Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

La naissance virginale de Jésus : plus qu’un fait historique, une idée spirituelle bien vivante

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 19 décembre 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de décembre 1988


Lorsqu’une nouvelle idée spirituelle est transmise à la terre, cette parole prophétique d’Esaïe est à nouveau accomplie : “Un enfant nous est né… on l’appellera Admirable.” Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, p. 109.

Dans l’histoire du christianisme, il n’y a guère d’événement sacré qui soit plus important que la naissance virginale de Jésus-Christ. Rien ne saurait ôter à cet événement son caractère unique, son rôle central dans la théologie chrétienne ni son importance particulière pour les chrétiens.

La théologie de la Science Chrétienne souligne la portée intemporelle de cet événement historique et explique que la naissance virginale n’était ni un miracle ni une entorse à la loi naturelle, mais une preuve de la Science de la création véritable, dans laquelle l’homme et l’univers doivent leur origine et leur permanence à Dieu, l’Esprit, uniquement. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, écrit : « Ceux qui sont instruits dans la Science Chrétienne sont arrivés à la glorieuse perception du fait que Dieu est le seul auteur de l’homme. La Vierge Mère conçut cette idée de Dieu, et donna à son idéal le nom de Jésus – c’est-à-dire Josué, ou Sauveur. » (Science et Santé, p. 29)

Les scientistes chrétiens ne s’attendent nullement à ce que des naissances se produisent à nouveau de cette façon. Bien au contraire ! L’un des biographes de Mary Baker Eddy écrit : « Bien que la naissance virginale, événement historique, tienne une place essentielle dans la théologie de Mary Baker Eddy, celle-ci y voyait un événement unique lié au caractère exceptionnel de la mission de Jésus. » (Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Authority [Mary Baker Eddy : les années d’autorité], New York, Holt, Rinehart et Winston, 1977, p. 423) Toutefois, si la preuve unique de l’éternelle unité de Dieu et de l’homme se situe incontestablement dans un cadre temporel, les lois à l’œuvre dans la Science de la création transcendent le temps. Parmi les « enfants » qu’elles produisent à notre époque, citons les démonstrations pratiques de la guérison chrétienne, « nées » grâce à la prière scientifique.

En fait, dans sa conception de la prière, l’humanité accepte en partie la loi de la création spirituelle. Prier signifie être prêt à remplacer une causalité humaine par Dieu. C’est reconnaître l’unité de l’homme et de Dieu, et admettre la possibilité qu’un message divin atteigne la conscience humaine. Toute « nouvelle  idée spirituelle » née de cette communion peut être considérée comme unique, au sens de « naissance virginale ».

Or, des concessions limitées sur l’origine spirituelle de l’homme ne suffisent pas. Pour que l’humanité puisse reconnaître la constance de la parenté divine qui délivre entièrement du mal, la causalité spirituelle – la seule vérité concernant la création et le point de départ de toute pensée et de toute action véritables – ne peut être perçue comme un simple fait coexistant avec un univers physique réel. Lorsqu’ils comprennent que l’orthodoxie religieuse n’est pas le moins du monde embarrassée par l’idée fondamentale d’une intervention divine, d’une union occasionnelle avec Dieu, les scientistes chrétiens devraient être amenés à se demander pourquoi, avant de s’élever sur les hauteurs célestes où se révèle l’importance de la naissance virginale.

Après tout, les scribes et les pharisiens du temps de Jésus ne mettaient pas en doute les preuves bibliques de l’action du pouvoir spirituel pour, selon toute apparence, aider les hommes à procréer et perpétuer la vie. Ils reconnaissaient que, grâce à Dieu, Sarah et Abraham purent concevoir Isaac à un grand âge, et que Dieu rendit fécondes Rachel et Anne. Mais ils détestaient l’idée d’une filialité divine directe et crucifièrent l’homme qui l’incarna et l’enseigna. Pour quelle raison ?

