Espérant encourager quelqu'un qui chercherait le réconfort et la guérison, je donne le témoignange qui suit, comme une preuve du fait que l'Amour divin guérit effectivement les difficultés de toutes sortes d'une façon complète et permanente.
Il y a sept ou huit ans, j'étais une jeune femme qui avait grand besoin de trouver la guérison. Presque tous les membres de ma famille, y compris mes parents, étaient décédés. Tout cela m'avait laissée sous l'emprise d'un profond sentiment de perte, de solitude et d'absence de foyer. J'étais incapable de trouver une raison de vivre quelconque en l'absence de toute famille et je songeais au suicide. J'étais dans un tel état qu'on m'a déclarée invalide, ayant droit à une allocation d'invalidité. J'étais soignée au moyen de nombreux médicaments qui engourdissaient mon chagrin mais ne pouvaient rien faire pour le guérir. Après cette période de désordre mental, ma santé physique fut atteinte à son tour. Je manifestai des symptômes de jaunisse et j'avais des signes d'hémorragie interne et un grand nombre d'aliments provoquaient en moi de graves réactions. Incapable de travailler, je me retrouvai finalement chassée de mon appartement. Je n'avais plus d'argent, plus de domicile, et personne à qui demander du secours.
Quelques années auparavant, j'avais fréquenté une École du Dimanche de la Science Chrétienne. Quoique des difficultés familiales qui m'étaient advenues m'en aient écartée par la suite, la graine de la Science avait été semée. Elle attendait maintenant la moisson. Effrayée et malade, je me tournai vers Dieu par la prière du mieux que je pus. J'avais tenté orgueilleusement et stupidement de m'en tirer par moi-même. Maintenant que ma santé se dégradait, je ne songeais qu'à une seule chose: me mettre en paix avec Dieu avant de mourir.
Mais l'Amour divin avait un tout autre plan pour moi ! Juste au moment où mes besoins semblaient les plus praves, on m'a présentée à une personne qui étudiait la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce); celle-ci m'offrit de coucher sur son canapé en attendant que je trouve un domicile plus régulier. J'étais toujours traitée par la médecine, mais ce contact renouvelé avec la Science Chrétienne a commencé progressivement à me rappeler certaines des vérités que j'avais entendues, des années auparavant, à l'École du Dimanche. La famille où je demeurais lisait souvent à haute voix la Leçon biblique hebdomadaire (indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne). Au début, c'est seulement parce que j'étais incapable de me lever du canapé pour quitter la pièce où l'on faisait ces lectures que je suis restée à les écouter !
Pendant toute cette période, je continuais de me soigner par la médecine. Le diagnostic des docteurs, c'est que j'étais en proie à divers déséquilibres chimiques qui entraînaient des déficiences immunologiques et des troubles rénaux. En dépit de tous les efforts des médecins et malgré les nombreux médicaments qui m'étaient prescrits, ces problèmes persitaient sans aucune amélioration. Épuisée, souffrant énormément et toujours incapable de retenir normalement les aliments, je désespérai de plus en plus. J'entrepris alors d'étudier la Leçon biblique par moi-même; les vérités que je lisais au sujet de Dieu et de l'homme se mirent graduellement à me parler comme elles ne l'avaient jamais fait auparavant. Je poursuivis donc ma lecture, et le Christ, la Vérité, commença à transformer ma vie.
Un jour, alors que je recherchais Dieu de toutes mes forces par la prière, ces paroles de la Bible vinrent à ma pensée, aussi clairement que si elles avaient été prononcées à haute voix (Josué 24:15): « Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir. » Tandis que je méditais ce passage, le mot « aujourd'hui » se détacha avec une telle force que je perçus clairement la transformation qui était en train de s'opérer dans ma pensée. Je réalisai soudain que, puisque Dieu était mon Père-Mère et qu'Il veillait tendrement sur moi à tout moment, je pouvais Lui faire confiance sur-le-champ, accepter qu'Il prendrait soin de moi et guérirait les difficultés physiques qui me paraissaient si effrayantes et si insurmontables. Ce n'était pas d'années ni même de mois d'étude plus approfondie que j'avais besoin pour revendiquer ma relation à Dieu. J'étais tout à fait certaine que si j'étais réellement l'enfant spirituelle de Dieu, Son idée, ce fait était réel en ce moment même, et je pouvais avoir confiance que Dieu me soutenait.
J'avais lu beaucoup de choses au sujet du pouvoir du Christ, la Vérité, dans la conscience humaine. Et voilà que j'en faisais l'expérience ! Pour la première fois depuis des années, je me suis sentie libre de toute crainte. Je me suis débarrassée immédiatement de tous mes remèdes (une vingtaine de flacons !). Depuis ce jour-là, je n'ai plus jamais éprouvé le besoin de m'appuyer sur les médicaments. Et j'ai été guérie !
