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ÉDITORIAL

Demander de l’aide

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2023

Paru d'abord sur notre site le 6 octobre 2022


Les Evangiles raconteraient une tout autre histoire si les gens avaient fait preuve de réticence pour demander de l’aide à Jésus. Nous ne connaîtrions pas l’histoire de cette femme, qui a souffert pendant 12 longues années d’une hémorragie, si elle ne s’était pas frayé un chemin dans la foule pour s’approcher de Jésus et être guérie. Ni celle de ce paria « couvert de lèpre », s’il n’avait pas imploré Jésus à genoux, en disant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. » (Luc 5:12) Au contact du Maître, il a été immédiatement guéri et n’a plus eu à vivre dans une communauté de lépreux.

Ces personnes n’ont pas cherché à bénéficier d’un pouvoir personnel et ce n’est pas ce qu’elles ont reçu, qu’elles en soient conscientes ou pas. Elles s’adressaient au Christ qui guérit, à la compréhension spirituelle de Dieu que Jésus incarnait, toujours actif et sans cesse prêt à guérir et à sauver. Ce pouvoir-Christ, le message divin de Dieu à l’humanité, est toujours présent dans la conscience, permettant à quiconque de chercher et de trouver la guérison en Dieu, qui est l’Amour.

La Science Chrétienne enseigne à se tourner en toute confiance vers l’Amour divin pour mieux comprendre, sentir et connaître la réalité du divin dans la vie de tous les jours, comme en temps de besoin. Et la guérison est souvent rapide et complète. Pourtant, ce n’est pas toujours facile à atteindre, et il arrive que nos efforts spirituels ne soient pas rapidement couronnés de succès. On découvre alors qu’il n’est pas simplement normal de demander une aide spirituelle à des personnes plus expérimentées que soi, mais que cette démarche est prévue et encouragée. Jésus a envoyé ses disciples deux par deux, non seulement pour qu’ils soient ensemble, mais aussi pour que chacun prie pour l’autre en cas de besoin.

Dans le livre d’étude de la Science du Christ, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, donne ce conseil plein de tendresse aux disciples de Jésus d’aujourd'hui : « Si ceux qui étudient la Science Chrétienne ne se guérissent pas eux-mêmes promptement, ils devraient sans tarder faire appel à un scientiste chrétien expérimenté pour lui demander de l’aide. S’ils ne sont pas disposés à le faire dans leur propre intérêt, ils n’ont qu’à savoir que l’erreur ne peut produire cette répugnance anormale. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 420)

Comme on apporte un verre d’eau froide à qui a chaud et est fatigué, ou une couverture à qui a froid, la personne sollicitée pour l’aide spirituelle et la guérison – conjoint, ami, membre d’église ou praticien qui est dans la pratique publique – fait entrer la lumière de la vérité et de l'amour spirituels dans la vie de celui qui en fait la demande. Souvent, le simple fait qu’un autre est disponible et accepte de prier réconforte celui qui est en difficulté. L’approche claire et scientifique de la Vérité de la part du scientiste chrétien expérimenté dissipe rapidement les nuages de la peur et du découragement, et fait ainsi progresser ou même apporte la guérison sur le champ.

Une « répugnance anormale » à demander de l’aide pour être guéri se manifeste de différentes manières subtiles. Les hypothèses mortelles soutiennent que nous ne grandirons pas sur le plan spirituel ni ne progresserons dans notre compréhension de la Science si nous demandons à quelqu’un d’autre de prier. Or, l’aide spirituelle désintéressée enrichit à la fois le praticien et le patient, en leur apportant une meilleure compréhension de Dieu. Il ne s’agit pas d’un savoir dispensé par une personne à une autre. Il est donc impossible que celui qui aide tire à lui seul profit de la situation au détriment de l’autre. En fait, toute la famille humaine grandit spirituellement grâce à cette aide apportée et reçue, comme l’explique Science et Santé : « [...] le monde ressent par tous ses pores l’influence transformatrice de la vérité » (p. 224).

