Quand j’étais enfant, le courrier postal était le seul moyen de communication, et aller à la boîte aux lettres chaque jour était une expérience particulièrement excitante. Allait-on y trouver une lettre ou un colis envoyé par un grand-parent, une carte postale venant d’un ami en voyage, un magazine, un faire-part, ou le gadget qu’on avait commandé quelques semaines plus tôt ? Chaque jour le courrier était un mystère, et on l’attendait avec impatience.
Bien sûr, les nouvelles n’étaient pas toujours bonnes. Parfois, la boîte aux lettres contenait des factures ou des avis inattendus, de mauvaises nouvelles de proches et, dans mon cas, des articles que j’avais proposés à la Société d’édition de la Science Chrétienne et qui m’avaient été retournés. En fait, il y a eu 17 refus avant que mon nom apparaisse sur un témoignage de guérison. Ces allers-retours à la boîte aux lettres n’étaient pas si heureux ! Et il a fallu attendre encore deux ans avant que mon premier article ne soit publié.
Qu’est-ce qui m’a poussé à persévérer malgré les 17 refus ? C’est cet énoncé de la fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy : « Si mes propres élèves ne peuvent trouver le temps d’écrire à Dieu, je serai encline – lorsqu’ils m’adresseront des lettres – à les Lui transmettre, puisqu’Il est notre commun Père, et je le ferai par la voie du Christian Science Journal ; ils rempliront ainsi leur obligation morale de fournir quelques écrits destinés à l’organe de notre église. Il me semble que s’ils considéraient la tâche universelle que l’Amour divin nous a confiée en faveur du genre humain qui souffre, ils apporteraient une contribution plus fréquente aux pages de ce rapide véhicule de la pensée scientifique, car il atteint un très grand nombre de lecteurs sincères et de chercheurs de la Vérité. » (Ecrits divers 1883–1896, p. 155–156)