Je n'avais jamais eu de problème particulier pour me peigner. Mais avec le temps, j'ai eu de plus en plus de mal à lever le bras quand je me coiffais. Peu à peu, mes épaules se sont bloquées toutes les deux. J'ai prié au sujet de ma santé et de ma perfection naturelles en tant qu'idée spirituelle de Dieu. J'ai nié la croyance que j'étais fait de matière ou que j'étais vulnérable à un état matérial. Je m'attendais à être libéré, mais, au contraire, mon état empirait.
Un matin, alors que je faisais un effort douloureux pour me peigner, j'ai tressailli en remarquant l'expression de mon visage dans le miroir. En un éclair, j'ai reconnu l'expression angoissée d'une femme que j'avais vue dans une publicité à la télévision, plusieurs années auparavant. La publicité présentait les mérites d'un médicament censé soulager ce type de douleur. J'avais oublié cette pub jusqu'au moment où j'ai vu sur mon visage la même expression grimaçante qu'avait eue cette personne en voulant se peigner les cheveux. Quelle sonnette d'alarme ! Oui, cela m'a bien réveillé. Bientôt, non seulement je me peignais sans problème, mais je refaisais de la natation avec une pleine liberté de mouvement. J'étais très reconnaissant !
Combien de fois croyons-nous avoir affaire à un état physique quand il s'agit plutôt d'une image enfouie dans la mémoire ? On pourrait dire que la mémoire qui accompagne la vie d'un mortel n'est rien d'autre qu'un ensemble de croyances matérielles: une accumulation d'impressions (certaines bonnes, d'autres moins), des joies et des peines matérielles, des espoirs et des doutes, des attentes et des déceptions. Une lésion pourrait correspondre à une récente déconvenue. Une douleur pourrait traduire une impression ancienne, comme l'image de cette publicité que j'avais enfouie dans ma mémoire. Un ami m'a raconté un jour qu'un laboratoire pharmaceutique, client d'une agence publicitaire, avait demandé à celle-ci de concevoir une publicité destinée à « vendre d'abord la maladie, et ensuite le médicament pour la soigner ».
Alors que faire de ces lots de souvenirs divers dont certains sont potentiellement nuisibles ? La Bible dit: « Garde ton esprit plus que toute autre chose. » (Proverbes 4:23; d'après la Bible anglaise Common) Le meilleur moyen de se protéger consiste à comprendre que le mental est à l'image de l'Entendement divin qui sait tout. Cet Entendement ne connaît que le bien, conformément à la nature de Dieu. Nous sommes Sa ressemblance véritable. Nous pouvons devenir de plus en plus conscients du fait que le bien est notre seule réalité.
Cette façon de considérer la conscience est scientifique. Une compréhension nouvelle de notre véritable identité nous libère des anciens souvenirs nuisibles – rancœurs, conflits, maladies, craintes et péchés. Rien ne nous oblige à nous en souvenir. La Bible contient cette promesse: « ... je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l'esprit. » (Ésaïe 65:17) Aucune imposture ne peut envahir notre conscience. C'est là une loi divine.
Même les souvenirs heureux, comme les joies liées à la fête de Noël et à la naissance de Jésus, peuvent laisser plus de place au Christ, présent avec nous aujourd'hui et chaque jour de l'année. Rien ne peut nous « revenir à l'esprit » hormis la bonté merveilleuse de Dieu qui nous est constamment révélée dans la lumière du Christ qui guérit.
Traduit de l'original en anglais paru dans le Christian Science Journal de décembre 2012.
    