Il est toujours encourageant de penser à la guérison. Pourtant, lorsque la guérison se fait attendre et que le bien semble être « en panne », il se peut que le désespoir commence à nous gagner. On peut se demander si la solution ou la guérison est réservée à un lointain futur, nous échappant aujourd’hui tout comme la fumée échappe à l’emprise de nos doigts.
Partout dans le monde, les gens travaillent très dur pour résoudre de nombreux problèmes difficiles. Pour participer aux consciencieux efforts ainsi déployés, il est certainement temps de réfléchir au concept du bien général sous un angle différent, voire du point de vue de la prière.
Les enseignements et le ministère de guérison de Jésus ont montré que si le bien semble se faire attendre, cela n’est pas inévitable. Par exemple, il a prié ainsi : « Que ton règne vienne. » Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, la fondatrice de ce magazine, donne le sens spirituel de cette phrase : « Ton règne est venu ; Tu es toujours présent. » (p. 16) Toute la bonté et la totalité de Dieu existent en ce moment-même – oui, maintenant même.
Ce point de vue est à la base de la Science Chrétienne. Il est possible de démontrer la présence universelle du bien divin, qui est plus qu’une simple perspective positive. Il ne peut pas s’interrompre, tout comme les lois mathématiques de l’addition ne peuvent être mises hors service.
D’une manière encourageante, cela montre comment nous pouvons prier au sujet des problèmes, y compris pour les problèmes mondiaux. Jésus dit un jour à ses disciples : « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. » (Jean 4:35)
Est-il possible aujourd’hui de « regarder autour de soi » et, grâce à la prière, de reconnaître que la moisson de la pure bonté divine est pleinement présente et disponible tout de suite ? La compréhension que Jésus avait de Dieu, qui est l’Entendement divin toujours présent, peut également devenir notre point de vue. Comme Mary Baker Eddy l’observe : « Jésus n’avait besoin ni de cycles de temps ni de cycles de pensée pour amener à maturité l’aptitude à la perfection et à ses possibilités. Il dit que le royaume des cieux est ici et qu’il est inclus dans l’Entendement ; alors que vous dites : Il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson, moi je dis : Levez les yeux, ne les abaissez pas, car vos champs déjà blanchissent pour la moisson ; et moissonnez par des procédés mentaux et non matériels. » (Unité du Bien, p. 11–12)
Ces idées inspirées m’ont été d’une grande utilité lorsque j’ai ressenti les symptômes d’une grippe qui, de l’avis général, devait inévitablement entraîner un rétablissement long et pénible. Alors que je priais à ce sujet, je me suis demandé : « Puisque la bonté de Dieu est éternelle, dois-je attendre demain pour affirmer et reconnaître sa présence ? » A l’instant même j’ai été guéri, en prenant simplement conscience qu’à tout moment, il est possible de reconnaître et d’accepter le bien divin qui guérit et restaure la santé.
La présence universelle du bien divin est plus qu’une simple perspective positive.
C’est la totalité éternelle, toujours présente, qui définit la nature de Dieu, et cette totalité fait autorité et englobe tous les êtres humains. Lorsque nous entendons parler d’un délai ou d’un retard dans la résolution d’un problème quel qu’il soit, suivons l’exemple de Jésus avec plus de rigueur en admettant que la bonté totale de Dieu se manifeste maintenant. L’unité, la santé et la liberté sont des qualités de Dieu, le bien, et sont donc toujours exprimées en Ses enfants. Avoir sans cesse conscience de la bonté de Dieu nous permet de la vivre plus concrètement, ici et maintenant.
La toute première phrase de Science et Santé dit ceci : « Pour ceux qui s’appuient sur l’infini, soutien constant, aujourd’hui est riche en bienfaits. » (p. vii) La Bible le dit de cette manière : « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » (II Corinthiens 6:2) Si le temps favorable est maintenant, aujourd’hui, alors quand devrions-nous vraiment le reconnaître ? Ce n’est pas toujours facile, mais pas à pas, en priant avec persévérance, nous pouvons le faire de façon plus systématique –maintenant.
