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La vision contemporaine du Christian Science Monitor

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 19 août 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de juin 2016


En ce moment, le Christian Science Monitor est le sujet de grandes réflexions, où il est question de la façon dont il favorise la pratique de la guérison par la Science Chrétienne, de l’évolution de son rôle dans l’environnement médiatique d’aujourd’hui et de sa relation avec les autres publications de la Science Chrétienne. 

Ces thèmes ont été abordés lors d’une conversation entre Marshall Ingwerson, rédacteur en chef du Christian Science Monitor, Margaret Rogers, présidente du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne et membre du Conseil d’administration de la Société d’édition de la Science Chrétienne, David Kennedy, rédacteur en chef du Christian Science Journal, Christian Science Sentinel et du Héraut de la Science Chrétienne, et Abraham McLaughlin, manager de la Société d’édition. 

Quel est le rôle du Christian Science Monitor aujourd’hui ? Et en quoi ce rôle est-il en relation avec la raison pour laquelle Mary Baker Eddy a fondé le Monitor ? 

Marshall Ingwerson : Pour Mary Baker Eddy, les choses étaient très simples. Elle a d’abord dit qu’il fallait lancer un journal et ce, immédiatement. Puis elle en a défini la mission et l’objet : « ... propager la Science indivisible qui opère d’une manière intarissable. L’objet du Monitor est de ne nuire à personne, mais de bénir toute l’humanité. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 353) Et puis, quand le premier numéro est sorti, un jour gris de novembre, elle a déclaré en le tenant entre ses mains : « C’est en vérité le jour le plus lumineux de tous. » (Rev. Irving C. Tomlinson, Twelve Years with Mary Baker Eddy, [Douze années avec Mary Baker Eddy] édition augmentée, p. 126) 

Je possède un exemplaire de ce premier numéro et il ne contient pas beaucoup de texte explicitement métaphysique. Ce sont essentiellement des nouvelles. Alors qu’est-ce que cela révèle de la raison pour laquelle elle a fondé un journal ? Pour moi, cela implique qu’il n’y a pas deux réalités. Une réalité humaine déréglée d’un côté et une réalité pure et spirituelle de l’autre ; Il n’y a qu’une seule réalité, et nous voyons cette réalité, cette Science, qui opère en étant indivisible, dans l’actualité, dans les reportages quotidiens sur les affaires humaines. C’est là une des choses – on pourrait appeler cela de la confiance – qu’elle a exposées lors de sa découverte : que nous verrions la Science se manifester dans le monde. Il est clair qu’elle souhaitait que les lecteurs du Monitor, les scientistes chrétiens ainsi que le plus grand nombre possible d’autres personnes, s’intéressent pleinement et intelligemment à ce qui se passe dans le monde. 

Margaret Rogers : Nous n’avons que peu de remarques archivées de Mary Baker Eddy à propos du Monitor ou de son contenu après son lancement. Ceci dit, d’après ce qu’elle a enseigné, nous savons que même si elle insistait pour que le mal soit découvert, elle ne souhaitait pas qu’on décrive en détail le mal, les accidents et les maladies afin de ne pas augmenter la peur et le désespoir chez les lecteurs. Nous pouvons aussi être certains qu’elle s’attendait à ce que le Monitor se développe, qu’il s’approfondisse et s’élève, à l’instar de tout ce qui compose la structure émanant de sa découverte de la Science divine. 

Cela m’aide beaucoup de penser au Monitor en relation avec un passage de ses Écrits Divers 1883–1896 : « L’étoile qui contemplait tendrement la crèche de notre Seigneur prête à cette heure sa lumière resplendissante : la lumière de la Vérité qui réconforte l’homme, le guide et le bénit tandis qu’il cherche à atteindre l’idée naissante de la perfection divine se levant sur l’imperfection humaine — lumière qui calme les craintes de l’homme, porte ses fardeaux, le conduit à la Vérité et à l’Amour qui tendrement l’affranchissent du péché, de la maladie et de la mort. » (p. 320) 

David Kennedy : J’aime beaucoup cette citation. J’ai trouvé intéressant ce que Marshall disait sur le fait qu’il n’y a pas deux réalités, parce que moi-même je réfléchis beaucoup à l’idée selon laquelle il n’existe pas un royaume physique et un royaume spirituel. Voici ce que Mary Baker Eddy nous dit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades. » (p. 476) Il n’est pas question là de deux réalités. Il n’y avait pas un mortel là, et quelque part ailleurs une réalité spirituelle. C’était simplement une question de perception des choses là même où il se trouvait. Les sens matériels voyaient un mortel, et le sens spirituel de Jésus voyait l’homme réel, la ressemblance de Dieu. Et cette perception guérissait. 

