Il y a peu de temps, je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre une conversation en espagnol entre deux hommes qui, comme moi, faisaient la queue pour entrer dans un supermarché. L’homme expliquait qu’il avait besoin d’un revenu supplémentaire et qu’il envisageait de chercher un second emploi. Cela impliquerait de quitter la maison à six heures du matin et de ne rentrer qu’à onze heures du soir, ce qui le priverait de passer un temps précieux avec sa femme et ses quatre jeunes enfants.
Lorsque le supermarché a ouvert, je suis entrée avec tout le monde, mais je me suis sentie poussée à retourner dans ma voiture pour prendre un exemplaire du Héraut de la Science Chrétienne. Pendant quelques instants, je me suis demandé si je devais donner le magazine à cet homme, surtout parce que j’ignorais quelle serait sa réaction. Néanmoins, les articles et les témoignages de guérison que l’on trouve dans chaque numéro, qui présentent l’amour et le pouvoir de guérison de Dieu, ont été une telle bénédiction pour moi au fil des ans, comment pouvais-je ne pas les partager ? Ce passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures m’est venu à la pensée : « Des millions d’esprits sans préjugés – humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert – attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. Donnez-leur un verre d’eau froide au nom du Christ, et ne craignez nullement les conséquences de votre bonne action. » (Mary Baker Eddy, p. 570)
J’ai retrouvé l'homme à l’intérieur du magasin et je lui ai dit que l’espagnol étant ma langue maternelle, je n’avais pas pu m’empêcher de comprendre ce qu’il avait dit à son ami, et je voulais lui donner un magazine intitulé le Héraut de la Science Chrétienne. Je l’ai assuré que la lecture l’aiderait beaucoup. Il avait l’air très heureux et reconnaissant que j’aie pensé à lui, et il a promis de le lire en entier. Cet incident m’a incitée à prier au sujet des défis que représente la recherche d’un emploi et je me suis souvenue d’une expérience vécue il y a plusieurs années.
A un moment donné, j’ai dû trouver un emploi avec des horaires très flexibles afin d’être disponible pour ma famille. J’ai cherché, cherché, mais sans succès. Les quelques emplois que j’ai trouvés n’offraient pas les horaires flexibles dont j’avais besoin. En outre, mon profil ne correspondait pas à la plupart des emplois pour lesquels je n’étais pas vraiment qualifiée.
Ma famille (mes parents, mes frères et sœurs, …) a commencé à s’inquiéter car le temps passait. De plus, j’avais passé tellement d’heures dans cette recherche d’emploi que j’avais négligé mon étude de la Science Chrétienne. J’ai décidé qu’il était préférable de calmer ma pensée, agitée et remplie de crainte, et d’arrêter de chercher, car cela m’empêchait d’être paisible et de me sentir proche de Dieu. Je voulais ressentir la présence de Dieu – l’Amour divin – et écouter les directives de l’Amour dans le calme et le silence de la prière.
Chaque jour, je trouvais l’inspiration et les directives dont j’avais besoin dans les Leçons bibliques que l’on trouve dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, des leçons basées sur les enseignements de Christ Jésus, qui a dit : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans les greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? [...] Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6:25, 26, 33)
Quelques jours après avoir commencé cette étude fervente, j’ai ressenti une paix indicible, j’avais une confiance absolue dans le fait que Dieu me guidait. Je savais qu’il existait un travail qui me convenait parfaitement, il ne me restait plus qu’à le découvrir. Je savais aussi que nos ressources viennent de notre Père-Mère, Dieu, de l’Esprit, sous forme d’idées spirituelles, et jamais de la matière.
Dans la ville où je vivais, une maison était en vente depuis longtemps mais elle n’était toujours pas vendue. Le propriétaire la vendait directement lui-même. Un jour, alors que je regardais la maison et que j’appréciais ses nombreux atouts, une idée m’est venue : « Pourquoi ne pas contacter le propriétaire pour l’aider à la vendre ? » Cela m’a effrayée. J’ai répondu : « Père, je n’ai aucune expérience dans l’immobilier ! » et j’ai immédiatement chassé l’idée. Mais le lendemain, après avoir étudié et prié, la même pensée m’est revenue.
Dans mon pays, à l’époque, n’importe qui pouvait aider un propriétaire à vendre sa maison, à condition qu’une agence immobilière ne soit pas mandatée pour le faire. Une fois la vente conclue, le propriétaire rémunérait la personne qui l’avait aidé sur la base d’un accord financier préalablement établi.
Désormais convaincue que Dieu me guidait, j’ai contacté le propriétaire de la maison, qui a accepté que je l’aide à la vendre. J’ai trouvé un acheteur cinq jours après avoir commencé à chercher. Dieu m’avait montré un talent que j’ignorais posséder. J’ai continué à aider des familles à vendre leur maison, avec un franc succès. Ce travail me procurait non seulement un revenu, mais aussi les horaires flexibles dont j’avais besoin.
Quatre ans plus tard, j’ai été de nouveau divinement guidée pour changer de carrière, et j’ai commencé une formation de nurse de le Science Chrétienne. Toutes ces années à exercer cette activité m’ont procuré une immense satisfaction, mais surtout, elles ont contribué à ma croissance spirituelle, ce qui m’a finalement conduite à la pratique publique de la guérison, à plein temps, en tant que praticienne de la Science Chrétienne.
Je me sens poussée à partager ce récit dans l’espoir qu’il aidera d’autres personnes à voir que notre héritage divin est une source constante d’idées spirituelles, qui répondent à tous les besoins humains.