Jusqu'à l'âge de vingt ans je m'étais toujours bien portée. Puis les affaires m'obligèrent à me rendre dans l'Amérique Centrale et là le climat affecta ma santé. Je fus malade pendant trente ans, souffrant d'un désordre de l'estomac sous une forme aiguë, de nervosité et de coups de froid perpétuels, surtout de ces derniers; j'étais en consultation constante avec les meilleurs médecins et faisais des séjours coûteux aux bains, le tout avec une amélioration médiocre et temporaire seulement. En raison d'une faiblesse du cœur je passai quelque temps à une station renommée, mais les résultats furent minimes. En décembre 1919, souffrant d'un ulcère de l'estomac, je consultai un médecin qui avait recours à la nature pour la guérison, et sous son traitement mon état s'améliora lentement, remplacé toutefois par une faiblesse extrême.
Un jour que j'étais en visite chez une connaissance, celle-ci attira mon attention sur la Christian Science. Son mari avait été très malade, mais il pouvait de nouveau marcher sans béquilles. J'écoutai son récit avec un profond étonnement, mais arrivée chez moi je mis de côté sans les lire les livres qu'elle m'avait donnés, et ce n'est que quatre semaines plus tard, alors que j'étais désespérée par mon incapacité de retenir ma nourriture le matin et pleinement résolue à me rendre à d'autres bains renommés, que l'idée me vint d'aller voir une praticienne de la Christian Science dont on m'avait donné le nom. Je reçus mon premier traitement. A parler franchement, ce que la praticienne me dit ne me plut guère, et quelque peu déçue je rentrai chez moi, suivant néanmoins sa recommandation de chercher à réaliser l'omniprésence de Dieu et de suivre le Christ dans ma vie journalière en faisant preuve d'abnégation, d'amour fraternel et de pureté de pensée. Je me mis également à lire Der Herold ainsi que les autres périodiques, et me lançai dans l'étude de ce sujet avec l'ardeur de celui qui se rend compte qu'il est en train de découvrir des trésors de grande valeur. Une brèche fut faite dans les broussailles des fausses croyances, et dès ce moment un tel courage me vint que les médicaments furent abandonnés. Pour moi, le plus merveilleux c'est que je puis manger tout ce que je désire, tandis qu'auparavant j'étais sans cesse au régime. Je m'endors peu après m'être couchée et le lendemain je me réveille reposée, alors qu'autrefois je restais éveillée pendant des heures et me levais fatiguée.
Des douleurs nerveuses dans les pieds ont disparu, des coups de froid continuels ont cessé de se manifester, et mes souffrances et malaises ont été remplacés par la santé et la joie. Tandis qu'auparavant il m'était à peine possible de monter des escaliers, aujourd'hui je puis le faire d'un pas élastique. Rajeunie, je chante de joie et commence à voir que le monde est beau au lieu d'être une vallée de larmes; que si nous savons penser et vivre juste il est de notre droit d'être dans la joie et non pas dans le chagrin et la discorde. Lorsque mes amis et connaissances s'émerveillent du changement qui s'est opéré en moi, je leur dis: “C'est Dieu qui m'a rendue bien portante.”
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