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Une vision exacte de l'homme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1984


A première vue, le grand tableau paraissait sinistre, presque angoissant. Les couleurs étaient si sombres et les coups de pinceau tellement lourds que, de l'endroit où je me trouvais, une certaine agressivité semblait s'en dégager.

Dans la vaste galerie impressionniste du Jeu de Paume à Paris, on peut étudier les œuvres de très près. J'étais tout près, mais un peu de côté par rapport au tableau. Désireuse de mieux le contempler, je reculai de quelques pas pour me trouver juste en face. Quelle surprise de constater l'impression complètement différente que j'avais sous cet angle ! Ce chef-d'œuvre n'avait rien d'angoissant ! Au lieu d'être sombre et tourmenté, il était vivant; c'était un magnifique portrait grandeur nature d'une élégante dame, vêtue d'une somptueuse robe de velours qui semblait emplir la toile et même la déborder. L'expression du visage de cette femme était douce, émouvante, incroyablement vivante.

Depuis ce jour, je regarde les tableaux différemment. Je comprends la nécessité d'avoir une bonne perspective pour examiner les œuvres d'art et en apprécier la véritable beauté.

Dans la Bible, et dans Science et Santé de Mary Baker Eddy, nous apprenons que l'homme est un chef-d'œuvre de réflexion divine, formé dans la perfection absolue et exprimant la substance et la beauté de son créateur. Et cependant, le portrait de l'homme qui nous est présenté par la pensée matérialiste est, comme cette toile incorrectement examinée, souvent angoissant et loin d'être beau. La compréhension correcte de la vraie nature de l'homme amène la pensée au point de la perspective spirituelle et nous permet de connaître et d'apprécier l'homme comme le chef-d'œuvre de l'Amour s'exprimant lui-même.

Les avantages que procure la reconnaissance de notre spiritualité sont infiniment plus importants qu'une appréciation même très fine des beaux-arts. Les symphonies, les ballets, les sculptures et les tableaux de maître peuvent inspirer et enrichir notre existence, mais il existe encore un art plus beau. Mary Baker Eddy parle de cet art dans Écrits divers: « Ce siècle cherche à atteindre le Principe parfait des choses; il s'efforce d'arriver à la perfection dans les domaines de l'art, de l'invention et de l'industrie. Pourquoi donc la religion devrait-elle être stéréotypée, et pourquoi n'obtiendrions-nous pas un christianisme plus parfait et plus pratique ? » Elle poursuit plus loin: « L'Esprit est omnipotent; donc un christianisme plus spirituel sera un christianisme ayant davantage de pouvoir, ayant porté à la perfection dans la Science le plus important de tous les arts: celui de guérir. » Écrits divers, p. 232. Loin d'élever simplement notre pensée, l'art de la guérison chrétiennement scientifique transforme aussi de façon permanente les cœurs brisés, la moralité et le corps, parce qu'il est basé sur la compréhension que l'Esprit, Dieu, maintient Son idée spirituelle, l'homme, dans l'état parfait où il a été créé.

La pratique du « bel art » de la guérison chrétienne est à la portée de chacun. Il n'est pas question d'être doué pour cet art; par réflexion, chaque enfant de notre Père-Mère Dieu a le talent et le désir naturels d'aimer Dieu, d'aimer son prochain et lui-même.

Comme dans tous les arts, il est impératif de se discipliner pour éliminer de la pensée et de l'attention tout ce qui voudrait nous détourner de notre meilleure tâche: la prise de conscience de notre individualité véritable. Le fait que nous ayons discipliné notre pensée afin de voir l'enfant parfait de Dieu là où un mortel imparfait semblait être a guéri un jour notre plus jeune enfant d'une grosseur qui était apparue sur sa tête à la naissance et qui était encore là plusieurs mois après. La tentation était grande de supposer que les faits spirituels que nous avions affirmés quant à la santé et à la sécurité de l'homme en Dieu avaient été suffisants pour assurer une naissance harmonieuse, mais qu'il y avait néanmoins une ombre au tableau. C'était comme s'il existait quelque chose en dehors de la bonté de Dieu, suggérant que la matière avait le pouvoir de dicter les conditions de la vie de l'homme et de nous forcer à accepter la maladie, l'inharmonie et l'imperfection.

Mon mari et moi décidâmes de prier et de nous attacher aux seuls faits de la Science Chrétienne. « Les faits de la Science divine devraient être admis — bien que leur évidence ne soit pas soutenue par le mal, la matière, ni le sens matériel — parce que l'évidence que Dieu et l'homme coexistent est pleinement soutenue par le sens spirituel » Science et Santé, p. 471., nous dit Science et Santé. Et c'est exactement ce que nous fîmes — nous n'acceptâmes dans notre pensée que le fait, ou le modèle, de la perfection présente de l'homme en tant qu'idée spirituelle. Nous savions que rien concernant ce petit ne pouvait dévier de ce fait.

Des mois plus tard, nous constatâmes que nous n'avions pas remarqué cette grosseur depuis quelque temps. Elle avait complètement disparu. C'était pour nous une preuve convaincante de la vérité qu'une suggestion erronée ne peut pas s'attacher à l'identité spirituelle de l'homme. Notre fils avait certainement été embelli par l'art guérisseur de la Science Chrétienne. Lorsque nous eûmes une perspective spirituelle — la beauté qui, en réalité, était toujours là — nous vîmes le tableau matériel inharmonieux de notre fils remplacé par les faits de l'être réel.

« L'art le plus vrai de la Science Chrétienne consiste à être un Scientiste Chrétien; et il faut plus qu'un Raphaël pour dépeindre cet art »Écrits divers, p. 375., écrit Mary Baker Eddy. Être un Scientiste Chrétien exige la constante correction et le remplacement des idées étrangères à Dieu, toutes les suggestions que nous pouvons être méchant, intolérant, égoïste ou nous inquiéter de l'état harmonieux ou discordant de notre corps. De même qu'un pianiste doit corriger les fausses notes dans sa pratique afin d'exécuter la belle musique telle qu'elle est écrite, ainsi chacun de nous doit, de manière suivie, n'accepter que les bonnes pensées afin de mener une vie harmonieuse.

L'étude continue de la Bible et de notre livre d'étude, Science et Santé, l'application quotidienne des règles établies, la vigilance et la gratitude pour tout ce que Dieu nous a donné, produisent des résultats certains. La santé, de bonnes relations, la joie, le bien-être sont légitimement nôtres. L'apôtre Paul écrivait aux chrétiens de Corinthe: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. » I Cor. 15:57, 58. Le Christ, la manifestation éternelle de Dieu, toujours avec nous, assure notre succès par la constante inspiration qui nous rend capables d'être bons, de faire et de connaître le bien par expérience.

En étant des Scientistes Chrétiens, nous pouvons tous être des artistes au sens le plus durable et profitable du terme — bénissant notre famille comme nous-même, embellissant notre caractère et contribuant à élever l'humanité en vivant la Science Chrétienne.

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