Un jour, alors que je lisais la Leçon biblique proposée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, j’ai eu le sentiment de ne plus faire de progrès spirituels. La Leçon biblique représentait toujours une partie importante de mon étude quotidienne, mais j’avais besoin d’une vision nouvelle.
Dieu m’a révélé comment tirer profit de l’inspiration qu’apporte la Leçon biblique. De plus, Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, a laissé dans ses écrits un grand nombre de déclarations et d’explications concernant la vérité spirituelle, ce qui m’a donné matière à penser et la possibilité de progresser dans mon étude. La Science Chrétienne nous apprend le discernement de la Vérité.
Lors d’une importante réunion d’église, un orateur a parlé de Melchisédech. L’histoire de ce prophète m’a incité à vouloir le comprendre d’un point de vue spirituel. Ma première ressource est venue d’un poème de Mary Baker Eddy, « Christ and Christmas » [Le Christ et Noël]. Dans le glossaire joint, l’auteure cite un verset de l’épitre aux Hébreux : « Qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, – mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu. » (7:3) C’est un beau résumé de la vie de Melchisédech, que beaucoup se sont efforcés de comprendre, et qui vécut sur terre, quelque deux mille ans avant Christ Jésus.
Je me suis posé la question : « Que représente Melchisédech ? » La réponse m’est venue du premier chapitre de la Genèse : « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, à notre ressemblance » (verset 6). Melchisédech évoque un type spirituel sans début ni fin mortels. Il nous donne un exemple de notre vrai moi, créé par Dieu. Nous reconnaissons la vraie création, la seule création, notre moi spirituel, en tant que reflet de Dieu, comme nous l’apprenons en Science Chrétienne. C’est la Science de l’être en laquelle nous n’avons jamais eu « ni commencement de jours ni fin de vie ». L’homme de Dieu (qui comprend la vraie identité de chacun) n’est jamais né dans la matière. La compréhension du fait que nous sommes les enfants de Dieu et coexistons éternellement avec Lui est très importante.
Une autre idée inspirée m’est venue quand j’ai découvert le mot « préexistence » utilisé par Mary Baker Eddy dans Ecrits divers 1883-1896 : « Les mortels perdront leur concept de la mortalité – infirmité, maladie, péché et mort – dans la mesure où ils acquerront le concept de la préexistence spirituelle de l’homme en tant qu’enfant de Dieu, en tant que rejeton du bien et non de l’opposé de Dieu – le mal, ou un homme déchu. » (p. 181) Dieu est la vie de l’homme, sans commencement et sans fin. Dieu est infini, et l’infinité ne commença et ne finira jamais. Par conséquent, l’homme spirituel, jamais né dans la matière, a toujours existé.
Mary Baker Eddy n’utilise pas le mot « préexistence » dans son ouvrage fondamental, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, mais sa compréhension d’un tel concept imprègne ses écrits. Ainsi lit-on dans Science et Santé : « Si nous vivons après la mort et si nous sommes immortels, nous devons avoir vécu avant notre naissance… » (p. 429) J’avais du mal à le comprendre. C’est là un exemple de la nouvelle vision qu’il me fallait acquérir et comprendre.
La matière n’a jamais commencé avec Dieu, Elohim. Lorsque nous comprenons ce point, notre réflexion ne peut être obscurcie par la pensée dualiste – le brouillard qui masque la réalité divine, la croyance à la coexistence de l’Esprit et de la matière. Mais l’entendement charnel, ou entendement mortel, nous trompe en nous faisant croire à la matière. Nous pouvons surmonter l’illusion de cette erreur grâce à une claire perception de la réalité absolue discernée dans la Vérité divine, la domination et la liberté que Dieu nous a données. Il n’y a pas deux entendements, l’un bon et l’autre mauvais, l’un divin et l’autre matériel.
L’étude de la Science Chrétienne nous apprend l’irréalité de la « bonne matière » comme de la « mauvaise matière », car ce sont là deux concepts erronés. Le bien que nous percevons est une conséquence du fait que Dieu est un, le Tout infini, Se révélant à l’homme comme étant spirituel et parfait, la source de toute bonté, y compris dans notre vie de tous les jours.