Donc, le Monitor, en braquant son objectif spirituel sur les événements mondiaux, permet d’aider les lecteurs à mieux discerner ce qui est vrai et juste. A mesure que les pensées des gens s’élèvent pour se rapprocher de la vérité, cela a un effet guérisseur, si bien que la vérité, qui est déjà présente, devient plus évidente – au sein des gouvernements, des populations, des cultures qui s’affinent, se purifient et se fortifient de la bonne façon. C’est un rôle que le Monitor peut jouer et qu’il joue effectivement. Il fait briller la lumière de la vérité dans ce que nous vivons humainement.

Abraham McLaughlin : Vous savez, les mots « lumière » et « apparaître » me font penser au premier chapitre de la Genèse, dans lequel le premier jour de la Création ne parle que de « lumière » (verset 3). Mary Baker Eddy a parlé de lumière le premier jour de l’existence du Monitor. Et dans la salle de rédaction du Monitor, nous parlons souvent de la façon dont les reporters et les rédacteurs « cherchent la lumière » concernant un certain sujet ou dans un reportage. 

Le troisième jour de la Création, toujours dans le premier chapitre de la Genèse, Dieu dit : « Que le sec paraisse. » (verset 9) Il ne dit pas « Créons un sol sec ». Le sol sec, le chemin permettant d’avancer, a toujours été là. C’est juste que, tout d’un coup, on le voit. Quand on « cherche la lumière », le sol sec, le chemin permettant d’avancer, la réalité de l’harmonie, apparaît. C’est un rôle que le Monitor peut jouer à propos de toutes sortes de questions. 

Marshall Ingwerson : Oui, je pense que c’est tout à fait vrai. Par exemple, notre reportage intitulé « Up from poverty » [Sortir de la misère] (The Christian Science Monitor Weekly,  8 février 2016, csmonitor.com/Up-from-poverty), traitant des progrès incroyables de l’humanité face à la misère dans le monde au cours des deux dernières décennies : le nombre de gens considérés extrêmement pauvres selon la définition de la Banque mondiale est passé de deux milliards à un milliard, à une période où la population mondiale a augmenté de façon significative. Il s’agit là de progrès historiques phénoménaux, et personne ne remet vraiment cela en question, mais ils passent totalement inaperçus. Il est rarement mentionné que le monde fasse des progrès aussi fondamentaux, mais je pense que nous devrions les garder à l’esprit, en être reconnaissants. 

Margaret Rogers : La rédaction du Monitor se rend de plus en plus compte que ce journal n’est pas là pour simplement faire état de progrès physiques – « Oh, n’est-ce pas formidable ? C’est mieux qu’avant » – mais pour voir plutôt comment le levain de la vérité agit sur la conscience humaine, contribuant à l’amélioration des mœurs et des comportements envers autrui. C’est cela qui entraîne des progrès physiques. 

David Kennedy : Et en même temps, le Monitor peut faire preuve de vigilance en signalant les choses qui chercheraient à miner ces progrès. Nous voyons tous des progrès s’accomplir dans le monde, mais nous voyons aussi que le mal s’efforce, avec beaucoup d’agressivité, de renverser ces progrès, et il est juste d’être conscient des défis à relever. J’y vois là un parallèle avec le Christian Science Sentinel. Celui-ci doit « monter la garde sur la Vérité, la Vie et l’Amour » (Miscellanées, p. 353) et veiller, montrer la vérité spirituelle qui fait progresser, mais aussi être vigilant face à ce qui voudrait essayer de saper la vérité dans la pensée humaine. Ainsi, le Monitor et le Sentinel, chacun à sa manière, peuvent veiller afin de signaler la présence du mal, et son impuissance, ce qui est encore plus important, et nous aider tous à le démontrer pour le bien de l’humanité.

