Alors que je marchais vers le nord à côté d’une voie ferrée, ces mots inattendus : « Tu ne sais rien » ont fait irruption dans ma pensée, comme un train sortant de nulle part. Je me suis arrêté, je suis resté immobile un instant, puis, comme arrivant sur les mêmes rails mais en sens inverse, une autre pensée m’est venue à l’esprit : « Je Te connais quelque peu, Toi, Dieu, et Tu sais tout de moi. C’est suffisant. »
Cette séquence de pensées était significative pour moi. Un dialogue intérieur négatif s’introduit souvent brutalement dans notre pensée et nous transmet des messages indésirables. Parfois, c’est lié à une situation où nous avons l’impression que nous aurions pu mieux faire, d’autres fois (comme pour moi ce jour-là), c’est un phénomène envahissant mais sans lien avec des circonstances particulières. Dans les deux cas, la question est : Que pouvons-nous y faire ?
La vraie voix divine dans notre pensée nous dit constamment la vérité sur ce que nous sommes.
Pour faire taire le dialogue intérieur négatif, une partie de la réponse consiste à ne pas intérioriser ni accepter la suggestion que nous sommes la source de pensées autodestructrices, car elles ne font pas partie de notre individualité spirituelle, créée par Dieu. Au contraire, nous pouvons séparer ces pensées de nous-mêmes et les voir pour ce qu’elles sont – des intrusions erronées, suggérant à tort que nous avons un moi séparé de la Vie divine, Dieu, qui peut nous décourager. Ce bavardage mental décourageant semble être personnel, mais la vérité est qu’il ne l’est pas. C’est une imposture qui nous est infligée, et non quelque chose qui serait de notre propre fait, ni quelque chose qui aurait le pouvoir de nous séparer de la conscience que nous avons de notre identité spirituelle.
Lorsque le dialogue intérieur négatif fait irruption dans notre pensée, il est également utile de se souvenir du récit des Ecritures où Moïse demande à Dieu quel est Son nom, et où la réponse est : « Je suis celui qui suis » (Exode 3:14). Avec une pensée comme « Je suis incompétent », par exemple, il est approprié de demander en prière : Cette affirmation est-elle vraie concernant le Je suis, Dieu ? La pensée « Je suis incompétent » n’est certainement jamais quelque chose que l’Entendement divin pourrait ou voudrait penser le concernant lui-même.
Le premier livre de la Bible, la Genèse, déclare que nous sommes créés à l’image de Dieu (voir Genèse 1:26, 27). En établissant, par la prière, ce qui est vrai au sujet de Dieu, nous avons une base pour reconnaître ce qui est vrai à notre sujet, et ce qui ne l’est pas. Nous le faisons, jour après jour, en approfondissant notre compréhension de l’Esprit, Dieu, et en écoutant les vérités relatives à ce que nous sommes spirituellement.
L’apôtre Paul a dit que « nous avons la pensée de Christ » (I Corinthiens 2:16). Et Mary Baker Eddy, la fondatrice de la Science Chrétienne, a écrit concernant l’homme qu’il « n’a pas d’entendement séparé de Dieu » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 475).
Nous pouvons reconnaître la vraie voix divine dans notre pensée parce qu’elle nous dit constamment la vérité sur Dieu et sur ce que nous sommes. Dans les Ecritures, il y a un passage où Dieu parle et dit : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées » (Esaïe 55:8). Comme lors de mon expérience le long de la voie ferrée, je trouve utile, lorsqu’une pensée négative vient à moi, de demander en prière : « Est-ce une pensée de Dieu ? » Si la pensée est destructrice et ne vient pas de Dieu, nous pouvons l’écarter en demandant à Dieu de l’effacer au moyen de Sa vérité. Ainsi, nous ne lui donnons plus aucune place dans notre conscience.
J’ai vu une fois un autocollant sur un pare-chocs qui disait : « Ne crois pas tout ce que tu penses. » Nous sommes habilités par Dieu à reconnaître les pensées qui nous amènent à nous déprécier nous-mêmes comme n’ayant pas de source divine, à les reconnaître comme des impostures n’ayant pas d’origine en nous ou de pouvoir sur nous, et à les rejeter. Le fondement qui nous permet de nous voir de façon véritable consiste à comprendre que la vraie conscience est inséparable de sa source, l’Entendement divin. Cela fait toute la différence.
