Aristote ce que pouvait gagner une personne à dire un mensonge, il répondit: ‘De ne pas être crue quand elle dira la vérité.’” Ce serait en effet une situation peu enviable. Mais Aristote avait raison. Il énonçait précisément ce qui arrive aussitôt qu'on s'aperçoit que quelqu'un rend un faux témoignage. La foi en un tel personnage se trouve sérieusement ébranlée, sinon tout à fait anéantie; et, comme il arrive parfois, il lui faudra faire des efforts considérables en ce qui concerne la fidélité et la véracité pour racheter le crédit dont il a si follement abusé.
Inutile de démontrer qu'aujourd'hui le monde dans maintes régions néglige pitoyablement le neuvième commandement. Partout les gens honorables reconnaissent ce fait, et souvent ils demandent: Comment donc peut-on y remédier? Le premier pas à faire, pour la guérison d'un abus quelconque, est de reconnaître que cet abus existe; et le pas suivant est d'avoir le désir de connaître le remède à y apporter et de l'appliquer. Cela est vrai, quelle que soit la nature du mal,— que ce soit la maladie, le péché ou toute autre croyance fausse de l'entendement humain. C'est ici qu'intervient la Science Chrétienne; c'est ici que l'on peut acquérir la compréhension spirituelle de Dieu et de l'homme. Car il y a une chose bien certaine, c'est que, à mesure que les hommes comprennent la Science Chrétienne et la mettent sincèrement en pratique, ils ont plus d'égards les uns envers les autres; ils sont plus honnêtes dans leurs transactions, plus obligeants et plus généreux dans toutes les relations humaines; en d'autres termes, la Science Chrétienne met les hommes en état de rendre un témoignage véridique.
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