En grandissant, j’avais l’impression que les autres avaient un lien plus direct avec Dieu que moi. L’inspiration semblait leur venir plus facilement, et ils paraissaient mieux comprendre Dieu. J’avais eu des preuves manifestes des effets de l’Amour divin (un autre nom pour Dieu), mais j’avais l'impression que mon accès au divin était moins évident.
J’ai eu l’idée de simplement demander à Dieu d’avoir un meilleur contact avec Lui. Pas à pas, j’ai reçu la réponse, et elle s’est présentée à moi d’une manière tout à fait naturelle. J’ai commencé à rédiger des descriptions spirituelles de ce que je faisais, qu’il s’agisse de choses importantes ou plus modestes. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La métaphysique résout les choses en pensée et remplace les objets des sens par les idées de l’Ame. » (p. 269) Ainsi, je résolvais « les choses en pensées », ou je regardais de plus près les qualités que ces activités représentaient.
Lorsque j’ai terminé l’école du dimanche de la Science Chrétienne, il m’a paru bien de lire la Bible et tous les écrits Mary Baker Eddy. J’ai ainsi beaucoup appris sur la Science que Christ Jésus a démontrée. J’ai été profondément impressionnée par la définition que Mary Baker Eddy donne de la Science Chrétienne en tant que loi de Dieu. La voici : « Comment définiriez-vous la Science Chrétienne ?
Comme la loi de Dieu, la loi du bien, qui interprète et démontre le Principe divin et la règle divine de l’harmonie universelle. » (Rudiments de la Science divine, p. 1)
Les pensées que j’avais entretenues quant à ma relation déficiente à Dieu ont disparu face à la joie que je ressentais maintenant du fait de la logique et de la profondeur de la Science divine et de son utilité immédiate dans la vie. Au final, je me suis sentie directement connectée à Dieu !
Voici un exemple qui date de cette époque. Lorsque j’ai terminé mon travail en tant que professeure auxiliaire dans une école maternelle, je me suis réjouie à l’idée de faire un circuit à vélo en Irlande, où je pourrais profiter de l’environnement, de la paix, du calme, et de ma relation consciente à Dieu. Je m’étais préparée spirituellement pour ce voyage, en revendiquant la protection divine qui découle du fait que chacun est guidé par l’amour de Dieu.
Le deuxième jour de la randonnée, je faisais une pause dans un champ quand une voiture rouge s’est arrêtée. Un homme en est sorti et s’est approché de moi. Il n’y avait personne d’autre à l’horizon ni aucune voiture sur cette route de campagne.
J’ai d’abord eu très peur pendant un court instant, puis la présence de Dieu est devenue palpable, et cette peur a disparu. J’ai marché vers la route, et de ce fait vers cet homme. D’après son regard, il attendait quelque chose de moi que je ne voulais certainement pas, et il sentait l’alcool. Il m’a saisie par les bras. Malgré tout, j’ai continué de marcher lentement en direction de la route tout en lui parlant avec calme et fermeté. L’homme m’a lâchée, il est remonté dans sa voiture et il est parti. J’ai poursuivi le trajet que j’avais prévu, en remerciant Dieu tout au long de la route.
Malgré cet incident, j’ai pu continuer à profiter de mon périple. Pendant quelques jours, j’étais tendue chaque fois qu’une voiture rouge me dépassait. Mais cette crainte a disparu quand j’ai prié pour comprendre qu’une idée de Dieu ne peut en contraindre une autre. Ce voyage s’est avéré l’un des plus beaux que je n’aie jamais entrepris, et j’y repense avec bonheur.
En priant pour me sentir proche de Dieu, j’ai appris que je suis le reflet individuel de Dieu – ni plus ni moins. En termes métaphoriques, c’est comme si j’avais cessé de regarder les personnes de l’autre côté de la rivière – celles qui ont un accès direct à Dieu – et que j’étais passée moi-même de l’autre côté, là où elles se trouvent. Tout le monde a cette relation vivante, indestructible et tout à fait légitime à Dieu. Tout argument contraire disparaît face à l’amour de Dieu.