La guérison de mes difficultés physiques, comme celle des tendances morbides, ne s'est pas opérée en un jour. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, celle-ci nous rappelle gentiment (p. 22) que « l'Amour ne se hâte pas de nous délivrer de la tentation, car l'Amour entend que nous soyons éprouvés et purifiés ». En méditant cet énoncé, j'ai commencé à saisir que j'avais besoin de remplacer le concept effrayé que j'entretenais de moi-même, l'image d'une victime des circonstances, mortelle et sans défense, par les vérités concernant mon individualité spirituelle: l'enfant, jamais orpheline, de l'unique Père divin, l'Amour toujours présent.
Par suite de mon étude diligente, en prière, de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, mon caractère s'est élevé et transformé. J'ai reçu le précieux et infatigable soutien de plusieurs praticiens de la Science Chrétienne, à divers moments, et l'exemple plein d'amour d'autres Scientistes Chrétiens. J'ai appris graduellement (et j'apprends encore) à échanger la volonté personnelle, symptôme de défiance à l'égard du plan divin plein d'amour, pour la confiance toute simple du « que ta volonté soit faite » (Matth. 6:10). J'ai commencé à percevoir et à constater dans mon existence — le fait que la volonté de Dieu concernant Ses enfants est toujours bonne.
Les pronostics médicaux ont été réfutés lorsque j'ai appris à mieux revendiquer et à démontrer mon héritage divin. La guérison s'ensuivit naturellement. Un jour, l'agence qui me versait l'allocation d'invalidité m'appela pour passer une visite médicale de contrôle. Les médecins déclarèrent que j'étais complètement guérie et capable de reprendre le travail. Je suis heureuse de dire que je suis retournée à ma carrière académique avec une joie et une vigueur renouvelées et un désir d'exceller plus fort que jamais.
Je me souviens tout particulièrement d'une précieuse expérience qui s'est produite durant cette période de croissance et de guérison spirituelles. Une nuit, j'ai eu l'occasion de constater, en priant pour moi-même, qu'on obtient des résultats rapides et sûrs lorsqu'on s'appuie sur les directives de l'Entendement. Les symptômes d'infection rénale s'étaient faits alarmants. Souffrant énormément, je me suis tournée vers Dieu de tout mon cœur en demandant: « Père, je t'en prie, montre-moi ce que j'ai besoin de savoir au sujet de ce mensonge. »
J'ai ouvert ma Bible sur un passage de Joël qui faisait cette promesse (3:20, 21): « Juda sera toujours habité, et Jérusalem de génération en génération. Je [nettoierai] leur sang que je n'ai point encore [nettoyé], car l'Éternel résidera dans Sion. » En cherchant les mots Juda, Jérusalem et Sion dans le Glossaire de Science et Santé, j'ai été immédiatement réconfortée par l'accent qui est mis, dans ces définitions, sur le progrès qui mène à la compréhension et à l'harmonie spirituelles.
Pour la première fois, j'ai entrevu que je ne devais pas nécessairement — en fait je ne pouvais pas — sacrifier ma vie à cette maladie; Dieu, l'Amour, ne demandait pas une offrande de « sang » (d'un sens humain de la vie) à titre de sacrifice pour les erreurs passées. En réalité, le Christ, la Vérité, était en train d'élever mon concept du « moi » jusqu'à ce que je comprenne que j'étais effectivement, à jamais et uniquement l'idée parfaite de Dieu et il continuerait à le faire. Avec une profonde gratitude, j'ai compris que, puisque Dieu, l'Amour, est toujours présent et tout-puissant, j'étais à l'intant même Son enfant bien-aimée, et non pas une mortelle effrayée luttant pour purifier une pensée et un corps personnels. Instantanément, l'infection commença à s'écouler et le progrès se poursuivit jusqu'à une totale libération.
Une douleur chronique dans le dos céda d'une façon surprenante. Un jour, dans un programme de télévision, on qualifia quelqu'un de « spineless wonder » (invertébré monumental). Frappée par cette expression, je cherchai le mot spineless dans le dictionnaire et je trouvai la définition suivante: « manquant de détermination, de force de caractère ». Je commençai sur-le-champ à revendiquer les qualités attachées au terme contraire, backbone (colonne vertébrale): la détermination et la force de caractère nécessaires pour rester du côté de Dieu et voir la guérison parvenir à son plein accomplissement. Très rapidement, la douleur dorsale fut guérie.
Le pouvoir qu'a l'Entendement divin de détruire les fausses croyances matérielles concernant l'intelligence, la santé et l'individualité s'est trouvé amplement démontré dans ma vie. Les limitations physiques et mentales ont été supprimées à mesure que je percevais leur irréalité en considérant, dans la prière, la nature véritable de l'homme.
La promesse de la Bible (Joël 2:25), « Je vous remplacerai les années qu'[a] dévorées la sauterelle », est spécialement riche de sens pour moi. Grâce à l'étude et à l'application des vérités de la Science Chrétienne, j'ai pu mieux percevoir ce que Dieu tient en réserve avec amour pour chacune de Ses idées. Mon concept de la « famille » s'est notablement élargi et enrichi et j'ai commencé à éprouver la joie qui nous appartient lorsque nous consacrons notre vie, du fond du cœur, au service de Dieu.
State College (Pennsylvanie), U.S.A.