Il y a quelques années, une amie m’a raconté une guérison qu’elle avait obtenue grâce à la prière. Elle avait été pénétrée d’un sentiment puissant que Dieu était présent et que tout allait bien. A l’époque, elle a dit que ce qui l’avait marquée, c’était le sentiment qu’elle avait ressenti. C’était une assurance calme et exaltée qu’il n’y avait rien à craindre et que tout allait bien. Elle a ensuite dit : « Le sentiment était la guérison. » En d’autres termes, au moment où elle a ressenti si fortement la puissance de l’amour de Dieu envers elle, la maladie a disparu. Elle allait parfaitement bien et elle était totalement guérie.
Son commentaire, selon lequel « ce sentiment était la guérison », m’a vraiment marqué. Depuis lors, j’ai réalisé que, dans la pratique de la guérison par la Science Chrétienne, il s’agit du sentiment que l’on ressent en se rapprochant de Dieu – un sentiment qui porte en lui la conviction de la présence et de la puissance éternelles de Dieu – qui brise l’illusion de la maladie ou de tout autre problème et qui aboutit à la guérison.
Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a écrit un poème dans lequel elle pose une question qui nous interpelle : « Avez-vous ressenti la puissance de la Parole ? » (Ecrits divers 1883-1896, p. 398, traduction littérale). Ayant étudié la Bible toute sa vie, elle a senti l’importance et la signification de la parole de Dieu. Tout au long de sa vie, elle a souvent été réconfortée par l’inspiration issue des Ecritures. Pour elle, les Ecritures représentaient une source constante de puissance, de paix, d’autorité et de lumière.
La parole de Dieu est en effet puissante, et elle continue d’être ressentie à notre époque, procurant des conseils, de la certitude, de la force, de la protection, de la sagesse et de la santé à l’esprit et au corps. Dans son livre Unité du Bien, Mary Baker Eddy évoque une époque où elle s’est sentie si proche de Dieu, si unie à Lui, qu’elle a pu guérir instantanément une maladie grave. Elle écrit : « Lorsque j’ai vu le plus clairement et ressenti le plus vivement que l’infini ne reconnaît aucune maladie, cela ne m’a pas séparée de Dieu, mais m’a liée à Lui à tel point que j’ai pu guérir instantanément un cancer qui avait rongé les chairs jusqu’à la veine jugulaire. » (p. 7)
Le sentiment qui nous lie ainsi à Dieu est possible parce que, spirituellement parlant, rien ne peut « nous séparer de l’amour de Dieu » (Romains 8:39). Dieu est toujours avec nous. Lorsque nous nous approchons de Lui par la pensée, nous ressentons Sa proximité, établissant ainsi dans notre conscience le profond sentiment de notre unité permanente avec notre créateur.
Le sentiment certain que tout est bien, que rien ne peut séparer aucun de nous de l’amour de Dieu, est un sentiment sans pareil. Discerner la puissance de la parole de Dieu m’a aidé à surmonter la peur extrême, m’a apporté la lumière dans les heures les plus sombres, m’a donné de l’espoir lors de situations qui semblaient désespérées, m’a montré la voie à suivre lorsque je me sentais perdu et m’a donné force et courage lorsque j’en avais besoin. Dans tous les cas, ce discernement a abouti à une croissance spirituelle et à une guérison, qu’il s’agisse de problèmes de santé, de besoins financiers, de problèmes d’emploi ou de difficultés relationnelles. Il m’a aussi simplement aidé à trouver un sentiment de paix, de joie et de satisfaction dans ma vie quotidienne.
Je pense souvent au fait de ressentir, non pas comme au sens physique du toucher, mais plutôt comme à quelque chose de beaucoup plus profond : l’intuition spirituelle. Un dictionnaire (Larousse.fr) définit le mot intuition comme la « connaissance directe, immédiate de la vérité ». L’intuition spirituelle, le discernement spirituel, fait partie de l’héritage divin de chaque enfant de Dieu. C’est la capacité spirituelle innée que nous possédons tous de comprendre, immédiatement, la vraie nature et la véritable essence de la relation de chacun de nous à Dieu. Dans le langage courant, nous avons l’habitude d’entendre les gens dire qu’ils ont eu une « intuition » ou qu’ils « savaient » quelque chose ou, tout simplement, que quelque chose « semblait juste » à un moment donné. L’intuition révèle ce que la Bible appelle Emmanuel, ou « Dieu avec nous » – le Christ – une influence divine toujours avec nous.
