Le dix-neuvième chapitre du premier livre des Rois est plein d'intérêt. Il nous décrit Élie s'enfuyant à Béer-Séba devant la colère de Jézabel, et sa rencontre plus tard avec un ange sous un genêt dans le désert. Après avoir consolé le prophète, l'ange conduit ses pas jusqu'au mont Horeb où l'attendait une expérience merveilleuse. La narration rapporte qu'“un vent fort et violent déchirait les montagnes, et brisait les rochers. ..; mais l'Éternel n'était pas dans ce vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre; mais l'Éternel n'était pas dans ce tremblement.” Ensuite il y eut un feu; “mais l'Éternel n'était pas dans ce feu. Et après le feu, un son doux et subtil.” Et Dieu était dans ce “son doux et subtil”!
Cet incident démontre l'immensité de l'abîme qui existe entre le témoignage des soi-disant sens matériels et celui du sens spirituel. Si l'on y réfléchit, on jugera qu'il est extraordinaire qu'Élie put avoir, à une époque si antérieure à celle de Christ Jésus, si antérieure à celle de la Science Chrétienne, une perception si claire de l'irréalité des phénomènes matériels que celle qu'il eut sur la montagne, et que, grâce au sens spirituel, il entendit si distinctement la voix de Dieu, la Vérité. Son expérience sert de pont pour le grand espace de temps qui s'est écoulé depuis son époque jusqu'à la nôtre; car le thème central de la Science Chrétienne, c'est que seul le sens spirituel entend, que lui seul peut interpréter la volonté de Dieu et que le sens matériel trompe et ment sous tous les rapports.
Or, la Science Chrétienne révèle précisément ce qu'est la nature de Dieu, pareillement ce qu'est la nature de la création de Dieu. Elle déclare que Dieu est Amour infini, la seule et unique cause. Donc, aucun élément destructeur n'est l'ouvrage de Dieu, ni ne vient de Dieu. Et par conséquent, ni l'ouragan, ni le tremblement de terre, ni le feu ne sauraient en aucune façon être le produit de Sa volonté. Quelles sont alors ces forces apparemment destructrices? Ce ne sont que les croyances de l'entendement mortel hypothétique, extériorisées ou objectivées. Tous les phénomènes dont le sens matériel semble avoir pris connaissance ne sont que les illusions du rêve selon lequel l'intelligence, la vie, la substance et le pouvoir seraient dans la matière. La création de Dieu, cependant, depuis l'infinité jusqu'à l'idée infinitésimale est bonne, harmonieuse, parfaite; et chaque idée contribue au bienêtre de toutes les autres,— bénit toutes les autres. Voilà ce qu'enseigne la Science Chrétienne. En effet, Mrs. Eddy identifie la Science de l'être avec le "son doux et subtil;" car elle dit dans "Science et Santé avec la Clef des Écritures" (p. 323): "Les effets de la Science Chrétienne ne se voient pas autant qu'ils se font sentir. C'est le 'son doux et subtil' de la Vérité qui se fait entendre. Ou bien nous nous détournons de cette voix, ou bien nous l'écoutons et montons plus haut."
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