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Une leçon de piano en accord avec la Vie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2018

Paru d'abord sur notre site le 17 septembre 2018.


J’ai appris à jouer du piano sur le Steinway de ma mère qui trônait dans le salon. Elle adorait ce grand et beau piano qui avait un son magnifique, d’une belle résonance. Comme nous étions toutes deux de grandes mélomanes, et qu’elle savait que je continuerais d’en jouer, elle m’a légué ce piano.

Quand elle nous a quittés, sa perte m’a causé beaucoup de chagrin. C’est pourquoi l’idée de pouvoir au moins jouer sur son beau piano m’a apporté une certaine dose de réconfort. Mais quelques semaines après le décès de notre mère, ma sœur m’a appelée pour me dire qu’elle voulait le piano.

J’étais stupéfaite et je suis restée sans voix. Après tout, le piano était censé me revenir, et ma sœur le savait. De plus, je le voulais autant qu’elle, ou du moins je le pensais. Nous nous sommes mises d’accord pour réfléchir et nous rappeler quelques jours plus tard.

J’avais besoin de me calmer. Cet appel m’avait complètement déstabilisée. J’avais besoin de prier dans le calme et d’écouter la réponse juste – de cela j’étais sûre. J’aimais ma sœur et je voulais être équitable en toutes choses, mais je persistais à penser que le piano était censé « me » revenir. Après avoir ruminé un certain temps en me demandant que faire, j’ai fini par m’agenouiller mentalement et physiquement, la tête inclinée vers le sol, pour demander à Dieu, ma divine Mère toujours présente, l’Amour, ce que je devais faire pour le piano.

Je me donnais les moyens de discerner sa nature spirituelle éternelle.

La réponse qui m’est venue a été immédiate et on ne peut plus claire. Je me revois debout dans l’escalier, regardant par la fenêtre la neige qui recouvrait notre pelouse, absolument ravie de savoir exactement quoi faire : donner le piano à ma sœur. Je n’ai même pas ressenti le besoin d’y réfléchir à deux fois. C’était décidé, car dans le temps où je m’étais agenouillée en prière, j’ai compris que ma mère ne voulait pas que j’aie un grand objet noir brillant, avec des cordes et des touches blanches ; elle voulait que ma sœur et moi ayons de la musique. J’ai compris que son piano ne contenait pas la musique, il ne faisait que l’exprimer. De plus, j’aurais toujours la musique, avec ou sans ce piano.

J’ai rappelé ma sœur le lendemain pour lui dire avec une joie et une assurance totales que le piano devait lui revenir. Elle était heureuse et reconnaissante, naturellement, mais je dois avouer que j’ai eu le sentiment que c’était moi qui avais reçu le vrai cadeau – et que je n’avais pas encore tout reçu.

Durant ces paisibles moments de prière, j’ai aussi pris conscience de quelque chose que je n’aurais pu prévoir. En renonçant au piano pour le véritable cadeau – la musique – je me débarrassais aussi d’une image matérielle limitée de ma mère. Je me libérais de l’image physique que j’avais d’elle, image qui se limitait à une forme humaine, et je me donnais les moyens de discerner sa nature spirituelle éternelle, en tant que reflet de la Vie infinie. C’est à partir de cette prise de conscience que mon chagrin a lentement mais sûrement battu en retraite.

Au fil des ans, la musique n’a pas cessé de s’inviter dans ma vie, dans des contextes tout à fait inattendus et merveilleux, apportant un sens nouveau à mon existence, des amitiés nouvelles, d’autres projets et plus de beauté. Par la suite, on m’a donné un joli piano, plus petit, qu’on pouvait déplacer facilement et qui répondait parfaitement aux besoins de ma famille.

Quand je repense à mon expérience, je me rends compte que si je n’avais pas renoncé à ce bel et grand objet noir aux lignes courbes et à la finition satinée, je n’aurais peut-être pas tiré cette belle et grande leçon, à savoir : la musique que manifestait l’amour de ma mère n’avait jamais été confinée dans une présence physique. Les qualités qu’elle exprimait continueraient de jouer leur partition, car elles avaient leur origine en Dieu.

Cette leçon m’a été précieuse, et je continue de l’approfondir. Les guérisons que j’ai obtenues et la compréhension que j’ai acquise, je les dois entièrement à mon étude de la Science Chrétienne. Je suis reconnaissante à mes parents de m’avoir appris à aimer et à vivre la Science Chrétienne. En découvrant cette Science – cette compréhension extraordinaire du Christ et du christianisme – et en la faisant connaître aux autres, Mary Baker Eddy nous a donné les idées dont nous avons exactement besoin pour nous élever au-dessus du chagrin et du sentiment de perte. La mise en pratique de cette Science me rend humble, et je suis reconnaissante des vérités qu’elle m’enseigne.

La Vie ne nous quitte jamais. La Vie est l’Ame, Dieu. Personne ne peut jamais être sans la Vie, sans sa beauté et son expressivité, comme je n’aurais pas pu rester sans musique, même si le piano de ma mère n’était pas planté dans mon séjour.

La Vie continue de jouer sa partition – de s’exprimer – et nous la reflétons. L’Amour agit tout autour de nous et répond à nos besoins de la façon la plus juste ; la mélodie de l’Ame nous rappelle à chaque instant que nous sommes tendrement et entièrement aimés.

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