Le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, enseigne que le sens spirituel contredit les sens matériels. Ainsi, en effet, lorsque nous nous sentons proches de Dieu, nous contredisons toute prétention qui suggérerait que nous sommes séparés de tout ce qui est bon, sacré et sain.
Etre capable de contredire ce que disent les sens matériels est au cœur de la guérison. Ressentir la puissance de la parole de Dieu peut rapidement mettre fin à toute suggestion humaine qu’il puisse exister un sentiment désagréable ou effrayant, ou toute croyance selon laquelle nous sommes en quelque sorte coupés de Dieu, et remplacer cette suggestion par la promesse divine de quelque chose de meilleur, de plus élevé et de plus saint.
Il y a de nombreuses années, j’ai reçu deux appels le même jour, venant d’amis qui me demandaient de prier pour eux, car ils étaient malades et souffraient.
Après avoir prié spécifiquement ce jour-là pour chacun de mes amis, je me suis senti poussé à prier de nouveau, plus tard dans la soirée. Après que le reste de la famille est allé se coucher, je suis retourné dans mon bureau, qui se trouvait à l’extérieur de la maison, au-dessus de notre garage.
En priant, j’ai senti que mon cœur et mes pensées se rapprochaient de plus en plus de Dieu. Lorsque j’ai eu fini de prier, je me suis senti vraiment proche de Dieu. J’étais inspiré et élevé. J’ai senti que le traitement par la prière était terminé, que j’étais prêt à retourner à la maison pour me coucher.
Et puis, quelque chose de merveilleux s’est produit. En sortant du bureau, un magnifique spectacle est apparu devant mes yeux : une étoile qui brillait d’une lumière éclatante. Cette étoile avait une signification ; c’était la première étoile que je voyais depuis des mois. En Alaska, où je vis, les longues journées d’été sont trop lumineuses pour voir les étoiles. Mais comme l’été touchait à sa fin, il faisait enfin assez sombre pour voir une seule étoile. J’ai voulu profiter un peu de ce moment, alors au lieu de rentrer à la maison, j’ai décidé de faire une petite promenade.
En descendant notre allée en gravier, j’ai senti une forte sensation de lumière envahir ma conscience. Plus je marchais, plus elle devenait brillante. J’ai finalement dû m’arrêter pour essayer de comprendre le sentiment que j’éprouvais. J’ai alors senti que la lumière de ma pensée se manifestait dans mon environnement. J’ai regardé autour de moi et, en me retournant, j’ai aperçu la lune la plus pleine et la plus brillante que j’aie jamais vue apparaître au-dessus des montagnes. C’est un spectacle dont je me souviendrai toujours et un sentiment que je n’oublierai jamais. Je me sentais en harmonie avec Dieu et, intuitivement, j’étais certain que mes prières avaient été exaucées.
Le lendemain matin, mes deux amis m’ont appelé et ils ont tous les deux dit la même chose. Ils ont mentionné les difficultés physiques qu’ils avaient eues la nuit précédente, puis que, tout d’un coup, tous les symptômes avaient disparu et qu’ils étaient entièrement rétablis. Le plus intéressant, c’est qu’ils ont tous les deux noté l’heure à laquelle leur guérison avait eu lieu. Dans les deux cas, c’était exactement au moment où je me tenais sur la route, me sentant en harmonie avec Dieu, enveloppé par la lumière d’une étoile solitaire et d’une lune radieuse. De toute évidence, chacun de nous ressentait en même temps la puissance de Sa Parole. Cette sensation claire de la lumière et de la présence de Dieu, ce sentiment, était la guérison.
Désormais, lorsque je prie, ce à quoi j’aspire le plus, c’est à ce merveilleux sentiment d’être proche de Dieu. Cette prière s’accomplit dans une belle paix de l’esprit et dans l’assurance que tout est bien.