Récemment, à l'école du dimanche où je suis monitrice, nous avons lu à haute voix ce verset des Psaumes: « Les peuples te louent, ô Dieu ! Tous les peuples te louent. » (Ps. 67:4) En lisant, l'idée m'est venue que si l'on reconnaît que tous les peuples louent Dieu, ou encore que tous aspirent, d'une façon ou d'une autre, au bien infini, on reconnaît implicitement la fraternité de tous les hommes, et par conséquent, on ne peut entretenir de préjugés nationaux défavorables, tels que « les Anglais sont comme ceci..., les Allemands comme cela..., les Américains, etc. »
J'en ai parlé aussitôt pendant la classe avec mes élèves et nous avons eu un bon échange à ce sujet. Or l'après-midi même et dans les quelques jours qui ont suivi, je me suis surprise plusieurs fois à exprimer ou à penser de tels préjugés, y compris à propos de la mentalité des habitants de mon propre pays !
Si l'on reconnaît que tous les peuples louent Dieu, on reconnaît implicitement la fraternité de tous les hommes.
Grâce à l'inspiration qui était venue pendant l'école du dimanche, j'ai pu cependant, avec beaucoup de reconnaissance, corriger ma pensée et rejeter l'opinion humaine négative, si anodine paraisse-t-elle parfois. J'ai affirmé qu'en effet tous les peuples louent Dieu, comme le dit la Bible, car c'est Le glorifier que de manifester les qualités qu'Il donne à chacun de Ses enfants.
Je l'ai fait avec reconnaissance, car attacher une étiquette, un défaut, à une personne du fait de sa nationalité, ou de sa race, c'est mentalement séparer un groupe de personnes (et nous-mêmes finalement) du droit de refléter toute la gamme des qualités divines. C'est aussi accorder du crédit à l'idée que nous serions définis par nos gènes et donc prédestinés à tel ou tel trait de caractère, selon la famille ou le pays dans lesquels nous sommes nés. C'est parfaitement injuste.
Ce qui rend vraiment libre à cet égard, et ce qui permet de se débarrasser des préjugés, c'est de comprendre que l'homme a en réalité une origine spirituelle, non matérielle. Il est enfant de Dieu, l'Esprit. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Citoyens du monde, acceptez la "liberté glorieuse des enfants de Dieu" et soyez libres ! » Si cette liberté est un droit inaliénable, elle s'acquiert cependant par petites touches, y compris en surveillant ses pensées et son langage.
    