Abe McLaughlin : J’aimerais donner un exemple de la façon dont le Monitor a fait cela récemment. Il s’agit de la série de reportages de Warren Richey intitulée « ISIS in America » (voir csmonitor.com/ISIS-in-America-Series). Il a passé trois mois à écrire sur la manière dont Daesh se sert des réseaux sociaux pour mesmériser les jeunes Occidentaux, et sur les outils très sophistiqués que l’organisation terroriste a élaborés pour parvenir à ses fins. J’ai beaucoup aimé l’antidote principal que Warren a mis en avant : l’amour d’une mère. D’ailleurs, l’un de ses reportages s’intitulait : « How to save kids from ISIS ? Start with mom » [Comment protéger les jeunes contre Daesh? Cherchez la maman] (csmonitor.com/Save-kids-from-ISIS-Start-with-mom). Le Monitor observait et surveillait ce phénomène terrible, et puis il a fait ressortir à quel point l’amour d’une mère s’avère l’outil principal capable de briser le mesmérisme. C’était tout simplement parfait de voir ce message provenir du Monitor, géré par une Eglise qui parle sans cesse de l’amour maternel de Dieu. 

Marshall Ingwerson : C’est un excellent exemple. Mary Baker Eddy a déclaré que toute cause est mentale. Alors nous cherchons toujours la cause mentale, que ce soit un changement dans la pensée ou dans les valeurs qui favorisent un progrès. Et nous cherchons aussi les modèles mentaux qui sont à l’origine d’un défi. 

Margaret Rogers : Et du point de vue de ce que le lecteur du Monitor retire de ces reportages, c’est tellement important d’y penser, en particulier pour les scientistes chrétiens. S’agit-il simplement d’informer de ce qui se passe dans le monde ou s’agit-il réellement de discerner la pensée dans le but de la guérir, comme nous l’explique Science et Santé ? Le Monitor ne se contente pas de rapporter des faits, son but est de discerner la pensée, et nous en voyons de nombreux exemples. Je pense à cet article paru cette année sur la Chine et le piratage informatique (voir csmonitor.com/Why-China-hacks-the-world [Pourquoi la Chine pirate le monde]) En lisant cet article, j’ai commencé à avoir un aperçu des raisons pour lesquelles certains Chinois se livrent à cette activité, et cela a vraiment changé ma façon de penser. Au lieu de me dire que c’était complètement malhonnête et qu’ils ne devraient pas faire cela, j’ai été frappée par ce qui était dit au sujet de ce que les historiens chinois appellent un « siècle d’humiliations ». Cela faisait ressortir le besoin universel d’estime de soi, le désir de ne pas être ceux dont on pense qu’ils copient tout le monde parce qu’ils sont incapables d’élaborer des projets par eux-mêmes, ce qui en fait est totalement faux à la lumière de la Science divine. Cela s’apparente à la pratique de la Science Chrétienne ; lorsque vous traitez un cas, si vous discernez ce que craint le patient, ce qui le retient en esclavage, vous pouvez alors traiter cette erreur au moyen de la vérité qui guérit, et cela doit être la raison profonde pour laquelle Mary Baker Eddy a fondé le journal. Cela doit dépasser la guérison des individus et s’étendre à la guérison des nations, comme le mentionne le dernier livre de la Bible. Si nous ne relevons pas ce défi en tant que scientistes chrétiens, alors nous ne la suivons pas. 

Et donc ce reportage vous a aidée à prier davantage au sujet de ce problème en Chine ? 

Margaret Rogers : Exactement. L’homme parfait n’a jamais été humilié ni esclave. 

Abe McLaughlin : C’est vraiment très puissant. Une autre chose que le Monitor fait souvent, c’est de servir de miroir à notre pensée. Un article sur l’histoire de Ricky Jackson est sorti l’an dernier, (voir csmonitor.com/Innocence-found [Innocence trouvée]). Il s’agit d’un homme qui a été emprisonné pendant 39 ans suite à une erreur judiciaire. Quand il a été établi qu’il n’avait pas commis le crime dont on l’accusait, il a été libéré. Et, chose stupéfiante, il a pardonné à l’homme qui avait menti dans son témoignage contre lui et l’avait fait mettre en prison. Après avoir lu l’article, je me suis demandé si je serais capable d’un tel pardon. Mais si Ricky Jackson peut pardonner une offense aussi terrible, alors je peux pardonner des choses beaucoup moins graves. Ce miroir que le Monitor présente à notre pensée est vraiment très utile. 

