Le roman de Charles Dickens, A Tale of Two Cities, [Paris et Londres en 1793 ou Le marquis de Saint-Evremont (traduction de Mme Loreau)] s’ouvre sur ces mots : « C’était le meilleur et le pire de tous les temps… une période de lumières et de ténèbres, d’espérance et de désespoir, où l’on avait devant soi l’horizon le plus brillant, la nuit la plus profonde… » J’ai toujours aimé l’Eglise, mais, à une époque, cette évocation des extrêmes définissait assez bien mon expérience de membre, c’est pourquoi dans mon cas on aurait pu écrire : « Un conte de deux Eglises » au lieu du conte de deux villes du roman de Dickens !
Une véritable atmosphère de sainteté émanait de la première église. L’accueil qu’y réservaient les membres était loin de se limiter à de bons sourires et à des poignées de main. On y sentait une vraie joie, un vrai soutien et une énergie qui donnaient aux fidèles le sentiment de travailler ensemble pour apporter la guérison chrétienne dans leur existence et dans leur ville. La prière durant les services était puissante et d’une grande portée. Le sermon élevait nos pensées. Pour le dire simplement, nous sentions la présence de Dieu, et nous n’aurions voulu être nulle part ailleurs.
Mais je dirais – à défaut d’un meilleur terme – qu’il semblait y avoir quelque chose de « mécanique » dans l’autre église. Les membres étaient absorbés, accaparés par les tâches qu’ils accomplissaient de manière machinale plus que par un véritable amour pour Dieu et pour autrui. Considérant le petit nombre de membres, je me demandais combien de temps cette église allait encore exister. Je repartais après les services, découragé et déprimé.
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