« Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes. » (psaume 46:2-4)
Ce passage de la Bible a pris pour moi une signification particulière lors d’une expérience que j’ai vécue sur mon lieu de travail. Il m’avait été confié la charge de rédiger le discours que le nouveau président du conseil d’administration devait lire pour débuter son mandat. C’était un discours très important qui devait définir les grandes lignes de l’action de l’entreprise.
Après avoir soigneusement terminé d’intégrer les amendements dans le projet de discours que j’avais préparé avec le concours d’autres collègues du service, j’ai vainement tenté d’ouvrir sur l’ordinateur le fichier qui contenait le document. Le responsable informatique de notre bureau m’a dit que le fichier ne pouvait pas s’ouvrir.
A ce moment-là, l’assistant du président est venu chercher le discours. La réunion était sur le point de commencer, et tout le monde était déjà dans la salle de réunion. Il était impossible de réécrire à temps le texte, qui nous avait pris plusieurs heures à préparer.
J’étais terrifié. Il régnait un climat de méfiance entre ceux qui faisaient partie de l’ancienne équipe, comme moi, et ceux de la nouvelle équipe. J’imaginais que cet incident allait nuire à mes chances de pouvoir conserver mon poste.
Je me suis souvenu que j’avais eu dans le passé de nombreuses preuves de protection et de guérison, ce qui a renforcé ma conviction que Dieu demeure « un refuge et un appui ». J’ai pensé aux disciples de Jésus, lorsqu’ils ont entendu l’appel du Christ pour jeter leurs filets du bon côté, du côté de Dieu, en se détournant complètement de l’aide humaine et matérielle. (voir Jean 21:6) Et ils ont pris beaucoup de poissons. Cela m’a incité à me ressaisir et à prier.
J’ai quitté mon poste de travail pour aller dans un endroit où je pourrais être seul. En priant silencieusement, j’ai exprimé toute ma gratitude pour tout ce que Dieu, qui est Amour, fait pour moi et pour tous Ses enfants. Alors que le chef continuait de sonner pour exiger son discours, je priais pour comprendre que Dieu est le Principe qui régit tous les détails de mon travail. En réalité, ce travail consiste à exprimer des qualités spirituelles comme l’intelligence, la précision, l’amour, la bonté, qualités que nous reflétons de l’unique Entendement, Dieu.
En tant qu’enfants de Dieu, créés à Son image et Sa ressemblance, nous sommes en paix avec Lui et nous ne pouvons pas être séparés de Son amour. J’ai nié catégoriquement que le travail que nous avions effectué avec autant d’amour et d’abnégation puisse disparaitre. A l’appui de ma prière, il m’est venu un passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Il est impossible que l’homme perde quoi que ce soit de réel, puisque Dieu est tout et que l’homme Le possède éternellement. » (Mary Baker Eddy, p. 302)
Une idée de Dieu demeure en Dieu. Elle ne peut ni se détruire, ni se perdre, puisque Dieu maintient chaque idée à sa place.
J’ai pensé à beaucoup d’autres passages de la Bible que je connaissais par cœur, comme les psaumes 91 et 23 qui m’assuraient de l’amour secourable de Dieu en dépit de l’extrême pression à laquelle je faisais face.
Je craignais d’être la victime d’un acte intentionnel perpétré par les collègues de la nouvelle équipe avec lesquels nous étions plutôt en froid. J’ai donc contredit la suggestion qu’un enfant de Dieu puisse faire du mal à un autre, en reconnaissant que nous reflétons tous le seul et unique Entendement, la source de nos véritables pensées. Chaque enfant de Dieu est uni à Dieu. Je n’ai pas admis une seule seconde qu’un individu soit capable d’envoyer ou de recevoir des influences négatives dans l’atmosphère de l’Esprit, qui est l’endroit où nous vivons tous réellement.
Je ressentais un grand calme et je suis retourné à mon poste de travail, et je me suis retrouvé avec l’ordinateur devant moi. J’ai cliqué sur le fichier. Cette fois-ci, il s’est ouvert, au grand étonnement de tous ceux qui assistaient à cette scène, y compris de l’informaticien. Je sautais de joie. J’ai imprimé le texte et je l’ai remis à mon chef.
La réunion s’est déroulée sans incident et surtout dans une ambiance harmonieuse. En outre, nous avons pu collaborer en toute quiétude avec la nouvelle équipe de direction. J’ai conservé mon poste et, par la suite, j’ai même eu une promotion.
Plus important encore, il n’y a pas de mots pour exprimer ma joie pour les leçons spirituelles que j’ai apprises. Cette expérience a été pour moi la preuve qu’avoir une confiance inébranlable en Dieu élimine nos peurs et nous permet de vivre le fait que Dieu est vraiment « un secours qui ne manque jamais dans la détresse. »
Daniel Mfumu Mawonzi
