Souvent, des pensées concernant l’église m’assaillaient sous cette forme : « As-tu vraiment envie d’y aller ? As-tu songé à la distance, au coût et au temps à passer sur la route ? » Ces pensées avaient besoin d’être tenues en bride et corrigées.
Plusieurs idées tirées d’un article récent du Héraut de la Science Chrétienne m’ont inspiré dans ma réflexion sur ce sujet. L’auteure écrit : « Plus qu’un simple vecteur pour le culte de la congrégation, l’église est essentielle à notre croissance spirituelle individuelle. » (Abigail Mathieson Warrick, « Le rayonnement de la guérison de l’Eglise », septembre 2023) Pour mieux comprendre de quoi il retourne, commençons par la définition de l’Eglise donnée par Mary Baker Eddy :
« La structure de la Vérité et de l’Amour ; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.
« L’Eglise est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 583)
Est-ce que je souhaite gaspiller cette ressource précieuse ? Certainement pas ! Et la croissance spirituelle n’est-elle pas un bon motif pour assister à un service d’église ? Assurément si.
L’article du Héraut m’a également aidé à réaliser que fréquenter l’église est une occasion d’obéir aux deux commandements centraux soulignés par Christ Jésus : aimer Dieu et aimer notre prochain comme nous-mêmes, notamment en partageant ce que nous apprenons avec les autres. L’église est un don de Dieu qui soutient à la fois nos progrès et ceux de notre communauté. J’en suis très reconnaissant.
Les idées contenues dans l’article m’ont éveillé à une autre façon d’envisager le fait de fréquenter l’église. La nécessité de participer aux services est devenue plus claire et j’ai pu constater que les raisons de rester à l’écart n’avaient aucun fondement réel.
Mais j’ai vu de nombreux sièges vides dans l’église. « Etant donné l’importance de l’église, les sièges ne devraient-ils pas être occupés ? me suis-je demandé. N’y a-t-il pas de chercheurs de la Vérité ? » Je n’ai pas eu besoin d’y penser longtemps. Dans ce monde, il y a des chercheurs de la Vérité, des chercheurs de l’Amour. La Vérité et l’Amour sont des synonymes de Dieu. Et j’ai pensé que chaque chercheur de la Vérité dans ma ville avait sa place sur l’un de ces sièges.
Il m’est alors venu à l’esprit qu’il existe une loi divine d’attraction qui conduit les gens à l’église. Cette attraction pourrait-elle être autre chose que l’Amour ? Si l’église procède de Dieu – le Principe divin –, alors ce Dieu omnipotent, à qui toutes choses sont possibles, ne conduira-t-Il pas Ses enfants vers ce lieu où la race est ennoblie et où la compréhension endormie est réveillée ? Mary Baker Eddy écrit : « Il n’y a qu’une attraction réelle, celle de l’Esprit. L’aiguille aimantée se tournant vers le pôle symbolise ce pouvoir qui embrasse tout, cette attraction de Dieu, l’Entendement divin. » (Science et Santé, p. 102)
En gardant cela à la pensée, j’ai travaillé pour prendre conscience de la vérité qu’il n’y a qu’un seul Entendement. Il n’y a pas des entendements présents dans l’église et des entendements qui participent au service par téléphone ; ni des entendements dans cette église et des entendements dans une autre église ; ni des entendements qui sont passifs dans l’église et d’autres qui sont actifs. J’ai compris que nous sommes tous un en Dieu, que nous avons tous un seul Entendement et que lui seul nous gouverne. Il n’y a pas d’autre entendement.
Je me demandais s’il fallait quelque chose de plus pour régler le problème des sièges vides. Puis j’ai réalisé qu’il est important de reconnaître et d’affirmer ce qui est vrai, à savoir la présence du bien infini, y compris dans des situations qui présentent une image différente.
Je sais que je ne suis pas le seul dans l’église à faire ce travail de prière qui élève la conscience humaine, en reconnaissant la présence et l’activité de la Vérité et de l’Amour au lieu d’être impressionné par les problèmes. Le travail en commun effectué par les membres de l’église me remplit de reconnaissance et de courage.
Après avoir prié dans ce sens, nous avons constaté au cours des semaines suivantes que de nouveaux visiteurs sont venus à nos services, ainsi que des personnes que nous n’avions pas vues depuis longtemps. Pas tout de suite en masse, mais c’était quand même perceptible.
Science et Santé nous demande : « Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? » (p. 3) Je voudrais répondre en partageant ma gratitude pour ces belles idées, pour les articles de nos périodiques de la Science Chrétienne qui sont toujours utiles, et pour tout le bien déjà reçu à l’église.