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ÉDITORIAL

Que voulons-nous vraiment ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2021

Paru d'abord sur notre site le 11 janvier 2021.


« Si le monde était simplement séduisant, ce serait facile. S’il était simplement repoussant, il n’y aurait aucun problème. Mais lorsque je me lève le matin, je suis partagé entre l’envie d’améliorer (ou de sauver) le monde et le désir de profiter du monde (ou de le savourer). C’est ce qui rend difficile l’organisation de ma journée. » (Israel Shenker, « E. B. White: Notes and Comments by Author » [E. B. White : Notes et commentaires de l’auteur], New York Times, 11 Juillet 1969).

Ces mots de l’écrivain américain E.B. White résument ironiquement le défi auquel nous pouvons faire face lorsque nous découvrons une pratique spirituelle qui guérit et transforme, ou que nous nous éveillons de nouveau à elle. D’un côté, nous avons les ressources nécessaires pour jouer un rôle dans le fait d’apporter au monde un changement constructif, et nous reconnaissons que cela exige d’y consacrer sa pensée et d’agir de façon désintéressée. D’un autre côté, il y a beaucoup d’activités sportives, culturelles et sociales qui réclament notre attention, ainsi que des plaisirs plus sensuels qui nous tentent.

Alors, quel est l’équilibre entre la prière et le plaisir, la croissance spirituelle et la satisfaction des relations humaines, le fait de servir Dieu et celui de profiter de la vie ?

Lorsque je débutais dans cette exploration du pouvoir qu’a l’Esprit, Dieu, de guérir, j’ai constaté que cette question était satisfaite de deux manières. Durant les moments où je donnais la priorité à la compréhension et à l’expression de l’amour de Dieu, mon expérience était ponctuée, de manière inattendue et profondément enrichissante, d’activités et d’interactions humaines satisfaisantes. Lorsque je donnais la priorité à la recherche du plaisir, les résultats étaient beaucoup plus contrastés et, bien souvent, beaucoup moins heureux et satisfaisants, particulièrement lorsque l’accent était mis sur la satisfaction de l’ego.

En persévérant dans l’étude de la Science Chrétienne, j’ai mieux compris que nos tendances les plus égoïstes émanent d’une perspective mentale qui semble, de façon convaincante, constituer notre nature, mais qui, en réalité, ne la constitue pas. La Science Chrétienne montre que cette vision de notre nature est une méprise matérielle à notre sujet et au sujet de nos désirs, et nous voyons qu’il en est ainsi lorsque nous comprenons que notre nature véritable est quelque chose de bien plus merveilleux. Chacun de nous est l’expression spirituelle de Dieu, et notre véritable mentalité est cet entendement qui était en Christ Jésus (voir Philippiens 2:5).

La vie, les paroles et les œuvres de Jésus ont montré que l’entendement du Christ – l’Entendement divin, Dieu – est rempli d’idées inspirantes qui nous élèvent et nous guérissent, ainsi que les autres, lorsque nous leur ouvrons notre cœur. Cela inclut les idées qui, pas à pas, alignent nos motifs et nos actions sur notre véritable nature – nous conduisant à identifier et à abandonner les préférences et les comportements qui nous attirent vers une conception matérielle de l’existence. C’est un chemin dans lequel nous rejetons la matière et reconnaissons l’Esprit de plus en plus. Mais ce chemin n’est pas dénué de plaisir, ainsi que le montre la vie de Jésus. Bien qu’il ait été l’homme le plus conscient de Dieu qui ait jamais vécu, « Jésus n’était pas un ascète » peut-on lire dans le principal écrit sur la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures (p. 53). Il n’était pas caractérisé par le fait de « s'imposer une vie rude et austère » (Dictionnaire Larousse).

