Selon la croyance mortelle il y a loin de la terre au ciel, et il n'y a pas de chemin de traverse qui puisse en diminuer la distance. Pour tous les humains, la distance qui sépare la terre du ciel est exactement la même; mais le temps qu'il faudra pour parcourir cette distance sera proportionné à la bonne volonté que mettra le voyageur à suivre le sentier étroit menant au but. Il se peut que l'ardent désir d'atteindre ce but nous tente parfois de suivre des chemins détournés qui prolongeront le voyage; mais l'intention sérieuse de toujours suivre avec fidélité tous les préceptes que nous donna notre maître Chrétien, et que la Science Chrétienne interprète, hâtera certainement notre avancement vers ce port de félicité après lequel soupirent les pèlerins fatigués de la terre. A la page 587 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy définit le ciel comme suit: “Harmonie; le règne de l'Esprit; gouvernement du Principe divin; spiritualité; félicité; l'atmosphère de l'Ame.”
Il serait vain de soupirer après le ciel, aussi vain que de pleurer comme l'enfant qui demande la lune; et cependant des Chrétiens bien intentionnés ont, de tout temps, non seulement déploré leurs péchés et leurs fautes, mais aussi soupiré après un refuge qui les mît à l'abri de ce qui était dans une grande mesure le résultat de leurs fausses croyances concernant Dieu et le ciel préparé pour Son peuple. Si ce que la majorité des Chrétiens croient concernant le ciel était vrai, il faudrait mourir pour atteindre notre demeure céleste. En vérité, il en est encore beaucoup qui ont cette opinion, s'attendant à ce que la mort les transforme en êtres glorifiés dont l'état futur sera le bonheur sans mélange en la présence de Dieu et de Ses saints anges; et pourtant les Écritures disent clairement que la mort est un ennemi. Paul dit que “l'ennemi qui sera détruit le dernier, c'est la mort.” Christ Jésus dit qu'il était venu pour faire la volonté de son Père, et il détruisait non seulement le péché mais aussi la maladie et la mort. Ce fait seul devrait être une preuve suffisante que la mort est non pas l'ami mais l'ennemi de l'homme; et un ennemi ne nous transporterait certes pas au ciel alors même qu'il le pourrait, du moment que le ciel est une destination si désirable. Bien que la tombe soit étroite et resserrée, ce n'est assurément pas là le sentier étroit et resserré qu'auront à traverser tous ceux qui parviendront au ciel.
Selon les Écritures: “Le royaume de Dieu est au dedans de vous.” Cette affirmation est-elle conforme à la théorie selon laquelle le ciel serait dans un lieu très éloigné et au delà de la voûte étoilée? Certainement non. Ces paroles s'adressaient à la foule et concernaient l'humanité entière, ce qui veut dire que le royaume de Dieu est au dedans de chacun. “Vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut,” dit le Maître. La théologie scolastique s'est servie de cet énoncé pour prouver, en appuyant sur ces paroles “d'en haut,” que le Jésus corporel est venu directement du ciel; mais généralement elle n'applique pas la même logique à ceux auxquels il s'adressait lorsqu'il dit: “Vous êtes d'en bas,” par la simple raison que cela signifierait que ses auditeurs étaient de l'enfer, ce qui n'est certainement pas un enviable lieu d'origine.
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