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Exigences et bienfaits d’une résurrection quotidienne

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 13 avril 2017

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’avril 1998 puis republié dans le numéro de mars 2016


Quand j’étais enfant, l’école du dimanche tenait une place importante dans ma vie, notamment le dimanche de Pâques. Les fleurs faisaient leur apparition, et tout semblait renaître. Si j’avais de nouveaux vêtements pour le printemps, je les gardais afin de les porter en ce jour particulier. Mais pour moi, c’était le récit biblique de la résurrection de Christ Jésus qui était le point culminant de la journée. Dans notre école du dimanche protestante, il y avait une adorable monitrice qui complétait sa tenue bleu marine par une grande orchidée mauve. Peu importe qu’elle l’ait sortie d’un carton à chapeaux rangé au fin fond d’un placard, cette fleur était immuable, elle réapparaissait chaque année. Quand nous arrivions à détacher nos regards de son « éternelle orchidée », comme l’appelaient certains, nous étions fin prêts pour écouter le merveilleux récit de la victoire de Jésus sur la mort. 

Le confectionneur de l’orchidée mauve avait tenté de faire ressortir la beauté durable de la vraie fleur, parce que les fleurs semblent se faner. Quelles que soient la beauté, la grâce et la prospérité de notre existence, l’esprit humain est convaincu que nous avons, nous aussi, un commencement et une fin.

Or, la résurrection de Jésus nous permet de voir au-delà des cycles d’épanouissement et de décomposition qui caractérisent l’existence mortelle. Non seulement notre Maître prouva l’immortalité de la vie par sa résurrection, mais il orienta la pensée vers une compréhension de la résurrection à la fois plus profonde et plus pratique. Ses enseignements montrent que ce n’est pas là un événement unique. La résurrection implique de se débarrasser tous les jours du concept matérialiste de la vie, qui est l’essence même de la condition mortelle avec son commencement et sa fin.

Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy donne une interprétation métaphysique de la résurrection, qui éveille la pensée à la perception de cet événement au sens large, et permet de le voir comme un déroulement merveilleux et continu. En voici la définition : « Spiritualisation de la pensée ; une idée nouvelle et plus élevée de l’immortalité, ou existence spirituelle ; croyance matérielle cédant à la compréhension spirituelle. » (p. 593)

J’étais impatiente d’ouvrir ma Bible et Science et Santé car j’avais grand besoin de trouver des réponses à mes nombreuses questions.

Lorsque Jésus se rendit au village de Béthanie à la demande de Marie et de Marthe, les sœurs de Lazare qui était mort, il fut d’abord accueilli par Marthe (voir Jean, chapitre 11). « Seigneur, lui dit-elle, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Et le récit se poursuit : « Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » C’est à ce moment-là que Jésus fit une importante déclaration : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. » Grâce au pouvoir divin, Jésus ressuscita Lazare, qui était mort depuis quatre jours. Notre Maître savait qu’il était lui-même le reflet de Dieu, Son idée spirituelle parfaite, le fils de Dieu, en vérité. Il faisait clairement allusion à la source divine de ses enseignements et de ses œuvres lorsqu’il déclara : « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui est en moi, c’est lui qui fait les œuvres. » (Jean 14:10) Il dit aussi : « Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. » (Jean 5:17) Jésus voulait certainement dire que le Moi, ou Ego, divin, le « Je Suis » révélé à Moïse (voir Exode 3:13, 14), était le Principe de vie, que l’on pouvait démontrer en guérissant les malades et les pécheurs, et en ressuscitant les morts grâce à la compréhension du fait que la vie n’est jamais dans la matière et qu’elle ne peut donc disparaître. La Vie est Dieu, l’Etre Suprême, l’Esprit omnipotent.

Tout au début de mon étude de la Science Chrétienne, j’ai demandé à un praticien de la Science Chrétienne si je devrais toujours travailler et étudier aussi durement que je le faisais à l’époque pour demeurer « ressuscitée » et sereine. « Arrivera-t-il un moment où je pourrai sortir de la matière et progresser sans problèmes ? » lui ai-je demandé. Selon mes souvenirs, il m’a répondu à peu près ceci : « En tant qu’idée spirituelle de Dieu, vous êtes déjà dans le royaume divin de l’amour et de l’harmonie. Vous n’avez pas à ressusciter de la matière. La matière n’est pas la réalité de l’être. C’est l’Esprit, Dieu, qui est la réalité de l’être ! Votre étude et votre pratique de la Science Chrétienne vous enseignent à laisser Dieu ressusciter vos pensées de la croyance à la réalité de la matière. » 

La spiritualisation des pensées, qui vise à les purifier peu à peu du faux sens de vie dans la matière, implique de comprendre jour après jour que, si nous accordons la priorité à Dieu et que nous obéissons à Ses lois qui nous guident avec amour, nous pouvons alors exercer notre domination sur le matérialisme qui voudrait nous tirer vers le bas et nous accabler. Nous pouvons démontrer la santé sur une base régulière et jouir de l’harmonie si naturelle à notre être, en tant que ressemblance de Dieu. Ce bien-être fait partie du dessein de Dieu à notre égard, à l’égard de tous.