Marshall Ingwerson : J’ai eu la même réaction en lisant cet article. Cela m’a fait réfléchir à ma propre existence et je me suis dit combien les offenses que je pourrais avoir à pardonner n’étaient rien comparées à la sienne. 

Je pense que souvent les gens envisagent de prier pour le monde, mais ils trouvent cela un peu trop décourageant. Ils se disent : « Est-ce que je vais vraiment avoir un impact là-dessus si j’étudie et prie ce matin ? » Ou bien « Alors, si je prie, disons, à propos du chômage, sur le plan national ou international, est-ce que cela va vraiment m’aider à trouver du travail, ce dont j’ai urgemment et immédiatement besoin ? » Or, les écrits de Mary Baker Eddy sont imprégnés de tant d’amour, en particulier d’amour pour son prochain, de générosité, d’amour désintéressé, c’est un élément tellement essentiel de la vie d’un scientiste chrétien, et elle l’a dit de tellement de façons, et de si nombreuses fois, qu’on ne peut pas séparer ses problèmes financiers propres de ceux de sa ville ou du budget de son pays. Qu’on élève la base de sa pensée au sujet de son besoin d’argent ou de l’équilibre financier dans sa vie ou dans les affaires de la nation, ce n’est pas fondamentalement différent en réalité. Ces progrès mentaux s’étalent sur une échelle qui va des problèmes personnels aux questions mondiales, et je pense que cela peut être vraiment très utile d’élargir sa façon de penser et de sortir de soi-même. 

Abe McLaughlin : L’erreur n’a aucune originalité, n’est-ce pas ? Elle prétend la même chose à notre sujet, au sujet de l’état de nos finances comme au sujet de notre Eglise, de notre nation ou de certaines régions du monde : les ressources ne sont pas suffisantes. Il est utile de regarder au-delà de sa propre situation et de se dire : « Oh c’est une prétention à laquelle beaucoup de gens doivent faire face et je ne l’accepte ni pour moi ni pour qui que ce soit. »

Marshall, à propos de ce que vous disiez, Mary Baker Eddy a écrit : « La réponse aux questions suivantes est la pierre de touche de toute prière... » Et voici la première question : « Aimons-nous mieux notre prochain parce que nous demandons de l’aimer ?» (Science et Santé, p. 9) Alors, si nous devons passer par l’épreuve de la « pierre de touche de toute prière », nous devons inclure nos semblables dans ces prières et les aimer. Et le Monitor peut nous permettre de rencontrer notre prochain dans notre pays et à travers le monde.

Je crois comprendre que le Monitor procède à de grands changements. A quoi devons-nous nous attendre ? 

Marshall Ingwerson : Entre autres choses, nous examinons plus en profondeur ce qui se passe dans le monde, et donc nous nous structurons dans ce sens. Nous organisons nos équipes afin de nous concentrer essentiellement sur quelques tendances de l’actualité que nous considérons tout particulièrement importantes et pertinentes pour le moment. Par exemple, le monde doit faire face à l’extrémisme sous de nombreuses formes différentes, extrémisme politique, religieux ; nous le constatons dans l’islam militant, nous le voyons en politique : en ce moment, aux Etats-Unis, nous sommes en pleine campagne électorale qui n’avait pas été aussi bipolarisée depuis longtemps. Et le rôle du Monitor ne consiste pas à dire : « Embrassons-nous et coupons la poire en deux. » Le rôle du Monitor est d’aider le lecteur à comprendre ce qui passe au-delà de ces divisions. 

Margaret a pris l’exemple du reportage sur l’espionnage en ligne pratiqué en Chine. Ce reportage n’excuse pas ce que font certains Chinois, mais il permet de mieux comprendre pourquoi ils agissent ainsi. Nous avons alors une base pour aller de l’avant de façon saine et constructive, et je pense que c’est essentiel pour aimer son prochain. On n’est pas obligé d’être d’accord avec lui et on peut même se dire qu’il se trompe complètement, mais il faut comprendre comment le monde le regarde. Et donc, si le Monitor peut contribuer à une meilleure compréhension malgré ces divisions, je pense que nous rendons un service qui est fondamental à notre mission de rapprocher un peu les gens. 