Peut-être à cause d’une mauvaise interprétation à la base. En croyant à tort que les événements et les guérisons relatés dans l’Ancien Testament (et les guérisons de Jésus) impliquaient l’intervention de Dieu pour ajuster, multiplier et guérir la matière, l’entendement charnel pouvait à bon compte accepter la croyance que la matière et l’Esprit étaient tous deux réels et pouvaient se combiner. Mais c’est surtout l’avènement, la vie et les enseignements du Jésus sans péché, mis en lumière par la Science Chrétienne, qui obligent la pensée mortelle à considérer l’interprétation correcte des miracles et des guérisons, et à y reconnaître la preuve du néant absolu d’une vie et d’une intelligence matérielles. « Cette idée du néant humain et matériel, inculquée par la Science, exaspère l’entendement charnel, et elle est la cause principale de l’antagonisme de cet entendement charnel », explique Mary Baker Eddy (Science et Santé, p. 345).

Au cours des siècles, l’entendement charnel n’a cessé de chercher des moyens d’écarter l’évidence de son propre néant. Il a finalement trouvé un moyen d’adapter la théologie chrétienne à la naissance virginale de Jésus en soulignant sa nature historique exceptionnelle, et non son message spirituel intemporel. Bien sûr, Jésus était le « fils unique » de Dieu, mais il est aussi l’exemple terrestre suprême du fait que, spirituellement, chacun de nous est dès à présent le fils de Dieu, l’enfant innocent de l’Amour.

Ces derniers temps, certains théologiens ont remis en question la réalité factuelle de la naissance virginale même. Mais rien ne saurait cacher indéfiniment le fait que la naissance virginale a bel et bien eu lieu et qu’elle a signifié la fin de tout compromis avec la croyance à la matière intelligente. C’est la loi vivante de la création spirituelle illustrée par la naissance virginale de Jésus qui force chacun de nous à ne plus se conformer au monde pour « naître de nouveau ». C’est elle aussi qui permet de pénétrer en profondeur la question du mal, du conflit et du salut de l’humanité.

Naissance virginale et salut individuel

La naissance virginale apporte la preuve définitive que la doctrine du péché originel est erronée, quand on comprend que cette naissance est une illustration de l’être originel impeccable de toute création. Elle démontre que toute individualité véritable n’a qu’un seul « ancêtre » : Dieu, l’Esprit. Elle prouve que chaque individualité exprimée par l’unique Père-Mère est pure, qu’elle n’est jamais formée ni touchée par la génétique, le hasard ou l’hérédité, et que chaque conscience reflétant forcément l’Ame n’est jamais affectée par des expériences passées, et n’est pas souillée ni hantée par des erreurs, par la désobéissance, la culpabilité ou la condamnation.

Ces faits spirituels de la création étant la réalité, on comprend que la condition mortelle est une illusion. Il faut donc percer à jour l’illusion que nous sommes des entités matérielles séparées de l’Amour divin et découvrir notre être réel à la ressemblance de Dieu ; cette exigence humaine ne peut être remplie que par le pouvoir-Christ immaculé de l’Amour. Nous devons « naître de nouveau ».

Que peut être cette nouvelle naissance si ce n’est le fruit de la naissance virginale des idées spirituelles, idées conçues par l’Esprit et nées de l’Esprit, qui rachète de façon progressive mais totale la conscience humaine de l’erreur ?

L’idée fondamentale de la régénération chrétienne nous semble peut-être claire, mais la vraie question consiste à se demander comment se détacher de la volonté et de la sensualité égocentriques pour se rapprocher du pouvoir entièrement spirituel qui transforme l’existence humaine, nous guérit et nous élève finalement au-dessus de la condition mortelle. Comment aborder la Science de la création qui donna naissance à Jésus et qui donne naissance à chaque idée qui rachète et guérit ?

