Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

« Rends-les purs et blancs »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2024

Paru d'abord sur notre site le 28 mars 2024


De nos jours, il est de plus en plus nécessaire d’être plus aimants les uns envers les autres. Les discours clivants et les fausses accusations sont omniprésents sur les réseaux sociaux ; les insultes sont proférées sans retenue. Dans la sphère privée, de nombreuses relations vacillent. Comment apprendre à être plus aimants ? Le dernier vers du poème de Mary Baker Eddy, « Pais mes brebis », apporte une indication :

Quand le succès ou les pleurs
   Retardent leurs pas,
Guide Tes agneaux, Seigneur, 
   Prends-les dans Tes bras :
Toi seul peux réconforter
   Les cœurs défaillants ;
Avant l’aube, doux Berger,
   Rends-les purs et blancs.
              (Ecrits divers 1883-1896, p. 398)

Qu’est-ce qui peut éliminer la colère et la haine ? Qu’est-ce qui nous permet de nous aimer les uns les autres, comme nous en avons le devoir, et qui est essentiel au salut du monde ? Quand nous sommes prêts à renoncer à l’orgueil et à l’autosatisfaction et que nous recherchons avec humilité les directives divines, alors la véritable nature de Dieu et de Son expression, l’homme, se révèle à notre cœur.

Il peut paraître impossible d’aimer quand on est face à la haine. Il est courant de penser qu’aimer quelqu’un, c’est apprécier sa présence, mais qu’il est en revanche impossible d’apprécier une personnalité agressive. En nous enjoignant de nous aimer les uns les autres, Jésus demandait-il d’aimer une personnalité mortelle, voire une personne détestable et agressive ?

Les écrits de Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, mettent en évidence la distinction à faire entre la personnalité humaine et la nature spirituelle que nous possédons tous en tant qu’image et ressemblance de Dieu. Dans son ouvrage fondamental, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, on lit ceci : « La personnalité n’est pas l’individualité de l’homme » ; « L’homme est idée, l’image, de l’Amour » ; « L’Amour divin est infini. Donc tout ce qui existe réellement est en Dieu, provient de Dieu et manifeste Son amour. » (p. 491, 475, 340)

L’exemple de Jésus nous enseigne à être plus aimants en mettant en pratique ces vérités dans notre vie quotidienne, et en discernant l’homme, l’idée de Dieu, là où la vision mortelle ne voit que l’imperfection. Cette vue correcte de l’homme en tant qu’expression de Dieu apporte la guérison, et nous rend capable d’aimer notre prochain.

Au cours de ma carrière, la personnalité agressive d’un collègue m’a posé problème. L’idée de continuer à travailler avec lui m’était insupportable. J’ai changé d’employeur, mais à peine avais-je pris mes marques dans ma nouvelle entreprise que je me suis retrouvée face à une autre personnalité agressive.

J’ai alors ressenti la nécessité d’approfondir la question en me basant sur la métaphysique chrétienne de la Science divine. En examinant ma propre pensée, je me suis rendu compte que j’entretenais une image de l’homme comme étant mortel et matériel. Dans Science et Santé, j’ai relevé la déclaration suivante : « Calme au milieu du témoignage discordant des sens matériels, la Science, toujours souveraine, révèle aux mortels la Principe divin, immuable et harmonieux – elle révèle la Vie et l’univers, toujours présents et éternels.

« L’homme créé par Dieu, créé spirituellement, n’est ni matériel ni mortel. » (p. 306)

J’ai alors pris conscience qu’en adoptant le point de vue mortel, j’acceptais la réalité du témoignage discordant. C’était à moi de corriger cela, et non à l’autre personne.

Je me suis demandé ce que je fuyais. Etait-ce l’homme créé par Dieu ? Bien sûr que non ! J’ai compris que celui qui se sent offensé agit à partir d’une vision matérielle des choses, ce qui favorise l’orgueil, la propre volonté et l’égocentrisme. Il considère non seulement les autres comme des mortels, mais il se considère aussi lui-même comme tel. Pour changer de point de vue, il faut faire preuve d’humilité, c’est-à-dire accepter de renoncer à une fausse image de soi et des autres. Un article intitulé « Se juger offensé » publié dans Ecrits divers 1883-1896 de Mary Baker Eddy, dit ceci : « Rien hormis nos propres erreurs ne devrait nous offenser. » (p. 224)

En nous soumettant à la norme supérieure du Christ, ou idéal spirituel de Dieu, nous affirmons notre unité avec notre créateur, Dieu. Nous savons que notre véritable identité est entièrement spirituelle, et donc imperméable à la pensée matérielle, laquelle, n’ayant ni origine ni créateur, ne peut se manifester. Dieu est la seule et unique source, et notre véritable identité émane de Lui.

Dans le Sermon sur la montagne, Jésus demanda : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7:3) De même, l’apôtre Paul nous exhorte : « O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. » (Romains 2:1)

Faire les mêmes choses ? Effectivement ! J’avais été à ce point hypnotisée par le comportement des autres que je réagissais de manière désagréable. La tentation de me focaliser sur ce qui m’était arrivé, de le ressasser ou de le raconter aux autres avait été forte. Mais grâce à la prière, j’ai compris que ce qui nous agace et trouble notre paix ne provient pas de l’individualité créée par Dieu, mais de l’erreur d’accepter la fausse croyance selon laquelle l’homme mortel est réel. Cette vision erronée s’est abusivement imposée à notre pensée, et c’est là que nous devons la traiter.

Ayant retrouvé le désir d’être humble, je me suis mise à rechercher les aspects positifs exprimés par les autres, tels que le sens artistique, la persévérance, la perspicacité, la loyauté ou la gentillesse. Même si je n’en voyais qu’un seul, je m’y attachais, sachant que ces qualités ne provenaient pas de la matière, mais qu’elles étaient la manifestation de l’Esprit divin, Dieu. Bientôt, j’ai commencé à voir le Christ en mon prochain, et non une personnalité mortelle.

Dieu étant tout, il n’y a rien en dehors de Lui. Rien ne peut altérer l’homme immortel, l’expression parfaite de Dieu. Il n’y a pas de cause négative pour créer un mortel imparfait ou pour tenter de l’hypnotiser en lui faisant croire à la réalité d’une expression inharmonieuse de Dieu. Considérés sous cet angle, tous les individus expriment Dieu, et sont honnêtes et purs.

Entretenir une vision erronée de nos semblables, c’est de la mauvaise pratique mentale. En revanche, nous attacher au vrai point de vue spirituel, c’est pour eux, comme pour nous, une bénédiction. Notre détermination à agir de la sorte reflète l’Amour à l’œuvre. Puisse l’eau pure de l’Amour couler librement dans notre conscience, nettoyant le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur tous ceux qui se présentent à notre pensée !

En agissant ainsi, j’ai peu à peu ressenti la paix céleste de l’Amour divin partout où je me trouvais. Je n’avais plus besoin de fuir les autres, je les aimais et ne me laissais plus troubler par des comportements dérangeants. J’ai même vu des attitudes désagréables s’estomper au fur et à mesure que je mettais ces vérités en pratique.

Que ce soit à la maison, à l’église, sur son lieu de travail ou dans la vie en général, voir les autres comme Dieu les voit est libérateur pour soi comme pour les autres.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 2024

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.