Après avoir passé des nuits sans sommeil pendant plusieurs semaines à cause d’une douleur persistante à la hanche et d’une raideur au niveau du pied, j’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne. (Les praticiens consacrent leur vie à guérir ceux qui leur en font la demande en recourant uniquement à la prière telle qu’elle est enseignée par la Science Chrétienne.) Comme j’avais obtenu plusieurs guérisons au cours des années passées grâce à une confiance totale en la Science Chrétienne, j’ai voulu résoudre ce problème de la même façon, d’autant plus que la guérison complète n’était pas certaine par d’autres méthodes, lesquelles ne permettent souvent que de « vivre avec ». D’autre part, je savais qu’au lieu de générer des effets secondaires négatifs, cette médecine spirituelle aurait de bons effets annexes : non seulement je serais guérie, mais j’apprendrais à connaître un peu plus ma nature spirituelle d’enfant bien-aimée de Dieu.
Le cher praticien que j’ai appelé m’a conseillé d’étudier plusieurs passages dans « les livres » : la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne. Tout en priant à partir de ces passages, j’ai aussi étudié dans la Bible un grand nombre des guérisons de Jésus. Ces guérisons, comme celles que j’avais eues moi-même grâce à la prière, m’ont apporté l’assurance que ma difficulté du moment serait guérie.
Le fait de demeurer tous les jours « sous l’abri du Très-Haut » (psaume 91:1) m’a donné envie d’étudier plus en profondeur Science et Santé pour mieux comprendre comment Jésus guérissait. Cette plongée dans l’étude m’a menée vers de nombreux passages fascinants sur la nature illusoire de la douleur et de la matière. Par exemple, j’ai réfléchi à la définition du mot « matière » dans le Glossaire : « Mythologie ; mortalité ; un autre nom pour l’entendement mortel ; illusion ; intelligence, substance et vie dans l’inintelligence et la mortalité ; la vie aboutissant à la mort, et la mort à la vie ; la sensation dans ce qui est dénué de sensation ; l’entendement tirant son origine de la matière ; l’opposé de la Vérité ; l’opposé de l’Esprit ; l’opposé de Dieu ; ce dont l’immortel ne prend pas connaissance ; ce que l’entendement mortel voit, touche, entend, goûte et sent, en croyance seulement. » (p. 591)
Cette définition ainsi que d’autres m’ont fait comprendre que mon objectif n’était pas de réparer de la matière disjointe, même si la douleur paraissait bien réelle, mais de découvrir que la substance réelle de ma vie est l’Esprit, Dieu, notre seul Père-Mère véritable, qui nous a donné la santé et la perfection pour toujours.
J’ai également compris que, pour ne plus avoir mal, il me fallait manier la crainte. Science et Santé explique que « c’est la crainte, l’ignorance ou le péché qui est la cause prédisposante et la base de toute maladie » (p. 411). Voilà les responsables qu’il me fallait affronter. Comme ma mère avait souffert des hanches, je craignais fort d’avoir hérité du même mal. J’avais aussi peur de me retrouver avec un état chronique dû au vieillissement, sans jamais pourvoir le surmonter. Mais dans un autre livre de Mary Baker Eddy, cette phrase a retenu toute mon attention : « La Science Chrétienne n’a jamais guéri un patient sans prouver, avec une certitude mathématique, que l’erreur, une fois découverte, est aux deux-tiers détruite, et que le dernier tiers se détruit lui-même. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 210)
Pendant plusieurs jours, j’ai prié, lu, relu, étudié de nombreux concepts dans la Bible, réfléchissant à leur signification spirituelle à la lumière de la Science Chrétienne. J’aimerais partager quelques-unes des idées marquantes qui m’ont conduite à la guérison complète.
