« Voudrais-tu m'épouser ? », m'a demandé Thierry par une belle journée d'automne.
« Oui », ai-je répondu (mais avec un peu d'hésitation dans la voix).
Pourquoi ai-je hésité ? Nous sortions ensemble depuis trois ans. Il semblait tout à fait normal de penser au mariage. Cependant, au cours des mois qui ont suivi, j'ai compris que mon incertitude n'était pas simplement due à la peur de me marier. Je me suis demandé si j'étais heureuse de m'être fiancée. Je me suis alors mise à écouter Dieu afin de savoir si c'était vraiment le plan que Dieu avait préparé pour moi.
Nous avons décidé de nous marier un an et demi plus tard. Je me disais que d'ici là je me serais habituée à l'idée. Néanmoins, j'ai commencé à me poser beaucoup de questions. « Est-il vraiment la personne qu'il me faut ? » ... « Est-ce que c'est vraiment ce que je dois faire ? » Je me suis dit que je n'avais pas de raison de ne pas l'épouser. J'ai supposé que toutes les futures mariées se posent les mêmes questions. Puis j'ai pensé: « En quoi la théorie universelle selon laquelle, quand on rencontre l'homme de sa vie, on le sait, s'applique-t-elle à ma situation ? » Je n'avais pas cette certitude. Mais j'avais confiance en Dieu. Je savais qu'il me parlait, tout ce que j'avais à faire, c'était m'arrêter et écouter. J'étais sûre qu'il me guidait pour m'aider à trouver les bonnes réponses dans ce domaine.
Je devais m'en remettre totalement à Dieu. Cela paraît simple, n'est-ce pas ? C'est ce que je pensais. Je me disais que Dieu allait me donner des réponses toutes faites et que je continuerais mon petit bonhomme de chemin. Or, cela ne s'est pas du tout passé ainsi. Alors, j'ai dû continuer de faire confiance à Dieu et j'avais l'assurance qu'll me conduirait dans la bonne direction parce que je sais que Dieu est tout amour et toute intelligence.
J'ai décidé de demander à une praticienne de la Christian Science de m'aider. Je lui ai expliqué que je ne savais pas si je devais épouser Thierry et que j'avais besoin qu'elle m'aide à trouver une solution à cette situation. Elle m'a dit que Dieu ne répond pas comme une personne, mais Il envoie de bonnes pensées à Ses enfants. Des pensées qui apportent la paix. Elles nous mènent dans la bonne direction. J'allais écouter Dieu en priant et je saurais quel chemin prendre.
Un article intitulé « La divine loi d'ajustement » écrit par Adam H. Dickey (qui a connu Mary Baker Eddy) m'a permis de mieux comprendre ce que la praticienne voulait dire. En voici un extrait: « Lorsque, dans notre désarroi, nous nous sentons incapables de faire quoi que ce soit par nous-mêmes et que nous nous adressons à Dieu, lorsque nous acceptons de renoncer à nos propres plans, à nos opinions, à nos vues sur la marche à suivre en telle circonstance, lorsque nous ne craignons plus les suites possibles, alors la loi de Dieu prévaut et gouverné toute la situation. »
Je suis devenue de plus en plus convaincue que j'avais commis une erreur en acceptant la proposition de Thierry. L'idée de rompre nos fiançailles me mettait mal à l'aise. Mais j'ai compris que j'avais besoin de renoncer à mes plans et à mes opinions personnelles pour faire confiance à la loi divine qui gouvernait ma situation, et Thierry et moi.
Et c'est exactement ce que j'ai fait ! Je me suis rendu compte que me marier avec Thierry n'était pas le chemin que Dieu voulait que nous suivions. Quand j'ai pris ma décision, je me suis sentie en paix. Je savais enfin que je faisais ce qu'il fallait. Je n'avais plus ni doutes, ni hésitations, ni craintes.
Après cela, j'ai trouvé un travail qui me plaît beaucoup, dans la région où ma famille habite et j'ai rencontré un jeune homme avec lequel je me suis mariée un an plus tard. Tout cela m'a appris à me tourner vers Dieu d'abord, quand je dois faire face à une situation difficile, et ne jamais avoir peur de ce qui en résultera.:)
