Un jour, après l’école, je suis allé à la bibliothèque pour préparer un examen qui avait lieu le lendemain. Ce que je n’avais pas réalisé, c’est qu’il y avait une sorte de couvre-feu dans notre quartier.
Je suis resté à la bibliothèque jusqu’à sa fermeture, à 20h30. Quand je suis parti pour rentrer chez moi à pied, j’ai remarqué qu’il y avait très peu de monde dans la rue. Tout était calme.
Bientôt, trois policiers sont venus vers moi. Ils m’ont arrêté et m’ont demandé ma carte d’identité, que je n’avais pas sur moi. Je leur ai dit que j’étais étudiant et que je venais de la bibliothèque. Il était évident que les officiers étaient ivres.
Malheureusement, dans ma ville, il n’est pas rare de voir des policiers pris de boisson pendant leur service. Et, très souvent, dans une situation comme celle dans laquelle je me trouvais, les agents ont tendance à extorquer à la personne tout ce qu’elle possède avant de la laisser partir. A ce moment-là, j’étais inquiet à cause du téléphone que je possédais, car je pensais qu’ils pourraient essayer de le prendre.
J’ai commencé à prier comme je l’avais appris à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. Ma prière consistait à voir ces officiers tels qu’ils sont vraiment – à les voir au travers des yeux de Dieu – indépendamment de leurs agissements. J’ai essayé d’écouter Dieu plutôt que de me concentrer sur leur comportement dérangeant.
Alors que l’interrogatoire se poursuivait, les policiers ont clairement indiqué qu’ils recherchaient des trafiquants de drogue. Je n’en étais pas un, c’est pourquoi je suis resté calme. Ils m’ont fouillé et m’ont demandé d’enlever mes chaussures. Ils ont tout pris, y compris mon téléphone.
A ce moment-là, la dernière phrase de « l’exposé scientifique de l’être » de Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy, m’est venue à l’esprit : « Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. » (p. 468) J’avais prié pour voir ces hommes tels que Dieu les avait créés plutôt que définis par leurs actions, et ce passage était exactement l’idée dont j’avais besoin. J’ai su tout de suite que ces officiers, étant spirituels, ne pouvaient rien faire d’autre que ce que Dieu, l’Esprit, leur commandait de faire. J’ai vu que chacun n’exprimait que le Dieu infini, le bien.
Soudain, l’un des agents a dit à celui qui tenait mon téléphone de me le rendre. Puis il m’a demandé de rassembler mes affaires et de commencer à courir. Quand il est devenu clair qu’ils ne me suivaient pas, toute la situation s’est transformée en une activité amusante, courir pieds nus depuis cet endroit jusqu’à notre maison, qui se trouvait quelques rues plus loin. Plus tard, quand j’ai raconté à mes amis ce qui s’était passé, ils ont tous été très surpris que les policiers m’aient rendu mon téléphone.
Cette expérience m’a appris que la prière peut changer l’issue d’une situation effrayante, lorsque nous voyons les autres tels que Dieu les a créés – spirituels et entièrement bons.