L’inquiétude de garder nos enfants en sécurité peut nous paraitre énorme. Mais cela aide de savoir que personne n’est jamais seul, car on ne peut pas être en dehors de l’amour universel de Dieu, notre Père-Mère. Comme il est écrit dans le psaume 91, Dieu est notre « bouclier et notre cuirasse » (verset 4), et nous vivons tous « à l'ombre du Tout-Puissant ». (verset 1)
Lorsque j’étais petite, ma grand-mère m’a amenée à la garderie de l’église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, qu’elle fréquentait, et plus tard elle m’a inscrite à l’école du dimanche. Je me souviens d’avoir appris que Dieu m’aimait ainsi que tout le monde, et qu’Il nous protégerait toujours. J’ai appris, entre autres, la Prière du Seigneur, le psaume 23, une prière pour les enfants intitulée : « Cadeau de Nouvel An de “Mère” aux petits enfants » (voir Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883-1896, p.400) et la « Prière quotidienne » du Manuel de L’Eglise Mère de Mary Baker Eddy.
Un jour, j’avais environ huit ans, je rentrais à pied de l’école. Une voiture s’est arrêtée, le conducteur m’a demandé si je savais où se trouvait une certaine rue, et je lui ai indiqué la route. L’homme m’a demandé si je voulais lui montrer où elle se trouvait exactement. Mon père était officier de police et je savais qu’il ne fallait pas monter dans une voiture avec un inconnu. Mais j’étais aussi très timide et j’avais du mal à dire non à un adulte. Aussi suis-je montée dans la voiture. Je l’ai accompagné jusqu’à la rue. Il a ensuite fait demi-tour et s’est arrêté à un stop pendant ce qui m’a paru un très long moment.
J’étais effrayée et j’essayais de prier avec les idées que j’avais apprises à l’école du dimanche : Dieu m’aimait et aimait cet homme, nous sommes tous toujours à l’abri du danger. Je me suis souvenue de mon moniteur de l’école du dimanche qui nous disait que « Dieu, le bien, guide, protège et gouverne. » Finalement, l’homme a démarré et m’a ramenée à l’endroit où il m’avait prise. En sortant de la voiture, il m’a dit de ne plus jamais monter dans la voiture d’un inconnu.
Même si j’avais commis une erreur en montant dans la voiture, Dieu était toujours avec moi, protégeant, guidant et gouvernant aussi bien cet homme que moi-même.
Lorsque j’ai eu mes propres enfants et qu’ils étaient jeunes, nous vivions dans une rue qui avait un virage dangereux juste devant notre maison. Pendant l’été, les enfants du quartier se retrouvaient le matin devant chez nous, et souvent ma fille prenait ses chaussures et ses chaussettes pour les mettre en s’asseyant sur le bord du trottoir. Un jour je faisais la vaisselle quand elle est sortie, et je lui ai dit : « Mets tes chaussures sous le porche. » Elle s’est exécutée, et tous les enfants sont venus près d’elle pendant qu’elle mettait ses chaussures.
Quelques minutes plus tard, j’ai entendu un bruit strident et j’ai couru dehors. Une voiture se trouvait dans notre jardin. Le conducteur est sorti de la voiture, très choqué. Ses freins avaient lâché et il n’avait pas pu prendre le virage. Au moins dix enfants se trouvaient à cet endroit quelques instants auparavant. Lorsque j’avais demandé à ma fille de rester sous le porche pour mettre ses chaussures, je n’avais pas pensé à un éventuel danger. Mais j’avais appris à écouter le « murmure doux et léger » qui vient de Dieu (I Rois 19:12). Dieu nous parle et nous dirige, et si nous sommes attentifs et à l’écoute, nous sommes réceptifs à Ses messages.
Lorsque je suis devenue mère, j’ai accepté le fait que les enfants ne sont pas mes enfants, mais les enfants de Dieu, et que notre Père-Mère Dieu, l’Amour, nous protège et prend soin de nous tous à chaque instant. Pour ces exemples et tant d’autres de la sollicitude indéfectible de Dieu, je suis pleine de reconnaissance.
Patricia Helmer
Lockport, New York, Etats-Unis