Bien que ma première éducation ait été faite chrétiennement, selon l'ancienne théologie, il me manquait la compréhension spirituelle, et je ne savais pas interpréter les beaux textes de la Bible. Aussi, ma foi était chancelante et j'étais sujette à des moments de découragement et de doute. Grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, aucun doute n'est plus possible; de plus en plus, je me sens fortifiée dans la foi et la confiance en Dieu; c'est que j'ai pu comprendre la relation de l'homme à Dieu et que je me complais de jour en jour à en reconnaître l'efficacité. Quel réconfort, en effet, de penser que Dieu est un avec l'homme, et quelle consolation de se rattacher plus étroitement à Lui dans les moments de faiblesse!
Depuis longtemps j'avais entendu parler de cette merveilleuse Science, et chaque fois que j'avais eu le privilège d'un entretien avec une Scientiste, je me sentais régénérée, encouragée et pleine d'espérance. Un jour, je résolus d'étudier de plus près la vérité dont je n'avais encore qu'un faible aperçu, et l'occasion m'en fut donnée au moment où mon enfant se consumait de chagrin. Elle semblait perdre toutes ses forces et n'avoir plus l'énergie suffisante pour réagir. Je fus mise en contact avec une praticienne de la Science Chrétienne, et au bout de deux traitements, je vis cette enfant se ressaisir, reprendre courage, s'intéresser à la vie; et, pénétrée de confiance en Dieu à qui seul “tout est possible,” elle revint à la santé en quelques jours, alors que six semaines de repos complet à la campagne avec médication n'avaient donné aucun résultat: quinze jours plus tard, elle reprenait son activité régulière et n'éprouva plus dès lors la moindre faiblesse.
Cependant ceci n'était qu'un avant-goût du bien que nous apporte la Science Chrétienne, et mon tour devait venir! Je m'étais occupée d'étudier le livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy, pour ma propre satisfaction et pour avoir une aide morale dont j'avais grand besoin, car, jusque-là, toute ma vie s'était passée avec tristesse. Non seulement je changeai de point de vue et revins à espérer, mais j'eus confiance en Dieu comme étant le Père-Mère parfait. Je trouve depuis lors que la vie n'est plus un fardeau, et qu'à mesure que nous comprenons la Science Chrétienne et que nous nous laissons guider par Dieu, nos affaires journalières se font à notre entière satisfaction.
Je prétendais me contenter de cette aide mentale, mais un mal dont je souffrais depuis de longues années et qui m'assujettissait à un régime sévère, m'obligea à faire un nouvel effort, et j'eus recours encore cette fois à l'aide d'une praticienne. Je fus convaincue que l'état physique n'était que l'effet de la condition mentale, et que, si l'harmonie était complète, aucun malaise ne pouvait subsister. Je méditai les paroles de notre Maître: “Ne soyez point en souci pour votre vie de ce que vous mangerez, ou de ce que vous boirez,” et en effet, le mieux se fit sentir de telle façon que, depuis lors, je n'observai plus aucun régime et que ma santé se rétablit.
Une autre fois, épuisée de fatigue, je me trouvais dans un tel état de faiblesse que je tombai sans pouvoir reprendre mon équilibre mental et je dus garder le lit une partie de ce jour-là. Mon entourage en fut affecté, et ne me comprenant pas, on m'imposa un docteur qui, après examen, expliqua que cette faiblesse était due aux mauvaises fonctions d'un estomac dilaté et déplacé! Tout d'abord, je subis le traitement qui m'était imposé; cela ne dura que deux ou trois jours après lesquels je me rendis à la Salle de Lecture de la Science Chrétienne pour y porter quelques livres que je craignais de me voir confisquer. Là, je pus trouver l'aide spirituelle dont j'avais besoin. J'eus le bonheur d'y rencontrer de bons amis qui me comprirent et vinrent au-devant de mes besoins en m'effrant leur aide. Avant tout, il fallut enrayer la crainte, qui m'avait empêchée de penser juste; puis on m'aida fermement et avec patience durant quelques jours à vaincre le manque d'harmonie dont je souffrais parmi les miens. J'obtins une belle victoire, puisqu'on me laissa libre d'agir à ma guise. Les forces revinrent peu à peu, et la maladie de l'estomac disparut pour ne plus reparaître.
Je me sens de plus en plus encouragée à continuer l'étude de notre précieux livre de texte à mesure que je reconnais les bienfaits de toutes sortes que je reçois journellement. Sans cette étude, je ne saurais pas discerner le bien acquis et je vivrais dans les ténébres avec ingratitude, alors que je dois tant de reconnaissance à Dieu, ainsi qu'à Mrs. Eddy, qui a voulu que sa découverte profitât à l'humanité entière, et nous a donné le moyen de trouver, comme elle, la source de ce bonheur, grâce auquel nos frères peuvent être amenés à obtenir le même résultat.
Paris, France.