Un matin, je me suis réveillée et j’ai pensé : « Aujourd’hui, c’est le jour où nous rentrons chez nous ! » Mais je n’étais pas heureuse comme j’aurais dû l’être. J’étais triste. Mon mari et moi sommes américains, mais nous vivions à l’étranger depuis plusieurs années. Nous nous étions liés d’amitié avec ceux que nous avions rencontrés et nous en étions venus à considérer l’Afrique du Sud comme notre foyer.
Cependant, le moment était venu, alors j’ai rejeté la tristesse et j’ai fini d’emballer les dernières affaires. Nous sommes allés chez une amie pour lui dire au revoir, et son chien était si heureux de nous voir qu’il m’a renversée. Une large coupure s’est ouverte juste en dessous de mon sourcil, et il y avait du sang partout. Notre amie s’est d’abord alarmée, mais elle savait que nous étions scientistes chrétiens et que nous avions l’habitude de prier pour être guéris. J’ai nettoyé et bandé la plaie, et je l’ai rassurée en lui disant que tout allait bien. Nous nous sommes embrassés pour nous dire au revoir, et nous sommes partis.
Debout sur le trottoir, j’étais bouleversée et je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer. Tout ce que j’étais capable de faire, c’était de m’accrocher mentalement à ce que je savais être vrai grâce à mon étude et à ma pratique de la Science Chrétienne : que Dieu est bon, et seulement bon ; que Dieu est Amour ; et que cet Amour toujours présent et tendre prend soin de moi à chaque instant.
Cela est révélateur de la pratique de la Science Chrétienne : au beau milieu de la douleur et du choc, j’étais remplie d’espoir et d’une confiance née de l’expérience, et je savais que me fier à Dieu pour ma santé et mon bien-être était la décision la plus judicieuse, la plus intelligente et la meilleure à prendre. C’était aussi la solution la plus rapide. Je savais que ma confiance en Dieu était plus forte que les réactions émotionnelles que je ressentais, et je croyais dans la promesse de Dieu que l’on trouve dans la Bible : « Je suis l’Eternel, qui te guérit. » (Exode 15:26)
Mon mari et moi sommes partis pour Londres, où nous avons passé une semaine avant de retourner en Amérique. Le lendemain, je ressentais encore un sentiment accablant de tristesse et mon visage me faisait mal. J’ai envoyé un e-mail à ma professeure de Science Chrétienne en lui demandant de prier pour moi. Elle a affectueusement accepté de m’aider et m’a rappelé le fait spirituel que je ne pourrais jamais être séparée de Dieu. Je savais que c’était vrai et je savais aussi que je devais approfondir pourquoi c’était vrai.
Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit : « Les Ecritures donnent la note tonique de la Science Chrétienne de la Genèse à l’Apocalypse, et ce qui suit en est le son prolongé : “L’Eternel est Dieu, et il n’y en a point d’autre.” Et parce qu’Il est Tout-en-tout, Il n’est en rien qui Lui soit dissemblable ; et rien de ce qui se livre à l’abomination et au mensonge n’est en Lui, ou ne peut être la conscience divine. » (Ecrits divers 1883–1896, p. 366)
Quelle idée profonde à laquelle réfléchir, en commençant par l’énoncé biblique selon lequel « il n’y en a point d’autre » que Dieu. Et que Dieu est « Tout-en-tout ». Les deux énoncés embrassent tout et sont définitifs. « Tout » est complet. Il ne peut rien y avoir en dehors de « Tout ». Par conséquent, il ne peut rien y avoir « qui Lui soit dissemblable » – qui soit dissemblable à la bonté, à la pureté, à la perfection.
Christ Jésus a dit : « Moi et le Père, nous sommes un. » (Jean 10:30) Mary Baker Eddy a expliqué ces paroles dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « De même qu’une goutte d’eau est une avec l’océan, un rayon de lumière un avec le soleil, de même Dieu et l’homme, le Père et le fils, sont un dans l’être. » (p. 361)
J’ai prié constamment avec cette vérité de notre unité avec Dieu, déclarant que parce que c’est vrai, je ne peux pas être séparée de quelque bien que ce soit. Je me suis dit que seules pouvaient exister la bonté, la perfection et la liberté en raison de la totalité et de l’unicité de Dieu, le bien, et de mon unité avec le Père-Mère Amour. J’ai aussi pensé à ce que Jésus a dit à ses disciples (ce qui nous inclut tous aujourd’hui) : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32)
Je savais que les vérités que je déclarais concernant Dieu parfait et homme parfait m’affranchissaient effectivement.
Nous avons passé une semaine agréable à Londres, suivie de joyeuses retrouvailles avec nos familles en Amérique. La coupure sur mon visage a guéri, mais une vilaine cicatrice est restée et je pouvais sentir un éclat d’os cassé sous la cicatrice qui bougeait chaque fois que je touchais mon visage à cet endroit. J’ai continué de prier avec la vérité que je suis toujours une avec mon Père-Mère Amour, que je n’avais jamais été, que je ne serais jamais, et que je ne pourrais jamais être séparée de la bonté sous toutes ses formes.
Les mois ont passé et un jour, lorsque j’ai touché cet endroit sur mon visage, j’ai réalisé qu’il n’y avait plus de fragment d’os cassé sous la peau. Je me suis regardée dans le miroir et la cicatrice avait disparu. Demeurer en pensée avec la vérité de mon être, selon laquelle je ne pourrais jamais être séparée de la totalité et de la bonté de Dieu, m’a apporté une guérison complète.
J’étais ravie, mais la meilleure partie de la guérison est venue ensuite : non seulement j’étais physiquement guérie, mais je n’étais plus triste de notre récent retour en Amérique. Je n’avais pas réalisé que la tristesse était devenue une habitude. Avant, chaque fois que je déménageais dans un nouvel endroit, j’étais toujours triste. Je regrettais ce que je venais de quitter et j’appréhendais la nouvelle expérience qui m’attendait. Mais lors de ce déménagement en particulier, j’avais été guérie non seulement physiquement mais aussi mentalement.
Je n’ai plus jamais dû batailler avec des sentiments de nostalgie ou de tristesse pendant les périodes de transition. Nous avons déménagé plusieurs fois depuis cette guérison, et chaque déménagement a été plus joyeux que le précédent, et je me suis attendue à chaque fois à ce que davantage de bien s’exprime. De plus, j’ai ressenti une gratitude plus grande tout au long de cette période, et une profonde appréciation pour toutes les opportunités, tous les amis, tous les lieux et tous les souvenirs qui m’ont enrichie et soutenue dans ma croissance spirituelle individuelle. Je suis très reconnaissante envers Dieu.
Jennifer McLaughlin
Boston, Massachusetts, Etats-Unis