A mesure que notre compréhension spirituelle s’approfondit, nous dépassons la fausse croyance à un homme double, à la fois matériel et spirituel. En nous appuyant sur notre connaissance de la préexistence, nous comprenons que l’homme mortel n’a jamais fait partie de la création divine, infinie. Dieu est Tout-en-tout, et l’homme spirituel est Son reflet. Ainsi que l’énonce Mary Baker Eddy dans « l’exposé scientifique de l’être », « l’Esprit est le réel et l’éternel ; la matière est l’irréel et le temporel » (Science et Santé, p. 468). Donc, le bien que nous voyons autour de nous indique l’Esprit, mais la vraie substance de la bonté de Dieu est à 100% spirituelle, non matérielle.
Une meilleure compréhension de cette vérité dissout la croyance que nous sommes des êtres matériels capables de pécher, d’être malades et de mourir. En réalité, nous sommes des idées spirituelles qui ne peuvent exprimer que l’harmonie. Mary Baker Eddy insiste sur ce point : « Dieu, l’Esprit, étant tout, rien n’est matière. » (Science et Santé, p. 113)
En spiritualisant nos pensées, nous acquérons une vue plus exacte de notre vie éternelle.
Christ Jésus parlait de sa préexistence quand il déclara : « Avant qu’Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) Avant qu’Abraham fût, et dans tous les âges, Dieu et l’homme coexistent, sont éternels et inséparables. Pourquoi Dieu et l’homme sont-ils inséparables ? Parce que l’homme est reflet, l’image et la ressemblance de Dieu. L’un ne peut exister sans l’autre. Si Dieu est présent, l’homme est présent également et, réciproquement, si l’homme est présent, Dieu l’est aussi.
Toute cause et tout effet appartiennent à Dieu, et Il n’a jamais créé la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort. Ces fausses croyances ne font pas partie de l’existence immortelle. A mesure que nous nous efforçons de mieux comprendre ces vérités, notre être en tant qu’idée spirituelle est mis en lumière. Dans le premier chapitre de la Genèse, le premier commandement de Dieu est : « Que la lumière soit ! » (1:3), lumière qui apporte la compréhension spirituelle.
Cette inspiration m’a guidé vers une troisième idée. Mary Baker Eddy déclare : « La Science Chrétienne explique aux mortels ce qu’est l’Entendement, Dieu. C’est le calcul infini définissant la ligne, le plan, l’espace et la quatrième dimension de l’Esprit. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 22) Nous vivons en réalité dans la « quatrième dimension de l’Esprit », et dans la mesure où nous comprenons que nous vivons bel et bien dans l’Esprit, nous rendons de plus en plus caducs les concepts mortels. La pensée limitée fait place aux idées infinies qui expriment la spiritualité, le ciel. C’est là la « dimension [à jamais illimitée] de l’Esprit » la seule réalité qui soit. Nous y parvenons en élargissant notre connaissance de Dieu, en purifiant nos pensées, en éliminant celles qui sont erronées et en apprenant qui nous sommes vraiment, puis en vivant à la hauteur de cet idéal.
A mesure que nous apprenons à connaître la vie éternelle, nous progressons aussi dans la compréhension de la résurrection. Nous pouvons nous efforcer de connaître une sorte de résurrection (une résurrection de la pensée) en changeant sans cesse notre façon de penser pour une vision plus élevée ; les croyances matérielles cèdent alors à la compréhension spirituelle, ce qui produit un « changement de base » (Science et Santé, p. 162).
En spiritualisant nos pensées, nous acquérons une vue meilleure et plus exacte de notre immortalité, de notre existence spirituelle, notre vie éternelle. Christ Jésus nous a laissé ces paroles de vie : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. » (Jean 11:25) Nous ressuscitons dans la mesure où nous élevons notre pensée jusqu’aux concepts de l’homme véritable, qui nous inspirent.
L’étude de la Science Chrétienne accroît notre perception de la préexistence et de la résurrection, ce qui enrichit la compréhension que nous avons des autres et de nous-mêmes, en tant qu’idées spirituelles. Cette révélation de l’être infini s’impose plus nettement à notre conscience, que « l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel » (Science et Santé, p. 468) Lorsque nous voyons l’irréalité de l’entendement mortel, des croyances matérielles et de la création matérielle, nous comprenons que Dieu n’a jamais créé autre chose que Sa propre création spirituelle et parfaite.
Grâce à ces perceptions nouvelles, la Leçon biblique éclaire à nouveau le chemin droit et resserré. Dieu m’a révélé comment tirer un meilleur profit de l’inspiration qu’apporte la Leçon biblique. La Science Chrétienne nous apprend vraiment à discerner la Vérité.