L’énoncé radical de « l’exposé scientifique de l’être », que l’on trouve à la page 468 de Science et Santé, m’a fait mieux comprendre la sollicitude et l’amour permanents de Dieu envers Sa création. J’ai appris que rien de ce que décrète la matière n’est factuel ; ces déclarations peuvent attirer l’attention, mais il faut leur opposer les faits de l’Esprit, Dieu. Parmi ces faits, je citerais les affirmations suivantes tirées de « l’exposé scientifique de l’être » et basées sur la Bible : « L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. »
Plein de logique, cet exposé de l’être énonce un autre fait spirituel : « L’Esprit est le réel et l’éternel ; la matière est l’irréel et le temporel. » Je me suis alors demandé : « Qui “parle” en réalité ? Qui prétend qu’il y a une douleur ou une maladie ? » Mary Baker Eddy déclare que la matière inintelligente ne peut parler ; c’est ce qu’elle appelle « entendement mortel » qui semble parler. Je faisais donc fausse piste en me focalisant sur la matière et ses proclamations.
En réalité, le concept que je devais comprendre était celui-ci : une suggestion erronée, émanant de l’entendement mortel, est opposée à Dieu, l’Entendement divin. Cela étant, toutes les terribles prévisions basées sur la matière sont sans fondement, sans valeur. La matière ne contribuait en rien à déterminer ma santé ; en l’occurrence elle n’avait pas son mot à dire ; elle n’avait pas le pouvoir d’affecter ma vie.
Science et Santé déclare : « L’entendement mortel s’ignore lui-même, sinon il ne pourrait jamais se duper. » Puisque l’entendement mortel se dupe, il ne peut produire que de l’« infox » – des mensonges et non la vérité. Le livre d’étude poursuit : « Si l’entendement mortel savait être meilleur, il serait meilleur. » Comment l’entendement mortel, avec sa prétendue connaissance limitée par les sens physiques, pourrait-il connaître et dire la vérité concernant une situation ou une personne ? Et voici la phrase suivante de Science et Santé : « Puisqu’il [l’entendement mortel] lui faut croire à quelque chose en dehors de lui-même, il intronise la matière comme divinité. » (p. 186)
Chaque fois que le corps « parlait », je savais que ce n’était pas la matière qui avait besoin d’une guérison, contrairement aux prétentions des sens physiques et à ce que le monde matériel nomme « bon sens ». Non ! C’étaient la pensée mortelle, la croyance du monde et la crainte qu’il me fallait traiter dans ma pensée. J’aimais beaucoup lire la définition de l’ « entendement mortel » dans le Glossaire de Science et Santé. En voici le début : « Rien prétendant être quelque chose, car l’Entendement est immortel ; mythologie ; erreur créant d’autres erreurs ; un sens matériel supposé, autrement dit la croyance qu’il y a sensation dans la matière, alors qu’elle est insensible… » (p. 591)
Durant cette période de prière, je suis restée en contact avec ce cher praticien, qui m’encourageait avec bienveillance à garder confiance à la lecture des récits de guérison des Ecritures, et à vivre chaque heure en « mode prière ». Les progrès étaient quotidiens. Au bout de quelques semaines, j’étais sûre que le problème n’était pas un état chronique, mais juste une belle occasion de savoir ce qu’il me fallait comprendre précisément pour progresser spirituellement.
La guérison du mauvais alignement de mon corps s’est produite en moins de deux semaines, à l’exception d’un orteil. J’ai remercié le praticien pour son aide, et j’ai veillé à me traiter moi-même tous les jours par la Science Chrétienne. L’orteil est redevenu normal au bout d’une autre semaine. Cette guérison a eu lieu il y a un an, elle s’est avérée complète, et je peux maintenant escalader des montagnes et courir tous les jours sur un tapis de course.
Je tiens à exprimer ma joie d’avoir surmonté ce problème ! Cela m’a incitée à gagner en clarté spirituelle et à me concentrer sur mon être véritable. Ma gratitude pour cette croissance spirituelle est sans limite. Chaque matin, je m’applique d’abord à mieux comprendre l’Entendement divin, en me défaisant ainsi d’une conception limitée de l’être, basée sur la matière.
J’admire les professeurs et les praticiens de la Science Chrétienne dévoués, qui, avec tant de désintéressement et d’affection, donnent de leur temps et sont si patients avec nos craintes. Un grand merci à eux, à Christ Jésus, notre cher Maître, et à Mary Baker Eddy qui nous a donné la Science du Christ que Dieu lui a révélée. Je suis également très reconnaissante à l’égard de L’Eglise Mère et de ses filiales, qui soutiennent le pouvoir de guérison du Christ dans le monde.
Deborah Offenhauser
Phoenix, Arizona, Etats-Unis
