Nos journées semblent être composées d’un mélange de joie et de tristesse, de santé et de maladie. Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy présente un point de vue différent qui me tient à cœur, et dont j’ai souvent vu les bons effets se manifester dans ma vie. Dans le Glossaire de Science et Santé, la définition du mot « jour » comporte cette explication : « Les objets du temps et des sens disparaissent dans l’illumination de la compréhension spirituelle, et l’Entendement mesure le temps d’après le bien qui se déroule. » (p. 584)
Chaque fois que disparaissent de ma pensée les objets du temps et des sens (tout ce que l’on ressent par les cinq sens physiques), je discerne mieux le jour entièrement bon et rempli de joie que Dieu a créé. En agissant ainsi, j’ai été guérie de nombreuses situations discordantes, comme de la maladie et des séquelles d’accidents. Si la guérison tarde, je pense à mesurer le temps comme le fait l’Entendement, Dieu, et à voir le bien qui s’est manifesté.
J’ai eu une guérison qui illustre ces idées après avoir été piquée au pied. Je n’ai pas vu ce qui m’avait piquée, mais j’ai eu très mal. Aussitôt, j’ai pensé à cette phrase de Science et Santé : « Les accidents sont inconnus à Dieu, l’Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l’unique Entendement, afin de remplacer la notion de hasard par le vrai sens de la direction infaillible de Dieu et faire ainsi paraître l’harmonie. » (p. 424)
J’ai compris que, puisque Dieu est bon et que toute la création reflète cette bonté, le déroulement harmonieux de la journée ne pouvait pas être interrompu. La douleur causée par la piqûre a disparu.
Par la suite, cependant, mon pied a pris un tel aspect que je me suis demandée si je n’avais pas marché sur un scorpion. J’ai réfléchi plus profondément au fait que les accidents sont impossibles dans la création divine. J’ai prié pour « abandonner la base mortelle » de la créature qui m’avait piquée, du pas que j’avais fait, ainsi que du venin et de ses effets, afin d’acquérir « le vrai sens de la direction infaillible de Dieu ». Le passage continue ainsi : « Sous la Providence divine, il ne peut y avoir d’accidents, puisque dans la perfection il n’y a pas de place pour l’imperfection. » J’ai prié pour comprendre la perfection de l’existence dans la réalité de Dieu, l’Esprit divin. Le reste de la journée s’est déroulé dans la joie et l’harmonie.
Toutefois, le soir mon pied était à nouveau douloureux et je marchais avec peine. Les effets de la piqûre remontaient apparemment dans ma jambe. J’étais découragée. Je savais qu’en réalité l’harmonie régnait, comme en témoignait la belle journée qui venait de s’écouler, mais comme je commençais à avoir peur, j’ai demandé de l’aide par la prière à un praticien de la Science Chrétienne.
Il m’a été rappelé que ce n’était pas à moi de résoudre ce problème, mais que Dieu est toujours à l’œuvre à mes côtés. Jésus exprima parfaitement cette vérité lorsqu’il dit : « Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. » (Jean 5:17) Mon rôle en tant que reflet de Dieu était de reconnaître le pouvoir de Dieu et Sa bonté.
Je me suis endormie paisiblement. Le matin je me suis réveillée en me sentant entourée par l’amour de Dieu. La veille j’avais ressenti tant de bien-être, de joie et d’harmonie qu’il y avait lieu d’être reconnaissante. Même si mon pied était encore enflé et que j’avais encore un peu de mal à marcher, je me sentais tout à fait unie à notre Père-Mère, Dieu.
Le jour suivant, j’ai continué à lutter contre la peur en me tournant vers Dieu, et j’ai acquis un plus grand sens de paix. La guérison a été totale lorsque j’ai senti clairement que Dieu me guidait pour témoigner du déroulement ininterrompu du bien chaque jour, et pour rendre grâce afin de voir l’irréalité absolue de toute inharmonie.
J’ai mis par écrit tout ce qui m’avait inspirée et soutenue au cours des deux derniers jours, et j’y ai réfléchi. Par la suite, j’ai été tout à fait libérée de la pensée selon laquelle j’avais souffert. Je n’ai ressenti aucune douleur, et mon pied avait désenflé. « Les objets du temps et des sens » avaient bel et bien disparu « dans l’illumination de la compréhension spirituelle », et je ressentais le bien provenant de Dieu. Je ne m’étais jamais sentie aussi purifiée de tout vestige de peur ou de maladie, ce que j’attribue au fait d’avoir obéi à notre Père-Mère, Dieu, qui me demandait de témoigner une gratitude sincère pour le jour qu’Il a créé.
Kit Cornell Kurtz
Kailua Kona, Hawaï, Etats-Unis
