Jusqu'à l'âge de 14, 15 ans, je ne m'intéressais pas aux enfants. Puis, ma cousine a eu un bébé et soudain, j'ai adoré m'occuper de lui. J'ai commencé à faire du baby-sitting pour différentes familles du village où j'habitais. Cela m'a beaucoup aidée de savoir que je pouvais prier quand il y avait des situations difficiles et que j'étais capable de faire face à de telles situations. La prière m'a aidée à prendre mieux soin des enfants, à être plus patiente et à les traiter avec plus de gentillesse et de calme.
Une fois, un petit garçon que je gardais a mouillé son pantalon pendant qu'il jouait. Il refusait de se laisser changer. Je ne voulais pas le forcer non plus. Je ne pensais pas que se servir de la force avait quelque chose à voir avec Dieu. Alors, je lui ai parlé doucement tout en priant. J'ai essayé de le voir tel que Dieu le voit. Je savais qu'il était un enfant de Dieu plein d'amour et non un petit garçon rebelle. J'avais besoin de beaucoup de patience. Il m'a finalement laissée le changer. Mais il n'avait pas eu à céder simplement parce qu'il était le plus faible. Il l'a fait parce qu'il le voulait. Et nous étions tous les deux très contents.
A une autre période, j'aidais une famille de trois enfants. Les deux bébés étaient ju-maux et l'aînée juste un peu plus âgée. A l'heure du dîner, leur mère organisait tout magnifiquement bien. La plus grande était dans sa chaise et mangeait seule. Tout ce que j'avais à faire, c'était lui parler. Pendant ce temps-là, je m'asseyais par terre pour donner le biberon aux deux bébés en même temps. (Les jumeaux étaient encore trop petits pour tenir leur biberon tout seuls.) C'était une situation où il fallait que tout marche comme sur des roulettes. Les bébés n'auraient pas apprécié qu'on leur enlève leur biberon !
Un jour, j'ai été prise de terribles maux d'estomac pendant que je donnais à manger aux bébés. Je me suis dit: « Qu'est-ce que je vais faire ? Je suis coincée. » Je ne pouvais même pas changer de position pour avoir moins mal. Je me suis tout naturellement mise à prier, parce que ça n'avait jamais manqué de m'aider. J'ai pensé: « Qu'est-ce que je suis en train de faire ? C'est évident, je suis en train de nourrir des enfants. Mais réellement, je leur donne mon amour, un amour qui me vient de Dieu. Cet amour m'est rendu. Et il n'y a pas de place dans cet amour pour la douleur. » Les maux d'estomac ont disparu immédiatement et ne sont jamais revenus. C'était formidable. Quelle que soit l'importance du travail que vous avez à faire, Dieu vous soutient toujours, à l'instant même.
Je m'occupe aussi souvent des enfants de deux-trois ans pendant les services de l'église. C'est quelquefois un peu plus dur. Ces enfants ne me connaissent pas toujours très bien, et quelquefois ils sont tristes quand leurs parents s'en vont. Mais ils ne veulent pas réellement être malheureux ou en colère. Et ils réagissent très bien lorsqu'on est gentil et aimant avec eux.
Les enfants sont un peu comme des plantes qui se tournent naturellement vers la lumière. Ils se tournent naturellement vers Dieu, lorsqu'ils ont compris qu'Il est toujours avec eux, même quand leurs parents ne sont pas là.
Quand ils se rendent compte de ça, ils se sentent plus indépendants. C'est alors plus facile pour la babysitter. Bien entendu, vous vous occupez des enfants du mieux que vous pouvez. Mais, finalement, c'est Dieu qui veille sur eux. C'est très rassurant de savoir ça.
