Un article récent fait état d’un « exode massif » des adeptes du christianisme aux Etats-Unis. Il fait référence aux adultes élevés dans la foi chrétienne mais qui ont quitté la religion et l’église, en tant que « non-convertis ». Les statistiques montrent qu’un nombre croissant de personnes dans le monde se détournent de la religion. (Voir Suzette Lohmeyer et Anna Deen, « A mass exodus from Christianity is underway in America. Here’s why, » [L’Amérique connaît un exode massif de personnes qui quittent le christianisme, et voici pourquoi], Grid News, 17 décembre 2022.)
Toute personne qui aime l’Eglise et qui a connu les bienfaits qu’elle apporte à chacun en particulier et à la communauté dans son ensemble devrait être attentif à cette tendance, mais la Bible nous rassure. Le prophète Esaïe décrit ainsi le royaume du Christ : « Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours : voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées. » (Esaïe 9:6)
Faisant écho à cette prophétie, Mary Baker Eddy, fondatrice de L’Eglise du Christ, Scientiste, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « [...] “son règne n’aura point de fin”, car le Christ, l’idée de Dieu, régira finalement toutes les nations et tous les peuples – impérativement, absolument, définitivement – par la Science divine. » (p. 565) C’est encourageant, car cela signifie que la continuité de l’existence du royaume du Christ, représenté sur le plan humain par l’Eglise, est assurée par la promesse immuable de Dieu.
L’histoire du prophète Elie est édifiante. Il était découragé car il croyait que tous avaient cessé d’adorer l’unique vrai Dieu et qu’il était le seul à y rester fidèle (voir I Rois 19:1-18). Il fuyait également la reine Jézabel, qui cherchait à le tuer. Cependant, une meilleure compréhension de Dieu a calmé son trouble ; peu de temps après, Dieu lui a ouvert les yeux, et il a vu qu’en réalité sept mille fidèles continuaient d’adorer le Dieu vivant.
Que faisons-nous pour aider l’humanité (y compris nous-mêmes) à prendre conscience du privilège et de la joie que procure l’église ? Nous vivons l’Eglise, l’idée spirituelle de l’Eglise. Une excellente façon d’y parvenir est d’accomplir des guérisons à l’exemple de Jésus. Mary Baker Eddy inclut cette disposition statutaire dans le Manuel de L’Eglise Mère : « Je préconise que chaque membre de cette Eglise s’efforce de démontrer par la manière dont il pratique la Science Chrétienne qu’elle guérit les malades rapidement et complètement, prouvant ainsi que cette Science est tout ce que nous affirmons à son sujet. » (p. 92)
La Science Chrétienne enseigne comment y arriver. En ayant le désir de connaître Dieu et, grâce à l’éclairage apporté par Science et Santé, en nous familiarisant avec les idées spirituelles révélées dans la Bible, nous sommes capables de guérir par la prière, tout comme Jésus.
Sachons également que chacun désire voir s’exprimer le bien dans son existence. Science et Santé l’affirme : « L’aspiration vers le bien céleste vient avant même que nous ayons découvert ce qui est du domaine de la sagesse et de l’Amour. » (p. 265) Fort heureusement, on constate que la plupart des gens veulent aider la collectivité, être utiles et en bonne santé. Ce sont là des qualités de Dieu, l’Amour divin, qui font partie de l’Eglise et qu’elle nourrit. Ce n’est qu’un sens obscur de l’Eglise qui cache ses richesses à nos yeux. Le Christ, la Vérité, détruit tout ce qui pourrait masquer la vitalité de l’Eglise et la joie qu’elle procure. Le Christ ne se limite pas à une église ou à une religion, mais il est la manifestation concrète du Dieu universel, apparaissant à toute l’humanité de la manière la plus compréhensible pour chacun.
Si nous pensons ne pas pouvoir accomplir des guérisons comme Jésus aujourd’hui, ou n’en être capables que plus tard, nous pouvons reconnaître la possibilité pour chacun de pratiquer des guérisons, et voir celles que nous faisons dès maintenant ; ces opportunités sont plus importantes que nous ne le supposons. Celui qui nourrit ceux qui ont besoin d’amour, qui sèche patiemment les larmes de ceux qui souffrent, qui élève la pensée de ceux qui sont égarés, qui réconforte la personne endeuillée, qui redonne de l’espoir et qui aide les exilés qui ont la nostalgie de leur pays, celui-là vit l’Eglise.
L’Eglise elle-même doit donner « la preuve de son utilité » et on doit pouvoir constater qu’elle « ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la croyance endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles. » (Science et Santé, p. 583) Ses services et ses sermons doivent guérir les malades et les pécheurs. La tâche peut sembler ardue, mais en tant qu’idée de Dieu, l’Eglise est naturellement équipée pour répondre à cette norme et à cette nécessité. Jésus promet que même les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre l’Eglise fondée sur le Christ (voir Matthieu 16:18). Chacun d’entre nous est l’une des « “pierres vivantes” du temple universel de l’Esprit » (Mary Baker Eddy, La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 64). Nous faisons tous partie intégrante de l’Eglise.
L’engagement sincère à servir Dieu élève la bannière de l’Amour divin et l’étendard de la Vérité divine, et prouve que la vie et la pratique de la guérison de chacun d’entre nous, aussi modestes soient-elles, sont une partie fondamentale et indispensable de la structure de l’Eglise.
Le désir de voir s’inverser la tendance au déclin des églises prend naissance en chacun de nous. Notre engagement et notre redécouverte de l’église enflamment et ravivent les cœurs avec le feu de l’amour et le zèle pour Dieu et pour l’homme, donnant de la vigueur à un sens de l’église parfois atone ou en perte de vitesse. La guérison chrétienne attire vers l’église les cœurs affamés. Alors, comme à Elie, Dieu nous révèle la présence de ces nombreux chercheurs fidèles prêts à recevoir les idées transformatrices de l’Amour. Nous constatons ainsi que l’Eglise est vivante, permanente et essentielle.
Moji George
Rédactrice adjointe