Margaret Rogers : Ce qui me frappe en vous écoutant, c’est que si on ne comprend pas quelqu’un, on est susceptible d’en avoir peur, voire de le haïr, deux attitudes qui ne conduisent pas à la guérison. La compréhension est essentielle dans le processus de guérison. 

Marshall Ingwerson : L’un des mots clé de notre raisonnement actuel, c’est « contre-courant ». Si vous regardez la façon dont il est rendu compte des nouvelles, le ton est souvent pessimiste, et même parfois inquiétant ; le Monitor cherche à aller à contre-courant en présentant une vision du monde plus vraie, plus exacte, et donc bien souvent plus optimiste. 

Abe McLaughlin : Parmi les vertus cardinales du journalisme, on compte l’objectivité et l’équité. Or, les médias se concentrent tellement sur une vision morose des faits qu’ils manquent d’objectivité et d’équité. Le Monitor essaie d’être équitable et objectif en affirmant qu’il se passe de bonnes choses. Bien entendu, il y a des choses sur lesquelles il faut veiller. Mais par exemple, prendre le contre-pied en soulignant qu’un milliard de gens sont sortis de la misère au cours de ces dernières années, c’est essentiel, et voilà ce qu’est vraiment un reportage équitable et objectif. 

Marshall Ingwerson : Nous essayons d’innover pour pouvoir participer à la conversation. Par exemple, nous faisons des tests en ce moment sur la possibilité de participer à des conversations sur les réseaux sociaux où il est question, disons, de l’extrémisme. Nous pouvons poster des messages avec un lien conduisant à un article du Monitor proposant un point de vue différent afin de présenter le sujet sous un angle neuf. 

Margaret Rogers : Les moyens de communication se sont développés à une telle rapidité et il est si facile de nos jours de répandre des nouvelles instantanément, que cela me fait penser à ce qu’on lit dans Science et Santé : « Prendre une prompte décision quant au traitement qui convient à l’erreur. » [« Prendre une prompte décision quant au traitement qui convient à l’erreur — que cette erreur se manifeste sous forme de maladie, de péché ou de mort — c’est le premier pas vers la destruction de l’erreur » (p. 463)] Avec cette idée d’article à contre-courant, dès qu’une nouvelle arrive, il peut y avoir une réponse rapide contribuant à la guérison. Voilà une chose que le Monitor peut faire. 

Abe McLaughlin : A ce propos, nous avons mis en place un nouveau moyen de traiter l’actualité, qui agit comme un missile intercepteur. Il nous permet d’intercepter un missile de mauvaises nouvelles en lui lançant un projectile rempli d’espoir (en voir un exemple sur csmonitor.com/redirect). Nos lecteurs peuvent participer en partageant avec nous ces intercepteurs sur les réseaux sociaux. Ces outils sont essentiels pour que ces messages à contre-courant se répandent. C’est ainsi que les vraies nouvelles sont propagées, indiquant que le Christ est à l’œuvre, même dans les lieux les plus sombres et les plus rudes. Vous allez continuer d’entendre parler de ce concept d’interception. 

Elargissons un peu la discussion. A votre avis, pourquoi Mary Baker Eddy pensait-elle que le Monitor, le Journal, le Sentinel, le Héraut et les Leçons bibliques – publications qu’elle a lancées dans le cadre de sa mission – étaient importants pour nos progrès spirituels et pour la pratique de la guérison par la Science Chrétienne ? 

David Kennedy : Il est certain que ces publications jouent toutes un rôle bien distinct : les Leçons bibliques constituent le fondement permettant aux gens de comprendre la Science Chrétienne de mieux en mieux ; les périodiques, y compris le Monitor, montrent la pertinence des vérités de la Science Chrétienne en les appliquant aux problèmes du monde et des individus. C’est tout à fait le cas pour les témoignages de guérison dans le Journal, le Sentinel et le Héraut. Les périodiques, chacun à sa façon, montrent que la Science s’applique à tous les besoins de l’humanité. 