En fait, c’est cette Science qui s’approche de nous dans la mesure où nous sommes prêts à échanger la croyance en un ego personnel qui se justifie contre la vraie conception de l’homme en tant qu’idée de l’Amour. Les hommes comme les femmes ont alors le devoir sacré de céder à l’apparition du pouvoir-Christ qui élève le moi spirituel, notamment la nature féminine spirituelle, et nous invite à nous soumettre à l’amour qui couvre tout de son ombre et au pouvoir créateur du Saint-Esprit. « Le Saint-Esprit viendra sur toi, annonça l’ange Gabriel à Marie, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. » Marie répondit par des paroles humbles et émouvantes qui ébranlent les fondements mêmes de la génétique et de la théorie de l’atome : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole ! » (Luc 1:35, 38)

La nature féminine de Marie élevée à un statut supérieur nous fait peu à peu comprendre quelles sont les qualités de pensée et de caractère capables de nous rendre réceptifs à la conception de l’homme en tant qu’idée de l’Amour. Faisant preuve d’une foi et d’une confiance absolues en Dieu, d’un courage remarquable, d’une obéissance désintéressée, et s’attendant au bien comme le ferait un enfant, avec un cœur humble et pur et une réceptivité spontanée, la conscience de Marie incarna à ce moment-là l’esprit même des Béatitudes qui allaient plus tard marquer le début du Sermon sur la montagne et indiquer pour l’éternité la voie à suivre pour vaincre le monde. Assurément, cette conscience détachée du monde matériel – ce moi qui reconnaît en toute humilité ne rien pouvoir faire sans Dieu – est, comme toujours, « méprisé[e] et abandonné[e] des hommes » (Esaïe 53:3). Cette attitude mentale est pourtant la seule façon de démontrer l’unité de l’homme et de Dieu, et de permettre au Saint-Esprit de pénétrer la conscience humaine pour briser les schémas de la croyance à l’hérédité avec la loi spirituelle de la création.

Etant donné que cette conscience spiritualisée est « l’utérus » où l’idée nouvellement née de notre être originel impeccable commence à apparaître, il est nécessaire de protéger notre nouvelle naissance par des pensées pures. C’est là que la naissance virginale des idées spirituelles va progressivement et inévitablement coïncider en nous avec les besoins de l’humanité, avec le corps universel de la pensée humaine. Nous ne pouvons envelopper de pureté mentale l’idée naissante de notre identité spirituelle sans ressentir l’amour impartial de Dieu, qui englobe tout simultanément dans Son unicité et Sa totalité. Puisque, en vérité, chacun de nous est une individualisation complète de l’Entendement divin, la substance de notre identité véritable est composée de la conscience pure de toutes les idées bien-aimées de l’Entendement. Nous avons une fausse idée de notre substance et comprenons mal la nouvelle naissance lorsque nous n’arrivons pas à aimer notre prochain comme nous-même.

Dans le même temps, l’amour sans compromis, qui est indispensable pour rendre témoignage aux idées d’origine céleste, nous enseigne la nécessité de rejeter la croyance que le mal a la moindre présence ou le moindre pouvoir réel lui permettant d’envahir et de diviser la pureté véritable, l’unicité du bien. Notre développement spirituel demeure pur dans la mesure où nous rejetons la prétendue dualité du bien et du mal, et où nous nous débarrassons d’une façon de penser dissemblable à Dieu et non chrétienne. L’Esprit, le bien, est infini. En réalité, ce fait ne rencontre ni opposition ni conflit au sein de sa totalité.

Naissance virginale et salut universel

La naissance virginale de Jésus-Christ est certainement l’une des preuves historiques les plus importantes de l’unicité de l’être réel. Cet événement établit une claire distinction entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, entre l’irréalité de la matière et la réalité de l’Esprit. Il montre que la causalité spirituelle est le fondement sur lequel repose le salut de l’humanité délivrée de tout mal – de toutes les erreurs découlant de la croyance que la matière est à la base de la vie. Cette croyance en des origines multiples, croyance dans la matière vivante et intelligente, ou magnétisme animal, voudrait mettre en œuvre une création en conflit perpétuel inévitable. Croire qu’il existe d’autres entendements que l’Entendement unique prépare le terrain à la bipolarisation continuelle de la pensée et de la vie humaines. Homme et femme, science et art, science et religion, créativité et stabilité, douceur et puissance, sentiments et intellect, innocence et maturité semblent souvent s’opposer. Seule la vérité du néant de la matière et de la totalité de l’Esprit peut résoudre ce conflit.

