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L’article sur la jeunesse et la moralité

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 19 septembre 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de février 1996


On m’a demandé d’écrire un article sur ce sujet. J’ai d’abord jeté des idées sur le papier dans le désordre, en pensant seulement à l’article sur la jeunesse et la moralité que je ne voulais pas écrire. Comme celui qui fronce les sourcils en réprimandant, ou celui qui dit « Je t’avais prévenu(e) », ou bien encore « il n’est pas possible que les critères moraux soient descendus aussi bas ! » D’un autre côté, je n’avais pas non plus envie d’écrire un article avec un esprit si ouvert qu’il admettrait que n’importe qui fasse n’importe quoi. 

Puis un passage a refait surface, si profond dans sa signification qu’il invite à réfléchir. Il est tiré du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Seules des jouissances plus élevées peuvent satisfaire les aspirations de l’homme immortel. » (p. 60) Ce sont les derniers mots qui ont d’abord attiré mon attention, « les aspirations de l’homme immortel ». Je savais, pour avoir étudié la Bible, que l’homme immortel est l’expression sans défaut et sans péché de Dieu. Or, Dieu créa l’homme à Sa ressemblance, parfait sous tous les aspects, incluant tout bien, ne manquant absolument de rien. Alors à quoi l’homme immortel pouvait-il bien aspirer ?

Au cours de mes réflexions, j’ai examiné de plus près le concept que j’avais de l’homme immortel. Oh bien sûr, chaque fois que j’écrivais sur ce sujet ou que j’en parlais, j’employais les mots exacts métaphysiquement. Toutefois, il y avait quelque chose dans ce concept que j’avais de l’homme qui ne me semblait pas juste. Je n’avais pas pensé au fait qu’il était dynamique. Et pourtant l’homme qui a des aspirations n’est pas statique ! J’ai commencé à percevoir la vie et la puissance dans la vraie nature de l’homme. C’est une erreur de penser qu’on a seulement le choix entre un individu ennuyeux qui n’a aucune aspiration et un autre débordant d’énergie qui aspire parfois à mal agir. L’homme réel, notre vraie identité, est rempli d’une énergie sans bornes et aspire au bien.

Une recherche effectuée dans la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy m’a fait découvrir des concepts étroitement liés  aux aspirations que nous pouvons avoir. Par exemple, Christ Jésus parle d’avoir faim et soif. Mary Baker Eddy parle de désirs et d’affections sincères. Veuillez noter, si vous faites cette recherche, qu’il n’est pas demandé au lecteur de se débarrasser des affections, de piétiner les désirs justes, d’étouffer la faim ni de nier l’aspiration au bien. C’est en fait tout le contraire qui est conseillé.

Par exemple, Science et Santé nous dit : « Le désir, c’est la prière ; et nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu’ils soient façonnés et élevés avant de prendre forme en paroles et en actions. » (p. 1) Il nous est conseillé non pas d’abandonner nos affections, mais de les laisser s’enrichir. (Voir Mary Baker Eddy, Manuel de L’Eglise Mère, art. VIII, sect. 4.) Dans les Ecritures, on nous dit que si nous avons faim et soif de la justice, nous serons rassasiés. (Voir Matthieu 5:6) Ces idées, que j’ai trouvées au cours de mon étude, m’ont beaucoup encouragé. Désirer, c’est réellement prier. Une aspiration, dans son sens le plus vrai, est spirituelle.

La loi morale n’a pas pour but de nous empêcher de nous amuser, mais elle nous montre ce que ces bons moments sont réellement et elle nous fournit l’environnement approprié pour ces instants agréables.

C’est merveilleux de désirer être quelqu’un, de souhaiter avoir une existence qui rayonne en devenant un artiste brillant par exemple, ou un athlète de haut niveau. Désirer aimer et être aimé, cette faim d’amour réciproque est naturelle et mérite d’être assouvie. L’aspiration que nous avons tous à être l’expression entière et comblée de Dieu est vraie et juste. La vérité spirituelle concernant l’être de l’homme se manifeste humainement par une aspiration naturelle à profiter des bonnes choses de la vie quotidienne.

Pourtant, alors que des aspirations et des désirs ardents ne sont pas nécessairement un mal en soi, il y a quelque chose qui ne va pas du tout dans la prétention de l’entendement mortel à vouloir satisfaire ces aspirations, c’est qu’il en est incapable.