Il n’est pas rare non plus que les scientistes chrétiens pensent qu’ils devraient se guérir eux-mêmes en toutes circonstances. Cette attitude, fondée sur l’orgueil ou le doute, entraîne une certaine apathie face à l’aide que l’on pourrait recevoir, ou la crainte de découvrir quelque chose que l’on préférerait ignorer. Mais ces doutes et cette résistance ne sont pas vraiment nos pensées, et nous pouvons y renoncer avec bonheur, au profit d’une croissance spirituelle qui nous apporte la joie réelle.

De même, où serait la communauté chrétienne, et à quoi servirait-elle, si nous ne nous entraidions pas de temps en temps ? Bien sûr, on prie chaque jour, ou face à un besoin particulier, d’abord pour soi-même. Mais si la guérison n’est pas évidente, alors ne serait-ce pas l’amour de l’Amour qui dit : « Sois humble et accepte la grâce que Je t’offre par l’intermédiaire de ta sœur ou de ton frère spirituel, laisse-les t’aider et sois guéri » ? La souffrance est une erreur, fausse dans tous les cas. Nous ne sommes pas censés apprendre à vivre avec elle, et ce n’est pas non plus un défi lancé par Dieu pour renforcer notre foi ou pour tester notre amour pour Lui.

On pourrait aussi croire que demander de l’aide par la prière ne sert à rien lorsque certains problèmes de santé persistent, ou encore qu’il est déjà trop tard. Mais notre Maître a prouvé que ce n’est pas vrai. Il a guéri immédiatement de nombreuses personnes malades depuis des années, comme il a instantanément restauré l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur dans le jardin de Gethsémané. (voir Luc 22:47-51) Il peut se passer un certain temps avant la guérison, mais celle-ci ne dépend pas du temps. 

Il m’est arrivé de faire face, à plusieurs reprises, à un problème interne douloureux et souvent handicapant. Je connaissais bien cette « répugnance anormale » à demander de l’aide, qui n’était qu’un mélange subtil de gêne, de culpabilité (à l’idée que je devrais être capable de me guérir moi-même) et de la croyance que je serais privée de croissance spirituelle. Face au besoin urgent d’être soulagée, j’ai contacté une praticienne, et même si les symptômes n’ont pas disparu instantanément, ma façon de penser a tout de suite changé.

Grâce au travail de la praticienne, j’ai compris qu’en réalité je n’avais pas à faire face à une condition matérielle. C’était une suggestion purement mentale, un faux sens de moi-même en tant qu’être humain recherchant l’intervention divine. Je n’ai parlé que deux fois avec la praticienne, mais grâce à sa prière, ma peur s’est très vite dissipée et j’ai pu moi-même prier librement. (Il est, bien sûr, toujours utile de continuer à prier tout en recevant le traitement d’un autre). J’ai vraiment commencé à comprendre la Science Chrétienne, à accepter le fait que Dieu est entièrement bon, qu’Il est l’Amour infini et la Vie même, et à réaliser que je suis forcément en bonne santé, innocente et en paix en tant qu’enfant de Dieu. Tandis que je continuais à prier dans ce sens, j’ai bientôt été tout à fait rétablie.

C’est parce que toute maladie est par nature mentale que la guérison est non seulement possible mais naturelle. C’est aussi la raison pour laquelle l’aide d’un partenaire pour accomplir ce travail, « un scientiste chrétien expérimenté », dont la prière commence par Dieu et non par le problème, et qui s’adresse à la pensée au lieu de manipuler la matière, peut s’avérer inestimable. Cette disposition est un don, une pure bénédiction de l’Ame divine qui « dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés [...] romp[t] tout espèce de joug » (Esaïe 58:6). C’est la connaissance de la Vérité spirituelle et impersonnelle, qui voit à travers le brouillard de la matérialité et libère ainsi celui qui se croit enchainé au mur de sa souffrance.

Aujourd’hui comme au temps de Jésus, il est normal de vouloir une guérison rapide et complète et de s’efforcer d’y parvenir, comme il est naturel d’aider les autres en ce sens. Que ce soit grâce à nos seules prières ou avec l’aide d’autrui, la beauté de chaque guérison est que non seulement elle nous libère (nous ou un autre), mais qu’elle contribue à libérer l’humanité de la croyance erronée à la vie dans la matière, lui permettant ainsi de connaître le bien-être, la liberté et la joie légitimes de tous ceux qui appartiennent à Dieu.

Ethel A. Baker
Rédactrice en chef

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