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Que l’énergie de l’Esprit remplisse l’Eglise !

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 6 mars 2017

Paru également en anglais dans le Christian Science Journal de mars 2017


Le roman de Charles Dickens, A Tale of Two Cities, [Paris et Londres en 1793 ou Le marquis de Saint-Evremont (traduction de Mme Loreau)] s’ouvre sur ces mots : « C’était le meilleur et le pire de tous les temps… une période de lumières et de ténèbres, d’espérance et de désespoir, où l’on avait devant soi l’horizon le plus brillant, la nuit la plus profonde… » J’ai toujours aimé l’Eglise, mais, à une époque, cette évocation des extrêmes définissait assez bien mon expérience de membre, c’est pourquoi dans mon cas on aurait pu écrire : « Un conte de deux Eglises » au lieu du conte de deux villes du roman de Dickens !  

Une véritable atmosphère de sainteté émanait de la première église. L’accueil qu’y réservaient les membres était loin de se limiter à de bons sourires et à des poignées de main. On y sentait une vraie joie, un vrai soutien et une énergie qui donnaient aux fidèles le sentiment de travailler ensemble pour apporter la guérison chrétienne dans leur existence et dans leur ville. La prière durant les services était puissante et d’une grande portée. Le sermon élevait nos pensées. Pour le dire simplement, nous sentions la présence de Dieu, et nous n’aurions voulu être nulle part ailleurs.

Mais je dirais – à défaut d’un meilleur terme – qu’il semblait y avoir quelque chose de « mécanique » dans l’autre église. Les membres étaient absorbés, accaparés par les tâches qu’ils accomplissaient de manière machinale plus que par un véritable amour pour Dieu et pour autrui. Considérant le petit nombre de membres, je me demandais combien de temps cette église allait encore exister. Je repartais après les services, découragé et déprimé.

Le « hic », c’est qu’il ne s’agissait pas de deux églises différentes. C’était moi qui ressentais les choses ainsi. C’était le même édifice, les mêmes membres, la même église. Alors pourquoi une telle différence ?

Bien sûr, aucun d’entre nous ne croyait que Dieu était moins présent les jours « sans ». Au fil du temps, j’ai vu qu’il nous fallait faire résolument face à ce que l’on a tôt fait de reléguer au second plan : tout ce qui relève d’une façon matérielle de penser et de vivre et qui a pour effet d’affadir notre expérience de membre d’église, de nous la rendre déplaisante, ou à tout le moins de laisser nos pensées vagabonder à son sujet. Le problème est qu’en pareil cas, on croit trop facilement à la réalité de notre impression, au lieu de prendre conscience du fait que l’on est victime d’un mensonge.

Si la vérité est plus forte que le mensonge, si l’amour triomphe de la haine, si nous revendiquons toujours la santé au lieu d’accepter la souffrance, c’est parce que, au plus profond de notre être, nous savons que le bien est réel. Et nous voulons y consacrer toute notre énergie. Mais il est évident qu’il nous faut être spirituellement éveillés pour distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux et qui, en se faisant passer pour le bien, voudrait émousser notre sens spirituel.

Christ Jésus a fait une déclaration qui détermine la nature de l’Eglise à notre époque. Quand on se représente la scène, on s’étonne de la simplicité avec laquelle il aborde le sujet. Il vient d’arriver dans un nouveau lieu, et il demande à ses disciples : « Qui dit-on que je suis ? » (Luc 9:18) Les guérisons et l’enseignement de Jésus ont créé beaucoup de remous, aussi les disciples sont-ils forcément conscients de la rumeur publique. Ils lui répètent donc qu’ils ont entendu dire qu’il était peut-être un prophète voire Jean-Baptiste.

Mais Jésus est loin d’être satisfait de cette réponse et leur demande ce qu’ils en pensent eux-mêmes. Pierre déclare sans hésitation : « Tu es le Christ. » (Matthieu 16:16) Jésus loue Pierre pour sa réponse puis explique clairement à ses disciples que le discernement spirituel qui a permis à Pierre de reconnaître la présence du Christ, là même où le brouhaha des opinions mortelles obscurcit la vérité, est fondamental pour vivre l’église véritable. Il déclare que son Eglise sera bâtie sur cette capacité de discerner le Christ, c’est-à-dire la vraie idée de Dieu qui parle à notre cœur et se manifeste dans notre vie en mettant en évidence la nature de l’enfant de Dieu (voir Matthieu 16:13-18, et Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 136-138).