Margaret Rogers : Et il est tellement important de conserver une trace écrite de ces guérisons ! Toutefois il ne s’agit pas ici d’obtenir un plus grand confort dans la matière, car la seule chose qui sauve un individu ou le monde, c’est justement de se réveiller du rêve de la vie dans la matière. Et la meilleure façon de se réveiller, c’est d’obtenir une guérison qu’on ne peut expliquer à moins d’admettre que la matière n’est pas la réalité solide qu’on croyait. 

J’ai toujours été impressionnée par une remarque que Mary Baker Eddy a faite à l’une de ses élèves qui était très active dans le domaine des réformes sociales. Voici ce que cette élève écrit dans ses mémoires : « Mary Baker Eddy était d’accord avec moi quand je lui ai dit que l’autre moitié [du mouvement] de la Science Chrétienne allait exiger que la fraternité s’applique à toutes les relations humaines. Mais elle m’a dit qu’il fallait d’abord implanter fermement dans la conscience humaine le Pouvoir qu’a Dieu de guérir la maladie, le chagrin, etc. Lorsque l’humanité aura bien saisi ce point, le reste viendra en temps voulu comme une suite nécessaire. » (Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Trial [Les années d’épreuve], p. 183) Le Journal, le Sentinel, le Héraut et bien certainement les Leçons bibliques abordent directement la guérison de la maladie, du péché et du chagrin. Et, à partir de là, les lecteurs de ces publications emploieront cette compréhension à la guérison du monde. Sinon, cela reviendrait à dire simplement : « Faisons tout ce qui est humainement possible pour améliorer le monde. » Mais la mise en application de la Science va bien plus loin. 

Marshall Ingwerson : Toutes les publications font partie de la communauté vivante que Mary Baker Eddy a établie, une communauté dans le sens où c’est le moyen dont nous disposons pour nous entraider. Il y a les églises filiales, les praticiens, les professeurs et puis il y a les périodiques où nous nous encourageons les uns les autres concernant la guérison des maladies et d’autres difficultés, l’élévation de la pensée à propos d’un point métaphysique, la manière dont nous progressons. Et chacun de ces périodiques accomplit cela un peu différemment, et puis le Monitor joue un rôle important en connectant les scientistes chrétiens au reste du monde et à toute l’humanité.

Comment pouvons-nous mieux travailler ensemble afin de faire face à ce qui résiste à l’accomplissement de la mission de la Société d’édition, mission qui consiste à promouvoir et propager la Science Chrétienne ?

David Kennedy : Je pensais à Jésus-Christ. La plus forte résistance à laquelle il dut faire face, dans de nombreux cas, n’était pas simplement la résistance de la croyance générale dans la matière, mais aussi celle des pharisiens qui haïssaient non seulement le message de Jésus, mais également ce que lui-même représentait et ce que cela signifiait pour eux par rapport à leur place dans la hiérarchie religieuse. Quand les pharisiens ont vu Jésus accomplir ses guérisons, ils ne se sont pas exclamés avec émerveillement : « Cet homme a vraiment quelque chose à offrir ! » Ils ont au contraire comploté pour se débarrasser de lui. Alors, en plus du travail de guérison qui montre que la Science Chrétienne est bien la vérité, il faut aussi prier concernant la résistance délibérée qui cherche à saper l’œuvre de l’Eglise, des périodiques, y compris du Monitor. Si Mary Baker Eddy a vu combien le Monitor et les autres périodiques étaient essentiels au salut de l’humanité, il nous faut affronter la résistance malveillante qui chercherait à discréditer cette importance, à l’affaiblir.

Margaret Rogers : C’est vraiment le refus de reconnaître le seul Dieu infini et suprême. La pensée matérielle déclare : « Non, il y a de nombreux entendements, de nombreux egos, et ils sont toujours en conflit les uns avec les autres. » Mais la Science Chrétienne affirme : « En fait, il a été prouvé de manière convaincante, qu’il n’existe qu’un seul Entendement, et que l’unité et l’amour constituent la nature fondamentale de la création divine. »

David Kennedy : Exactement, et j’aime voir que l’unicité de l’Entendement, Dieu, est le remède à toute résistance. C’est l’Entendement divin qui a établi la raison d’être de tous les périodiques de la Science Chrétienne, et il est le pouvoir qui lui permet de s’accomplir.•

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