Les praticiens de la Science Chrétienne entendent certains patients leur dire, lorsqu’ils sont aux prises avec une maladie ou un problème : « Je sais que c’est dans ma propre pensée. » De telles personnes font preuve de cruauté envers elles-mêmes.
Pour ne pas se laisser aller à la moindre forme d’erreur et de matérialisme, et pour ne pas non plus les ignorer, il faut y faire face dans notre propre pensée, avec ou sans l’aide d’un praticien. Mais si l’erreur se traite bel et bien dans notre propre pensée, puisque le physique n’est rien de plus que la manifestation extérieure du mental, l’erreur ne fait jamais vraiment partie de notre pensée.
Fort heureusement, l’erreur n’est pas personnelle et elle n’est pas réelle. C’est toujours une suggestion d’un aspect de la crainte, de l’ignorance ou du péché propre à l’entendement charnel, c’est-à-dire la croyance du monde à la présence et au pouvoir du mal, qui, bien sûr, cède inévitablement à l’exercice de l’intelligence divine. La Science Chrétienne fait une distinction entre l’homme spirituel, réel et parfait de la création de Dieu, et le concept erroné d’un homme matériel et limité. Elle enseigne que la vraie conscience de l’homme est toujours exempte d’erreur parce qu’elle reflète Dieu, l’unique Entendement divin infaillible.
Un ingénieur peut travailler à résoudre un problème situé à plusieurs milliers de kilomètres du lieu où il se trouve. C’est la même chose avec la maladie. On la guérit en utilisant son intelligence, mais le problème est complètement séparé de soi. Heureusement, l’erreur ne peut pas pénétrer la conscience de l’homme réel, spirituel. L’ignorance ne peut pas se mélanger avec l’intelligence dont Dieu a doué l’homme. Si l’erreur faisait vraiment partie de la conscience de l’homme, personne ne pourrait jamais guérir d’une limitation quelle qu’elle soit. Mais le mal n’est pas personnel, ce n’est pas un état de l’homme, mais un mensonge de nature hypnotique à son sujet ; il ne faut donc pas y croire, car il n’est pas réel, il n’est pas en réalité présent.
Cependant, la sincérité joue un rôle des plus importants pour surmonter l’erreur. En effet, il est essentiel d’être d’une honnêteté absolue et d’être déterminé à affronter et à vaincre dans notre propre conscience les erreurs qui prétendent nous appartenir. Rien d’autre ne nous apportera la paix qui vient après une prière sincère et silencieuse pour nous corriger. Nous prouvons l’irréalité de l’erreur en reconnaissant que c’est une croyance hypnotique mensongère, qui ne fait pas vraiment partie de nos pensées.
Le sage dit : « Il est tel que sont les pensées dans son âme. » (Proverbes 23:7) Un être humain est ce qu’il pense. Sa conscience est ce qu’il est. Rien n’arrive dans son expérience que sa pensée n’ait d’abord admis.
Il est donc important de surveiller ses pensées, de n’admettre que les pensées vraies et bonnes que l’on souhaite voir se manifester dans sa vie. Notre pensée constitue notre existence humaine. Elle détermine notre foyer, notre travail et les amis que nous avons - et oui, notre vie. Il est donc important de faire attention à ce à quoi nous pensons. Nous sommes en droit de revendiquer uniquement les qualités qui sont nôtres en tant que fils et filles de Dieu, comme la santé, l’harmonie et l’inspiration.
L’homme réel est entièrement spirituel, il est composé de toutes les qualités et de toutes les idées justes. Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare : « En Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être. L’origine et l’existence de l’homme étant en Lui, l’homme est le summum de la perfection, et il n’est en aucune manière le moyen d’expression de l’imperfection. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 79) Il est réconfortant de savoir que l’imperfection n’a aucun moyen de s’introduire en l’homme.
L’arithmétique nous le fait mieux comprendre. Toute erreur dans les chiffres n’est pas dans les chiffres mais dans l’ignorance des chiffres. Il est impossible d’introduire une erreur dans les règles sous-jacentes de l’arithmétique. Il est impossible de modifier la nature d’un chiffre par ignorance ou avec une croyance erronée. De même, on ne peut introduire une erreur en Dieu, le Principe de notre être. On ne peut pas non plus modifier l’harmonie et la perfection intactes de l’homme spirituel individuel par ignorance ou avec une croyance erronée. On voit ainsi qu’il est impossible de demeurer avec un problème irrésolu quand on s’appuie sur l’intelligence, sur la perfection, et qu’on élimine l’ignorance qui tente de masquer la solution qui est toujours présente.
La Science Chrétienne, la Science du Christ, ou Vérité, révèle que Dieu est, de façon simultanée et invariable, omniprésent, omnipotent, omniscient et qu’Il est toute action. L’homme, Son image et Sa ressemblance, reflète ces états ou conditions de l’être divin. Ainsi est-il toujours légitimement actif, toujours établi dans l’Entendement divin. Il existe en étant doté de pouvoir et d’intelligence.
Ce qui précède nous permet de comprendre ce qui est réellement dans notre conscience. Nous ne pouvons pas avoir des états de pensée discordants, menant à une maladie ou à tout autre problème, car nous reflétons réellement l’activité, l’intelligence et le pouvoir du Tout-Puissant. La mise en pratique correcte de ces qualités résout invariablement les problèmes.
Votre moi véritable est le reflet exact de l’Entendement divin. C’est pourquoi seul le reflet de l’Entendement constitue votre pensée. Mary Baker Eddy explique ceci dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « L’homme est incapable de pécher, d’être malade et de mourir. L’homme réel ne peut s’écarter de la sainteté, et Dieu, de qui l’homme émane, ne peut engendrer la capacité ni la liberté de pécher. » (p. 475)
En découvrant notre moi véritable, en travaillant à notre salut et en démontrant notre domination sur les prétentions du mal, nous trouvons un réconfort dans ces paroles du psalmiste : « Je suis toujours avec toi, tu m’as saisi la main droite ; tu me conduiras par ton conseil, puis tu me recevras dans la gloire. » (psaume 73:23, 24)
Paul nous exhorte à nous « dépouiller... du vieil homme » (Ephésiens 4:22, 23), ce qui signifie, pour le scientiste chrétien, le vieux concept d’un homme matériel et limité. Paul nous incite également à « revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (4:24). En suivant les conseils de l’apôtre, nous constatons que la plénitude, l’inspiration, l’intelligence et même le génie illuminent nos pensées. Le mal, la maladie et toute insuffisance se révèlent alors irréels à nos yeux. Nous voyons qu’aucune pensée matérielle, négative, restrictive ou discordante ne pénètre notre vraie conscience et qu’elle ne fait jamais partie de notre être véritable. Nous comprenons que ce sont les qualités et les idées de l’Entendement parfait, que nous reflétons en tant qu’expressions de Dieu, qui sont véritablement dans notre pensée.