Mary Baker Eddy a elle-même constaté que sa découverte de la Science Chrétienne l’avait conduite à un sens accru du bien qui nous entoure. Dans Ecrits divers 1883-1896, elle dit : « La terre est plus spirituellement belle à mon regard maintenant que lorsqu’elle était plus terrestre aux yeux d’Eve. » (p. 86) Bien qu’ayant illustré la consécration de la pensée et l’action désintéressée en découvrant la Science Chrétienne et en dirigeant le mouvement de la Science Chrétienne, elle a cependant écrit dans le même livre : « …le plaisir n’est pas un crime, sauf lorsqu’il renforce l’influence des mauvais penchants ou diminue les activités de la vertu. » (p. 362) Ceci nous offre un moyen d’évaluer nos choix. Est-ce qu’ils nous plongent plus profondément dans des habitudes égoïstes qui endurcissent notre cœur vis-à-vis des autres, ou est-ce qu’ils nous conduisent à aimer Dieu de tout notre cœur, et à aimer notre prochain dans sa diversité avec constance ? 

Au-delà de cet équilibre, il existe une joie encore plus profonde qu’il est possible de percevoir et de démontrer de plus en plus. Ecrits divers explique que l’Entendement, Dieu, maintient « l’homme à jamais dans le cycle rythmique de la félicité qui s’épanouit, comme le témoin vivant et l’idée perpétuelle du bien inépuisable. » (p. 82-83)

Nos vies peuvent sembler très éloignées de cet idéal, et il se peut que notre engagement en faveur de la croissance spirituelle rencontre une résistance féroce de la part de la pensée du monde, qui est basée sur une explication matérielle de la vie et de l’entendement. Mais le déroulement du bonheur et le bien inépuisable sont plus qu’une chimère. Ils appartiennent toujours à l’expression spirituelle de la divinité, ce que nous sommes, car en tant qu’enfants de Dieu, nous reflétons tout le bien dont Dieu dispose. Et, lorsque nous écouterons Dieu pour être guidés, nos oreilles « entendront derrière [nous] la voix de Dieu qui dira : Voici le chemin, marchez-y ! » (Esaïe 30:21) C’est le Christ, l’idée de Dieu qui guérit, que Jésus a exemplifiée. Elle nous guide hors du labyrinthe des plaisirs et des douleurs matériels – lesquels sont intrinsèquement limités et décevants, et doivent donc inévitablement périr – vers la bonté impérissable qui est notre véritable identité. 

Cette identité spirituelle est à jamais pleinement satisfaite par la bonté de Dieu. Et, dans la mesure où nous comprenons et acceptons qu’il s’agit là de notre propre identité, et de celle de tous, nous constatons que cette perception spirituelle de notre prochain nous pousse à vouloir apporter la guérison aux autres, et nous donne le pouvoir de le faire. Cela ouvre également notre cœur au fait de nous soucier des besoins de toute l’humanité et de prier à ce sujet. A mesure que, de cette manière, notre attention se détourne de plus en plus de l’attrait des plaisirs matériels, nous découvrons qu’il existe une cause pour laquelle nous devons œuvrer, et qui dépasse les considérations relatives à notre vie personnelle. Et pourtant, travailler sincèrement pour cette cause s’avère bien plus enrichissant que tout ce que le monde peut offrir.

S’il semble que nous résistions aux encouragements du Christ qui nous orientent dans cette direction satisfaisante, nous pouvons cependant prendre position, par la prière, en faveur de ce que nous sommes en vérité, jusqu’à ce que cela spiritualise notre pensée et transforme notre expérience. Nous pouvons continuer d’affirmer et d’accepter que notre identité spirituelle est complète et comblée, malgré tous les désirs matériels avec lesquels nous pouvons nous colleter. Nous découvrons alors l’autorité qui nous a été conférée par Dieu sur un sens matériel qui est insatisfait, ou faussement satisfait par des attraits matériels ; et nous acquérons la satisfaction désintéressée que nous désirons réellement, ainsi qu’elle est décrite dans cette promesse de Science et Santé : « La Vérité nous forcera tous finalement à échanger les plaisirs et les douleurs des sens contre les joies de l’Ame » (p. 390)

Tony Lobl
Rédacteur adjoint

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