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“Maintenant, Toi, Tu t’occupes de moi!”

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2003


J’étais clown. Je dansais dans des théâtres de variétés, des music-halls et au cirque, en Suisse. Ce qui m’a mise sur cette voie, c’est ma mère adoptive qui pensait que c’était la meilleure chose, parce que je n’avais pas beaucoup d’atouts pour faire un métier intellectuel.

Je ne peux pas dire que cela me plaisait, d’abord parce que j’étais un être extrêmement timide et peureux. Et j’avais un handicap: je bégayais. Heureusement que je pouvais chanter sans que personne ne se rende compte de ce problème!

C’était comme si toutes les pièces d’un puzzle se mettaient en place.

Mes parents adoptifs n’étaient pas religieux, ils n’allaient pas à l’église. Je ne connaissais pas Dieu. Une fois, j’ai demandé à ma mère adoptive:

— C’est qui le Bon Dieu?

— C’est notre Créateur, m’a-t-elle répondu.

— Pourquoi Bon Dieu?

— Parce qu’Il est bon, uniquement bon.

Pour moi, c’était une révélation et une joie extraordinaires de penser qu’il y avait quelque chose qui était uniquement bon. Quand j’avais demandé où Il était, on m’avait répondu: « Il est partout, mais on ne le voit pas. » Je devais avoir cinq ou six ans.

Je me suis accrochée à cela: j’étais toujours avec Celui qui est partout, qu’on ne voit pas et qui est seulement bon.

Un jour, je suis arrivée dans un club où je devais passer en attraction. Il y avait une pianiste et quatre ou cinq jeunes gens qui jouaient de la trompette, du saxophone et de la basse.

J’étais un peu contrariée de voir une femme dans l’orchestre, parce que je trouvais que les femmes n’avaient pas un bon sens du rythme. Quand je faisais des claquettes, il y avait des breaks, il fallait que ça tombe pile. Là-dessus je pouvais improviser.

Et la pianiste m’a dit: « Veuillez m’expliquer ce que vous faites. » J’avais de la peine à parler, mais elle comprenait quand même.

Ensuite elle m’a dit: « Donnez-moi le rythme. » Alors, immédiatement, elle a pris cela en main. Le piano à lui seul faisait l’orchestre tellement c’était parfait. Je n’en revenais pas.

Nous sommes restées un mois ensemble dans ce club. J’étais émerveillée. Cette personne m’intriguait. Dynamique, elle manifestait une telle liberté! Je la regardais avec beaucoup d’admiration.

Un jour, elle m’a dit: « Venez, nous allons prendre un petit thé ensemble. » Moi, j’avais beaucoup de peine à parler. Mais elle m’invitait à redire les choses plus calmement. Cette personne était scientiste chrétienne. A l’époque je ne connaissais pas la Christian Science. Je pense qu’elle a dû prier pour moi, car, au bout de quelques mois, je me suis libérée de ce bégaiement qui me faisait beaucoup souffrir. J’étais plus décidée, j’avais moins peur, j’étais moins stressée.

Je suis restée en contact avec la pianiste parce qu’elle était si gentille, et aussi parce que, grâce à elle, je m’étais procuré un Science et Santé de Mary Baker Eddy.

C’était très difficile pour moi de le comprendre. Je n’étais pas allée à l’école. Je ne connaissais pas beaucoup de mots. Mais cette personne m’invitait à continuer de lire, d’étudier, de prier.

Puis, j’ai vécu un drame dans ma vie. J’étais fiancée à un homme très intelligent, un être merveilleux, mais d’une jalousie épouvantable qui a abîmé notre relation. Nous nous sommes quittés.

Je suis arrivée sans un centime dans une ville de France où j’avais été engagée. Le public était surtout composé d’Américains. C’était après la Guerre. La coutume voulait qu’on travaille trois jours, et au bout des trois jours, le patron pouvait vous dire que vous ne conveniez pas et on vous licenciait sans rien vous payer. J’ai dit: « Père, je ne comprends rien à tout ce qui m’arrive. Est-ce que c’est de ma faute? J’ai tellement bataillé, travaillé, maintenant, je Te laisse faire. Je vais même me coucher, à 2 h 00 de l’après-midi, dans ma petite chambre d’hôtel. Maintenant, Toi, Tu t’occupes de moi, parce que je ne sais pas ce que je vais devenir. »

J’ai senti une telle force, une telle chaleur en moi.

Une fois dans ma chambre, j’ai pensé que j’allais lire Science et Santé, puis je me suis dit: « Oh, c’est difficile à comprendre! » Mais j’ai quand même décidé de lire. Et je comprenais tout! Tout était clair. Plus je lisais, plus je me sentais forte et légère, libre et heureuse. A un moment donné, je n’arrivais plus à lire parce que le soir était tombé.

Je devais aller au club. C’était la deuxième soirée. Je rencontre le directeur du club qui me dit: « Je vous paie ce soir votre soirée d’hier, et le dernier soir je vous paie double. J’ai ma secrétaire qui est partie et je ne peux pas tout faire. » Je l’ai remercié! Je n’avais pas mangé depuis 24 heures. C’était extraordinaire. Les Américains ont adoré ce que je faisais. J’ai pu régler mes dettes. A partir de ce jour-là, c’était comme si toutes les pièces d’un puzzle se mettaient en place. Je comprenais que j’étais un être total, un enfant de Dieu. Je ne crains plus rien, je ne m’attends qu’aux bonnes choses et elles se déroulent même avant que j’en fasse le vœu. Tout est devenu facile. Dieu m’a donné un héritage extraordinaire que je peux partager avec beaucoup de monde.

Pour finir, j’ai amélioré mon travail. J’ai fait mes costumes moi-même. Je n’avais jamais appris à être couturière ni à dessiner. J’ai même vendu des choses que j’avais dessinées. Mon travail a été reconnu comme étant d’excellente classe, et j’étais mise en valeur dans les programmes. J’avais compris que Dieu était l’intelligence, qu’Il nous donnait l’intelligence.

En fin de compte, j’ai compris que, par l’Amour divin, on a tout.

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