On m’a présenté la Science Chrétienne quand j’étais adolescente. Pendant trois ans, j’ai fréquenté une école du dimanche, où l’on m’encourageait à étudier la Leçon biblique hebdomadaire indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. J’ai appris que la nature de Dieu est aimante et bonne ce qui m’a donné une base solide sur laquelle bâtir ma vie.
Plus tard, alors que j’étais mère de deux enfants et praticienne de la Science Chrétienne à plein temps, j’ai été témoin de nombreuses guérisons, notamment de la grippe, de la varicelle, de la rougeole, d’éruptions cutanées, d’infections des sinus et de fractures. Ces guérisons m’ont donné une confiance inébranlable dans le fait que la Science Chrétienne guérit. Aussi, lorsque j’ai ressenti des douleurs à l’épaule et au bras, ai-je tout naturellement appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour recevoir un traitement par la prière. Comme ma mère avait souffert des mêmes symptômes, il m’est venu à l’esprit qu’il pouvait s’agir d’une croyance à une maladie héréditaire.
Après avoir parlé avec la praticienne, l’inspiration m’est venue de réfuter avec véhémence la douleur, en niant mentalement la réalité du témoignage des sens matériels, tout comme l’apôtre Paul jeta sans hésitation dans le feu la vipère qui l’avait mordu. Ce jour-là, j’ai été libérée de la douleur.
Mais la douleur est réapparue dix ans plus tard, avec cette différence que, cette fois, mon bras ne bougeait plus. La Science Chrétienne explique que la douleur a son origine dans la croyance erronée à la vie dans la matière ; j’ai compris qu’il était nécessaire de briser une fois pour toute l’influence hypnotique de cette croyance. J’ai décidé de consacrer chaque jour un temps important à l’étude du livre fondamental de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, jusqu’à ce que je l’aie lu en entier. J’étais convaincue que les idées exposées allaient spiritualiser ma pensée et me permettre de ressentir la présence de l’Amour.
Les guérisons relatées dans le dernier chapitre du livre, intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne », attestent de l’efficacité de la Science Chrétienne, tout comme les innombrables témoignages donnés lors des réunions de témoignage du mercredi dans les églises de la Science Chrétienne du monde entier, ainsi que ceux qui sont publiés dans les périodiques de la Science Chrétienne depuis plus d’un siècle.
En commençant à lire le premier chapitre, intitulé « La prière », il m’a semblé que la prière se résumait à une seule question : Aimes-tu Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée ? Mary Baker Eddy écrit ceci : « Ce commandement renferme beaucoup, même le renoncement à toute sensation, affection et adoration purement matérielles. C’est là l’Eldorado du christianisme. » (p. 9) Je me suis demandé comment aimer Dieu de tout mon cœur ? Cela ne semblait pas être une mince affaire.
En poursuivant ma lecture au fil des semaines, j’allais apprendre qu’aimer Dieu de tout son cœur, c’est laisser entrer la lumière de la Vérité et de l’Amour, et que les ténèbres des sens matériels ne peuvent résister à cette lumière spirituelle. Toute souffrance, ainsi que la peur, qui est le fondement de la maladie, disparaît dans la conscience de l’Amour. Comprenant le pouvoir de l’Amour divin, l’apôtre Jean écrit : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18)
En continuant à lire le livre d’étude, mon sens de ce qu’est l’Amour parfait s’est élargi. J’ai mieux compris que Dieu n’est pas seulement notre Père, mais aussi notre Mère aimante et protectrice ; j’ai vu que l’amour de Dieu est semblable à l’amour éternel d’une mère pour son enfant, et qu’il inclut la constance et la pureté. Petit à petit, j’ai ressenti cet Amour parfait qui détruit la crainte du handicap physique.
J’apprenais que la maladie est de nature mentale, que « l’inflammation est la crainte, un état de surexcitation des mortels qui n’est pas normal » (Science et Santé, p. 414), et que dans l’omniprésence de l’Amour parfait, il ne peut y avoir d’inflammation. Cette omniprésence exclut tout sens matériel, tout sens personnel ou « moi » qui puisse être enflammé, blessé ou douloureux. Les anges de la présence de Dieu me révélaient chaque jour le doux sens de Son amour pour moi, et réduisaient au silence tous les arguments des sens matériels.
En demeurant dans l’Amour divin, on ne voit que la création parfaite de Dieu et Son harmonie immuable. Cette création est régie par Ses lois divines, les lois spirituelles du bien. Les prétendues lois matérielles de l’hérédité ne sont pas des lois de Dieu, et elles n’ont pas le pouvoir d’agir ni de transmettre quoi que ce soit. Pourquoi ? Parce qu’étant le reflet de Dieu, l’homme reflète la perfection de Dieu en exprimant une santé parfaite. Rien de ce qui est bon ne lui fait défaut.
Aux trois quarts de mon étude de Science et Santé, j’ai ressenti une paix profonde. Je n’avais plus peur et je n’étais plus hypnotisée par les symptômes. Quelques jours plus tard, mon bras a retrouvé sa fonction normale. Cela s’est produit il y a vingt ans, et ni la douleur ni le handicap ne sont revenus. Comme l’écrit Mary Baker Eddy: « Le pouvoir de la Science Chrétienne et de l’Amour divin est omnipotent. Il est en effet à même de faire lâcher prise à la maladie, au péché et à la mort, et de les détruire. » (Science et Santé, p. 412)
Au-delà de la joie d’avoir retrouvé l’usage normal de mon bras, ma véritable guérison a été d’être témoin du pouvoir du Consolateur, la Science Chrétienne, grâce auquel nous découvrons notre relation indéfectible à Dieu, l’Amour parfait, en qui tout être demeure intact.
Suzanne Desomer Ruffin
Santa Rosa, Californie, Etats-Unis