Mary Baker Eddy écrit : « Seule une des propositions suivantes peut être vraie : 1° tout est matière ; 2° tout est Entendement. Laquelle est-ce ? » (Science et Santé, p. 270) Cette affirmation sans concession expose l’incohérence qu’il y a à penser que l’on peut continuer de vivre dans une union occasionnelle avec Dieu, marquée par l’intervention divine. Jésus nous avertit qu’on ne peut « servir Dieu et Mamon » (Matthieu 6:24). La réalité de l’être fait que la matière et l’Esprit, étant opposés, ne peuvent cohabiter. L’un ou l’autre doit être tout. L’entendement charnel prétend que la matière est la nature et l’essence de tout ce qui est réel. Cette prétention est représentée par divers systèmes athées comme le matérialisme dialectique et le matérialisme scientifique. Ces systèmes de pensée recherchent le conflit et la séparation, ils s’en nourrissent et y trouvent la source de leur développement. Ils incarnent le désir de l’entendement charnel de s’attacher à la vie dans la matière, son besoin de nier l’idée divine d’unicité, et son intention d’engloutir tout ce qui s’y oppose. Le matérialisme athée représente l’acceptation totale du témoignage matériel. Son opposé, et son destructeur, ne peut donc être un système ou une théologie qui associe de manière non scientifique la matière et la volonté mortelle à l’Esprit. Comme ce dualisme, cette conception corrompue, n’a aucune idée de la totalité de l’Esprit, il doit inévitablement être englouti par la prétention qu’a le mal d’être tout.

Pour que la conscience humaine parvienne à cette belle homogénéité – dans l’unité et la paix – que représente l’unicité divine, nous devons accueillir la vérité concernant la totalité de Dieu enseignée par la Science Chrétienne. C’est l’idée pure de la totalité de l’Esprit, le bien, qui détruit l’opposition et la peur du conflit, dans la pensée individuelle, la pensée universelle et le corps entier de l’humanité.

Aujourd’hui, le monde semble divisé comme jamais auparavant. L’humanité craint le spectre de la destruction totale. Le terrorisme, les guerres, la dépendance, les problèmes et les maladies liés à la sexualité, la criminalité, les familles séparées, l’abrogation des droits légaux et moraux de tous les êtres vivants, c’est-à-dire tous les symptômes du conflit individuel et collectif, constituent la négation par l’entendement charnel de l’unicité de l’être réel. C’est pourquoi la théologie pure à la base de la naissance virginale est essentielle, car tant que persiste la croyance dans la réalité de la matière, il y a forcément conflit. On ne peut continuer de croire naïvement que le monde fait simplement face à un conflit entre le bien humain et le mal. Nous avons vu que, selon la croyance en des causes multiples, même le bien apparent est inévitablement divisé. La bonté humaine n’est donc pas suffisante pour parvenir à la résolution des conflits. La vraie rédemption est, comme il nous l’a été promis, la tâche du Sauveur, le Christ, qui révèle l’idée pure et infinie de la totalité et de l’unicité de l’Entendement.

Le début remarquable de « l’exposé scientifique de l’être » dans Science et Santé engendre une ferveur nouvelle – un feu sacré – quand on prend la mesure de ce que cela signifie pour le salut de l’humanité : « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (Science et Santé, p. 468)

Sachant que nous sommes tous les fils et les filles bien-aimés de Dieu, et l’ayant prouvé, Jésus prononça ces paroles étonnantes qui, jusqu’à la fin des temps, prophétisent notre démonstration de l’origine spirituelle de l’homme et de la fraternité universelle : « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié. » (Matthieu 6:9)

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus d’articles web

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.