Ce que nous pensons de l’Eglise et l’expérience que nous en avons correspond donc à un vrai choix de notre part. Rien ne nous oblige à accepter le bourdonnement d’une appréciation matérielle des choses.  Mettons-nous mentalement sur la pointe des pieds pour regarder par-dessus tous les obstacles qui nous empêchent de voir le Christ. Certes nous accueillons tous ceux qui viennent à l’église, qu’ils soient membres ou pas . Mais quand nous ressentons aussi de l’amour pour eux et reconnaissons sincèrement qu’ils sont l’expression même de l’Esprit, Dieu, nous entendons le Christ et en faisons l’expérience. Il est bon d’écouter attentivement le sermon, mais lorsque nous laissons la vérité des paroles pénétrer notre cœur et modeler nos pensées concernant le monde qui nous entoure, nous sentons alors l’influence vivifiante du Christ. Il est préférable d’avoir les paroles et le ton justes quand nous prions et chantons dans l’église, mais lorsque ces paroles découlent de notre désir le plus profond de connaître Dieu et que nous sentons les effets combinés de tous ceux qui, dans l’assistance, se tournent vers Dieu avec la même sincérité, nous entrevoyons alors l’unité du Christ et de Dieu. Nous puisons là non seulement l’espoir de guérir, mais l’assurance de notre droit divin d’obtenir cette guérison. 

Qu’il s’agisse de notre existence propre ou de la vie de notre église, Mary Baker Eddy nous explique ce dont nous avons besoin maintenant même, quand elle écrit : « Ressentons la divine énergie de l’Esprit, qui nous mène au renouvellement de la vie et ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire. » (Science et Santé, p. 249) Le point de vue mortel a trop souvent tendance à dire : « Oui, j’aimerais beaucoup sentir le renouvellement de cette énergie divine, mais je ne sais pas quoi faire pour que cela arrive. » 

Le mode impératif exprime souvent un conseil, une recommandation ou une prière, mais il peut avoir aussi l’autorité d’un commandement. Dieu dit dans la Genèse : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » (1:3) Il est tout à fait clair que Dieu n’a pas seulement permis à la lumière d’apparaître, Il l’a ordonné. On pourrait même ajouter que cet impératif spirituel communique la grâce qui cède à la volonté de Dieu tout en ordonnant que cela soit.

Ressentir l’énergie de l’Esprit, c’est avoir la bonne volonté d’admettre que tout ce que Dieu appelle vrai et réel l’emporte sur ce que la pensée mortelle croit être vrai. Nous renonçons à une impression personnelle des choses au profit d’une compréhension de la réalité présente. Nous nous détournons aussi des efforts purement humains et attendons que l’Esprit seul, ou la Vérité, nous remplisse le cœur – et c’est peut-être là le travail mental le plus exigeant que nous avons à faire. 

Nous ressentons la divine énergie de l’Esprit lorsque nous revendiquons du plus profond de notre être le fait que nous avons le droit de recevoir le bien que Dieu dispense. Nous sommes absolument convaincus que, si Dieu veut que nous ayons quelque chose, alors rien ne peut nous empêcher de l’avoir. 

En un sens, dans le verset biblique qui décrit l’homme à Son image et à Sa ressemblance (voir Genèse 1:26), Dieu s’engage à faire en sorte que Sa création corresponde exactement à Son intention, c’est-à-dire que chaque qualité composant l’identité de l’homme s’avère entièrement bonne et en tout point pareille à Lui. C’est pourquoi nous disons nous aussi que ce passage de Science et Santé – « Ressentons la divine énergie de l’Esprit, qui nous mène au renouvellement de la vie et ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire » – exprime notre engagement à exercer notre pleine capacité de ressentir l’unité de l’homme et de Dieu. Cela implique notamment que nous ne pouvons pas tomber dans l’erreur de croire que la matière domine l’Esprit dans notre existence. 

Durant toute cette année, les scientistes chrétiens, dans le monde entier, étudieront ce passage qui est le thème de l’Assemblée annuelle 2017. Comme il est rassurant de savoir que cet impératif – « ressentons la divine énergie… » – ne s’adresse pas seulement à vous, ou à moi, mais à « nous » ! Et ce sera un « nous » extraordinaire, car nous travaillerons ensemble pour ressentir l’énergie de l’Esprit qui nous mène au renouvellement de vie, et nous comprendrons et reconnaîtrons vraiment que l’histoire séculaire d’une fausse conception de l’église ne pourra jamais détruire la véritable Eglise du Christ, Scientiste, sur laquelle nous bâtissons aujourd’hui. 

Scott Preller

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