Il y a plus de sept ans, j'ai terminé mes études universitaires et j'ai commencé avec bonheur ma carrière d'enseignante dans une école maternelle. Je découvris bientôt, toutefois, que les cours que j'avais suivis à l'université et les théories académiques, philosophiques, que l'on m'avait enseignées ne m'avaient pas préparée à ce qui m'attendait dans la classe.
J'eus une classe de trente jeunes enfants sans aucune aide pendant les cours. L'ensemble de nos élèves couvrait toute la gamme des niveaux socio-économiques et scolaires; aussi quelques enfants étaient-ils prêts à lire et à compter, alors que d'autres n'avaient jamais même tenu un crayon. Il semblait que j'étais mise en face non seulement d'enfants classés « faibles » du point de vue scolaire, mais également d'une variété de problèmes émotionnels et de discipline qui, aux dires de tous, défiaient toute aide professionnelle.
Tout cela paraissait insurmontable jusqu'à ce que j'aille à la réunion annuelle de mon association. Bien qu'elle ne fût évidemment pas au courant de ma situation particulière, l'oratrice parla de la nécessité d'être des praticiens, où que nous soyons — et elle précisa « même dans les écoles maternelles ». Je me rendis soudain compte que j'avais été tellement impressionnée par mon diplôme universitaire et le statut qui apparemment devait aller de pair, que j'avais oublié où se trouve tout pouvoir réel. A partir de ce moment-là, je décidai de délaisser toutes les théories matérielles concernant les enfants et l'éducation, et de commencer à enseigner du point de vue du christianisme scientifique. Les choses ne s'éclaircirent pas tout d'un coup, et il y eut beaucoup de jours difficiles. Mais plus j'écoutais et obéissais à Dieu, l'Entendement infini, moins j'étais tentée d'accepter une évaluation limitée et mortelle de chaque enfant, et mieux nous nous en trouvions tous.
Au printemps, je m'aperçus que, bien que consciente de la Vérité, je me faisais encore souvent l'écho de l'erreur. Après cela, je fis un effort conscient pour dire la Vérité que je pensais — même quand l'evidence humaine paraissait la contredire. Quand des collègues me demandaient comment les choses se passaient, je pus répondre honnêtement « formidable », car je commençais à reconnaître que tout ce que l'homme peut être, est formidable — « magnifique, remarquable, fantastique ». A la fin de l'année, des progrès considérables avaient été accomplis, et je me réjouissais à l'avance de l'année d'enseignement qui allait suivre.
Cet été-là, j'entrepris un programme de maîtrise au cours duquel je devais me rendre en Angleterre pour examiner sur place les écoles maternelles. Je fus charmée par l'ordre, la joie et les réalisations que je vis dans les classes; j'aspirai donc à la même qualité d'environnement dans ma classe maternelle. Même si l'on me disait que cela ne pourrait jamais se faire dans notre situation, je pris comme but pour l'année suivante de manifester ces qualités dérivées de l'Esprit.
L'année d'après, de grands progrès furent évidents dès le premier jour d'école. A partir de cette année-là, beaucoup d'améliorations se sont produites. Le résultat en est que tout ce que j'ai admiré dans cette école maternelle anglaise, je l'ai vu se manifester dans ma classe l'an dernier. Tous les enfants (sauf deux de langue maternelle étrangère) ont atteint en fin d'année un niveau supérieur en lecture et en calcul; il n'y eut aucun problème de discipline; et chaque enfant a travaillé avec joie au maximum de ses capacités. Ce fut certainement une preuve visible de la puissance du Christ.
Je suis également très reconnaissante pour les guérisons physiques que j'ai eues, parmi lesquelles celles de rhumes, de laryngite, de brûlures, et d'une maladie de peau. Toutes se sont produites uniquement au moyen de la puissance curative de Dieu en Science Chrétienne. Je suis particulièrement reconnaissante du fait que durant les sept années d'enseignement écoulées, je n'ai jamais dû m'absenter une seule fois de la classe pour cause de maladie. Comme Mrs. Eddy nous le rappelle dans Science et Santé (p. 135): « Que Dieu ne peut-Il faire ? »
Coral Gables (Floride), U.S.A.