Nouvelle venue à la Science Chrétienne, il est certain que je ne me suis pas dit que j’allais me mettre à étudier la Leçon biblique pour spiritualiser mes pensées. Pourtant, une étude fervente de la Leçon hebdomadaire, indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, ainsi que la mise en pratique de ce que l’on y apprend, spiritualisent bel et bien les pensées. En général, j’étais impatiente d’ouvrir ma Bible et Science et Santé car j’avais grand besoin de trouver des réponses à mes nombreuses questions. Alors que j’étudiais la Leçon avec inspiration, en reconnaissant l’omniprésence de Dieu, ma récompense s’est traduite non seulement par une résurrection continue de la croyance à la réalité de la matière, mais également par de belles guérisons.

La spiritualisation des pensées requiert de l’autodiscipline. Nous contentons-nous d’accepter intellectuellement la logique et la beauté des enseignements de la Science Chrétienne ? Il est indispensable que cette résurrection continue de la pensée, qui l’élève au-dessus des croyances matérielles, donne lieu à une véritable mise en pratique des faits spirituels de l’existence dans notre vie quotidienne. C’est là un point essentiel si nous voulons accomplir les guérisons que, selon les paroles de Jésus, nous sommes capables de faire (voir Jean 14:12).

J’ai appris que pour mener une existence plus libre et plus harmonieuse, il ne suffit pas de déclarer les vérités absolues concernant Dieu et l’homme. Il nous faut discerner la vérité, la comprendre nous-mêmes, et vivre en conformité avec ce qui est vrai. A mesure que nous « vivrons » la vérité de l’être, notre amour chrétien et nos guérisons chrétiennes serviront d’exemple et pourront avoir – et auront ! – une grande influence sur le monde. 

La clairvoyance spirituelle et une vie chrétienne ressuscitent nos pensées de la croyance que nous vivons dans la matière, que l’homme est un mortel physique ayant un début et une fin. Elles nous révèlent notre moi spirituel et immortel créé à la ressemblance de Dieu, et elles nous permettent d’aider les autres grâce à cette compréhension purifiée de Dieu et de l’homme.

Pour mener une existence plus libre et plus harmonieuse, il ne suffit pas de déclarer les vérités absolues concernant Dieu et l’homme.

Se référant à l’influence exercée par la résurrection de Christ Jésus sur ses disciples et le monde, l’auteur de Science et Santé écrit : « En raison de tout ce que les disciples avaient appris par expérience, ils devinrent plus spirituels et comprirent mieux ce que le Maître avait enseigné. Sa résurrection fut aussi leur résurrection. Elle les aida à s’élever et à élever les autres hors de la léthargie spirituelle et de la croyance aveugle en Dieu jusqu’à la perception des possibilités infinies. » (p. 34)

Notre résurrection quotidienne nous est profitable de bien des façons. Nous voyons de plus en plus clairement que la Vie est réellement l’Esprit, Dieu, et que l’existence de l’homme, reflet de Dieu, est intacte. Une jeune femme gravement dépressive en eut la preuve saisissante. Son mal était si prononcé qu’une nuit elle décida de mettre fin à ses jours. L’amie qui s’occupait d’elle à l’époque découvrit qu’elle s’était pendue. Elle réussit à la détacher de la corde et constata qu’elle n’avait plus de pouls et ne montrait aucun signe de respiration. Elle appela aussitôt une praticienne de la Science Chrétienne. Celle-ci lui demanda de poser le téléphone contre l’oreille de la jeune femme. Les premiers mots que la praticienne prononça furent : « Dieu est votre Vie. » En l’appelant par son prénom, elle répéta cette affirmation un grand nombre de fois avec force conviction. Au bout d’un moment, les deux femmes constatèrent avec joie que la jeune femme recommençait à respirer et émettait de légers sons. Bientôt elle reprit conscience. Cette épreuve ne lui laissa aucune séquelle. La dépression fut guérie grâce à un autre traitement par la prière en Science Chrétienne.

Mary Baker Eddy a écrit un jour ceci à une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste : « C’est le dessein de l’Amour divin de faire ressusciter la compréhension et le royaume de Dieu, le règne de l’harmonie déjà au-dedans de nous. Grâce à la parole qui vous est adressée, vous êtes affranchis. Demeurez dans Sa parole, et elle demeurera en vous ; et le Christ qui guérit sera à nouveau manifesté dans la chair – compris et glorifié. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 154)

A mesure que nous acquérons une conception plus large et plus pratique de la résurrection, nous pouvons connaître des « surprises » spirituelles, en quelque sorte. Chaque jour il devient possible d’entrevoir et de prouver une nouvelle vérité concernant la réalité spirituelle. Notre véritable identité apparaît, elle devient visible dans toute sa bonté et toute sa beauté, tandis que les pensées ensevelies dans la matière cèdent à l’inspiration merveilleuse qui émane de Dieu.

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