Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, notre façon de penser en détermine in fine l’issue. Je ne parle pas de la volonté de résoudre un problème, ou de toute forme de pensée positive, mais plutôt du fait de s’attacher à ce qui est fondamentalement vrai de manière à faire émerger une solution utile.
Qu’il s’agisse d’un élève de CM2 aux prises avec ses devoirs d’algèbre ou d’un ingénieur en aéronautique résolvant des équations thermiques complexes, travailler avec ce qui est vrai, ce qui est basé sur le principe des mathématiques ou les lois de la physique, apporte une solution aux problèmes, qu’ils soient simples ou complexes. Même si, au début, nous pouvons penser qu’un problème est insoluble, s’en tenir aux lois démontrées d’une méthodologie conduit à une résolution correcte.
Cette idée est illustrée dans une lettre de 1906 de James Rome à Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, au sujet de la construction de l’extension de L’Eglise Mère à Boston. En raison des innombrables obstacles rencontrés lors de ce projet, M. Rome avait estimé que la date de fin des travaux était impossible à tenir et qu’un retard était inévitable. Cependant, il explique s’être tourné en prière vers l’Amour divin – un autre nom pour Dieu : « J’ai incliné ma tête devant la puissance de l’Amour divin et je n’ai plus jamais eu de doute. » Puis il ajoute : « Il y a un aspect du travail qui m’a intéressé. J’ai remarqué que dès que les ouvriers ont commencé à admettre que le travail pouvait être terminé à temps, tout a semblé avancer comme par magie ; l’entendement humain donnait son consentement. » (voir La Première Eglise du Christ, Scientist et Miscellanées, p. 60-62)
Les mots employés par M. Rome au sujet de l’entendement humain donnant « son consentement » m’ont profondément touchée. Je me suis rendu compte que, plutôt que d’accepter la défaite, M. Rome s’est appuyé sur Dieu, le Principe divin de tout être, qui a ouvert ses pensées à de nouvelles possibilités, à la direction juste, et à une attente du bien seulement. Lorsque nous prions, si nous comprenons que Dieu est entièrement bon, alors donner son consentement à Dieu signifie souscrire à l’idée que la création de Dieu est complète et parfaite, entièrement bonne et spirituelle – plutôt que matérielle et sujette à toute sortes de conditions limitatives.
Durant une période qui a duré sept ans, il a semblé impossible financièrement de continuer de scolariser quatre de nos enfants dans différentes écoles en même temps. Cependant, donner notre consentement à ce qui semblait juste, et donc possible, s’est avéré être ce qui était nécessaire pour atteindre cet objectif.
Nous avons commencé par reconnaître que chacun de nos enfants appartenait au Père-Mère Dieu, omnipotent et attentionné, et que chacun méritait une bonne éducation. Mon mari et moi, ainsi que les enfants, avons appris au fil du temps que nos efforts ne dépendaient pas de circonstances matérielles, telles que l’accumulation d’argent, mais de la manière dont, par la prière, nous écoutions et obéissions aux idées que Dieu nous présentait. Plutôt que de nous inquiéter ou de nous demander si nous devions continuer de poursuivre cet objectif, nous savions avec confiance que nous allions recevoir ce qui était nécessaire pour l’atteindre.
Ne donner notre consentement qu’au bien a ouvert la voie aux ressources nécessaires pour que chaque enfant puisse aller au bout de ses études.
A un moment donné, réalisant que nous dépensions chaque mois une assez grosse somme d’argent, j’ai été curieuse de connaître le montant total de nos dépenses mensuelles, et de le comparer à nos recettes. Sur le papier, ce que nous réalisions chaque mois semblait impossible. Immédiatement, cependant, j’ai su que je ne devais pas essayer de mesurer le bien, parce que la bonté, étant fondamentalement spirituelle et émanant de Dieu, l’infini, n’est pas quelque chose qui peut être mesuré. Pendant tout ce temps, nous avons tenu nos engagements et nous avons toujours eu tout ce dont nous avions vraiment besoin.
Parfois, nous apprenions l’existence de nouvelles subventions, de nouveaux prêts ou de nouvelles bourses auxquels nous pouvions postuler. Dans d’autres cas, les enfants ont été amenés à trouver un emploi rémunérateur pendant l’été et lors des vacances scolaires. Peu à peu, ne donner notre consentement qu’au bien nous a apporté inspiration et conviction spirituelles, et a ouvert la voie aux ressources nécessaires pour que chaque enfant puisse aller au bout de ses études et obtenir son diplôme.
En plus d’avoir fait face au manque de ressources, j’ai également cessé de répondre passivement aux défis physiques, tels que la maladie ou les blessures. Mes prières ne consistaient plus à trouver des remèdes de guérison. Je faisais face aux défis en donnant sans réserve mon consentement à la réalité d’un Dieu aimant qui communique à Ses enfants les idées justes dont ils ont besoin pour surmonter les suggestions qu’il existe un autre pouvoir – des suggestions selon lesquelles les mauvaises choses sont inévitables, voire proviennent de Dieu. Nous surmontons ces pensées en cessant de concentrer notre attention sur les sens physiques et en utilisant notre sens spirituel pour comprendre l’Esprit. Cela nous aide à réaliser que la création spirituelle – ce qui est ordonné, conforme à la loi et bon à tous égards – est la seule réalité.
Mary Baker Eddy résume ainsi cette grande confiance dans la capacité qu’ont les lois de Dieu à résoudre nos problèmes : « Tout ce qui provient d’un entendement erroné disparaîtra dans la mesure où la Science sera comprise, et où la réalité de l’être – la bonté et l’harmonie – sera démontrée. » (Ecrits Divers 1883-1896, p. 367)
Il est vital de souligner que le consentement mental ne consiste pas à choisir entre deux pouvoirs égaux. C’est consentir au seul pouvoir, basé sur le Premier Commandement, qui affirme qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Cette base spirituelle nous confère la certitude que tout ce qui prétend s’opposer à Dieu n’a pas de pouvoir et ne peut en avoir.
Accepter les limites d’une réalité matérielle tend à nous conduire sur une voie constituée de processus de pensée improductifs, suscitant des sentiments tels que la procrastination, l’insuffisance, la frustration ou le désespoir ; alors que consentir à la réalité spirituelle de la création et refuser de donner notre accord à ces perceptions erronées de la vie fait disparaître toutes les suggestions indésirables, inintelligentes et contraires à Dieu. Plutôt que d’accepter ce que les sens physiques décrivent comme le soi-disant déroulement naturel que les situations humaines doivent suivre, je me tourne vers la Bible et je m’attache mentalement à ce fait : « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole de Dieu], et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » (Jean 1:3)
En donnant mentalement notre consentement à la réalité divine, à l’infini et au bien, nous refusons de consentir au mal comme étant réel ; nous marquons notre désaccord avec tout ce qui s’oppose à Dieu ; nous refusons d’acquiescer à quelque mensonge que ce soit. La Bible l’exprime ainsi : « Il ne craint point les mauvaises nouvelles ; son cœur est ferme, confiant en l’Eternel. » (psaume 112:7) Avoir confiance et s’en remettre à la vérité que Dieu dispense ouvre toujours notre pensée à de nouvelles perspectives et nous permet de voir la divine réalité du bien.
