Un mercredi, j’ai reçu un message du professeur de mon fils, qui était en CM1, m’informant qu’il avait pris plusieurs fois la parole de façon intempestive, interrompant les autres élèves de la classe.
Ce soir-là, alors que nous étions en route pour le service de témoignage de notre église filiale de la Science Chrétienne, mon mari et moi avons essayé de discuter avec notre fils de l’importance d’exprimer du respect, de la considération et de l’amour pour ses camarades de classe. Nous avons parlé de la Règle d’or – agir avec les autres comme il voudrait qu’ils agissent avec lui. Mais aucun de ces messages ne semblait passer. Plutôt que d’assumer la responsabilité de ses actes, il se justifiait et rejetait la faute sur les autres.
Alors que la frustration de notre fils grandissait, mon mari lui a finalement dit qu’il devait rester avec nous dans l’église ce soir-là plutôt que d’aller, comme il le faisait habituellement, dans la pièce réservée aux enfants. Il a accepté à contrecœur et s’est assis loin de nous, sur un siège de la deuxième rangée de l’église.
J’ai été tentée de me sentir embarrassée et responsable du comportement de notre fils. Mais, alors que nous chantions le premier cantique ce soir-là, le poème de Mary Baker Eddy intitulé « Amour », j’ai été touchée par la deuxième strophe :
Frère, dont la main sans merci
Brise un roseau froissé,
Cherche à mieux partager l’esprit
Du Maître bien-aimé :
(Ecrits divers 1883-1896, p. 387)
Ces vers du cantique me sont apparus comme un commandement, un appel à prier immédiatement pour mon fils et pour moi. Ce que j’ai fait, affirmant la véritable nature de chacun de nous en tant qu’idée spirituelle de Dieu. Puisque je savais que le seul esprit que notre fils pouvait partager était l’Esprit divin, Dieu, j’en ai conclu que le seul esprit qui pouvait émaner de ce gentil garçon était l’amour de Dieu. Je savais sans nul doute que Dieu aimait mon fils, moi-même, et tout le monde. Et je pouvais ressentir de manière tangible que l’esprit de l’Amour divin m’enveloppait et s’exprimait dans chaque membre de l’assistance ce soir-là.
Puis, comme une réponse claire à ma prière, pendant la séance de témoignages, notre fils s’est levé et a raconté comment, plus tôt dans la semaine, sa sœur aînée avait pleuré à propos d’une chose, et avait refusé de lui en parler. Obéissant à une pensée-ange lui intimant de répondre en exprimant l’amour du Christ, il avait glissé un petit mot affectueux sous sa porte qui disait : « Rappelle-toi que je suis toujours là pour toi. »
Son témoignage m’a remplie de joie. Il m’a montré de façon pratique et immédiate la nature véritable de notre fils, semblable à Dieu. Je n’étais pas au courant de cette expression simple et pure d’amour fraternel avant qu’il ne la partage à l’église. Et j’étais remplie de gratitude pour ce rappel que Dieu nous avait adressé à tous les deux.
Après le service, j’ai remarqué que son attitude avait complètement changé. Il exprimait des qualités chrétiennes, telles que la joie, la domination et l’amour. Et, le lendemain, son professeur nous a contactés pour nous dire que l’attention qu’il portait à ses camarades avait beaucoup progressé.
Kristen Hafford