L’ « entendement charnel », terme qu’on trouve dans la Bible anglaise, se rapporte à une mentalité totalement égoïste et dépravée, mais qui est aussi totalement fausse. Ce soi-disant entendement se fonde sur une vision de la vie qui est physique, sans dieu et finalement sans aucun sens. En partant de cette prémisse erronée, l’entendement charnel mène à des conclusions erronées, et anéantit, par la même occasion, les désirs honnêtes. 

L’entendement charnel cherche à diminuer une aspiration en l’attirant vers le bas, en l’éloignant de ce qui est naturel, bon et parfait, pour l’entraîner vers ce qui est perverti. Par exemple, le désir d’exceller dans tout ce que nous entreprenons, c’est bien. Mais c’est l’entendement charnel qui tente d’attirer cette aspiration vers le bas, quand nous voulons exceller dans le massacre de l’ennemi en jouant à un jeu vidéo extrêmement violent ou en faisant partie d’un gang. Le désir de combattre la solitude et d’avoir de bons amis, c’est super. Ce sont seulement les « solutions » offertes par l’entendement charnel qui entraînent à faire n’importe quoi, à être obsédé par ce qu’on mange ou à vouloir essayer la drogue dans l’espoir d’être accepté. 

Prenez la vacuité. C’est la tendance typique de l’entendement charnel : un penchant pour les ténèbres, l’égoïsme, loin de tout accomplissement positif. Or, ce n’est jamais le penchant naturel de l’homme, ni le vôtre ni le mien ! Il est normal que nous aspirions tous profondément à ce qui est bon, que nous ayons faim et soif de bonté. C’est tout naturel d’aspirer à l’amour provenant de l’Amour divin. 

Une fois que nous avons entrevu que le problème, ce n’est pas d’avoir des désirs ou des aspirations légitimes, mais que c’est plutôt d’écouter l’entendement charnel qui prétend faussement pouvoir satisfaire ces désirs, il nous faut vaincre cette fausse prétention sans vaincre le désir !

La moralité, ce code du comportement humain qui nous permet de rester sur la bonne voie en nous éloignant des influences néfastes, est fondée sur une base bien plus qu’humaine. En fait, la loi morale n’émane pas de la société des hommes, mais de la présence divine. Lorsque Moïse a gravi le mont Sinaï pour recevoir les Dix Commandements, il ne s’est pas réuni avec le Comité d’éthique des étudiants ! Le document avec lequel il est redescendu n’était pas le résultat d’un débat et d’un consensus. La loi morale que Dieu nous a donnée nous est bénéfique, à vous et à moi. La loi morale n’a pas pour but de nous empêcher de nous amuser, mais elle nous montre ce que ces bons moments sont réellement et elle nous fournit l’environnement approprié pour ces moments agréables. 

Certaines choses tombent en désuétude. D’autres jamais. A l’école, j’avais un professeur qui affirmait que le théâtre était un art désuet qu’on devait considérer comme mort. Un ami m’a alors fait remarquer qu’on annonçait la mort du théâtre depuis au moins quatre mille ans. C’est un peu la même chose pour la loi morale. Les gens la trouvent démodée depuis que Moïse est redescendu de la montagne. Toutefois, elle demeure une route nécessaire sur laquelle on peut avancer en toute sécurité, sur laquelle on peut aspirer au bien et voir ce désir se réaliser. Elle est hors de portée de l’entendement charnel. La loi morale n’est qu’une route, ce n’est pas la destination. C’est l’aspiration sincère qui nous fait avancer sur cette route. 

Dieu, le pouvoir qui crée l’homme et gouverne l’univers, est l’Entendement pur, le bien parfait. L’Entendement divin, c’est exactement le contraire de l’entendement charnel, et c’est le seul Entendement réel, le seul vrai pouvoir ou la seule vraie source de la pensée. C’est Dieu, l’Entendement divin, qui inspire nos vrais désirs et aspirations. Dieu est aussi notre Ami le plus fidèle. Ce que nous aspirons à devenir, ce que nous sommes déjà en vérité, nous le trouvons dans l’Entendement, dans l’Amour. L’Entendement qui fit l’homme le connaît comme étant sa ressemblance spirituelle et pure, il lui donne la vie. C’est l’Entendement qui satisfait l’homme et le comble, qui préserve sa complétude et son bien-être. 

Notre rôle consiste à affirmer que cet Entendement est la seule vraie conscience, notre conscience. Il consiste à vivre comme si cela était vrai et à savoir que c’est vrai, parce qu’en réalité, ça l’est.  Nous demeurons alors au-dessus du marécage de la mentalité charnelle. Nous découvrons combien il est stimulant d’être l’homme que Dieu a créé, l’homme qui aspire au bien.

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