Rapport d’un entretien fait par Luisella Jaques-Deraney, rédactrice chargée de la publication du Héraut.
Science et Santé a commencé à être vendu sur les marchés, et finalement ce sont des gens de toute sorte qui se le sont procuré, et qui ont trouvé des solutions à leurs problèmes.
La voix de Mayal Tshiabuila, au bout du fil, m’accueille avec chaleur. La ligne est coupée parfois pendant quelques secondes et certains de ses mots se perdent, mais il les répète à ma demande afin que je comprenne la totalité du message qu'il souhaite me communiquer. Mayal Tshiabuila habite Kinshasa, dans la République démocratique du Congo. Je l’appelle de Boston, depuis les studios de la radio de L’Église Mère.
« Vous savez, Luisella, me ditil, j’ai découvert la Christian Science vers la fin de mes études universitaires: j’ai été attiré par un Héraut de la Christian Science qu’un visiteur de mon voisin de chambre avait pris avec lui. » « Être quelqu’un » était le titre d’un article de ce Héraut que Mayal n’a jamais oublié. Il s’attendait à trouver des tuyaux sur la façon d’acquérir une belle voiture et une position de prestige dans la vie. Mais voilà qu’il découvrait, dans cet article, qu’il était déjà en réalité quelqu’un d’important et qu’il possédait tout ce dont il avait besoin parce que Dieu le lui avait déjà donné. Il n’avait jamais imaginé qu'on puisse avoir une perspective pareille sur le sujet. Il était conquis.
« J’ai voulu me procurer le livre dont on faisait la publicité au dos du Héraut, Science et Santé, de Mary Baker Eddy, me dit Mayal, mais à l’époque, en 1979, il fallait écrire à Boston, à L’Église Mère, et attendre six mois pour l’obtenir. Mon voisin de chambre en avait un exemplaire mais ne voulait pas s'en séparer, même pas pendant une journée! » Lorsqu’il a finalement reçu Science et Santé, Mayal avait déjà lu tous les autres écrits de Mary Baker Eddy auxquels il avait eu accès.
Il a connu l’époque où le régime politique de son pays interdisait aux groupes qui n’appartenaient pas aux religions traditionnelles de se réunir. « Aussi, à une époque, explique Mayal, les émissions nationales sur ondes courtes n’émettaient plus. Les gens se sont rabattus sur des stations comme Radio France Internationale et La Voix de l’Amérique. Ce qui s’est souvent passé c’est qu’en tournant le bouton de leur radio, les gens sont tombés non pas sur la station qu’ils cherchaient mais sur les émissions du Héraut. Et ils sont devenus tout de suite accros! Parce que le message des émissions c’est que le Consolateur, la Christian Science, est pour tous, et que là où on se trouve, on peut trouver le réconfort, la protection, la guérison. C’était exactement ce dont les gens avaient besoin, et ils ont continué à suivre l’émission », a poursuivi Mayal.
Mayal se souvient qu’après ce qu’il appelle « la libéralisation politique » en 1994, il y a eu une explosion d’intérêt pour la Christian Science. Science et Santé a commencé à être vendu sur les marchés, et finalement ce sont des gens de toute sorte qui se le sont procuré, et qui ont trouvé des solutions à leurs problèmes.
Mayal me fait remarquer qu’à cette époque, de nombreuses personnes de différentes confessions religieuses à Kinshasa ont commencé à utiliser les idées de Science et Santé. Cela s’est fait petit à petit, et au fil des années, c’est devenu une pratique plus ouverte.
Apparemment, de nos jours il n’est pas inhabituel qu’à Kinshasa, des séminaristes ou des pasteurs pentecôtistes, par exemple, lisent Science et Santé ou écoutent régulièrement les émissions du Héraut. Les idées de la Christian Science se sont en quelque sorte fait une place dans la pensée de nombreuses personnes. Mayal ajoute: « Depuis trois ans, je participe à la Foire Internationale de Kinshasa, ce qui donne l’occasion de présenter Science et Santé et la Christian Science à un public encore plus large. Souvent des gens s’arrêtent à notre stand pour nous dire qu’ils écoutent les émissions du Héraut, qu’ils nous “connaissent”, et qu’ils sont heureux de nous voir! C’est comme s’ils rencontraient de vieux amis. »
Qu’y a-t-il dans le message de la Christian Science qui attire les Kinois? Pour Mayal « les gens ici souhaitent surtout trouver la stabilité, des ressources, la santé. La Christian Science apporte des réponses à ces besoins. Ce qui nous frappe le plus, ce sont les guérisons remarquables qui sont opérées grâce à la Christian Science. Prenez une des maladies les plus répandues ici, comme la malaria. Beaucoup de personnes ont été guéries de la malaria par la Christian Science. Ou encore, ont été guéries de ce que nous appelons les problèmes dus à la sorcellerie. Les gens sont frappés par ces guérisons. Ils sont attirés par ce pouvoir divin qui apporte la santé même dans des cas si difficiles. »
Alors que notre conversation touche à sa fin, je dis au revoir à Mayal, et je quitte les studios de radio, émerveillée de voir une fois de plus que Dieu répond constamment aux besoins du monde par son message d’amour et de réconfort.
