Aucun de nous ne devrait être entièrement satisfait des guérisons qu'il accomplit à l'heure actuelle. Certes, nous pouvons être profondément reconnaissants pour tout ce qui prouve que Dieu guérit. Cependant, nous sommes non seulement tenus de faire les œuvres que Jésus nous a assurés que nous ferions, mais encore de les accomplir avec la même constance et la même rapidité que lui — et avec des résultats aussi permanents.
Comment y parvenir ? Comment notre capacité de guérir peut-elle croître ? Le mouvement de la Science Chrétienne nous fournit des moyens indispensables qui nous aident à devenir de meilleurs guérisseurs. Si nous sommes encore élèves à l'École du Dimanche, nous pouvons rechercher des réponses plus précises et plus pratiques à la question de savoir comment se produit exactement la démonstration.
Lorsque nous n'avons plus l'âge de fréquenter l'École du Dimanche, le pas en avant que représente le cours de Science Chrétienne peut considérablement accroître notre compréhension de la théologie de la Science divine. Le cours met en lumière, selon un plan progressif et cohérent, la logique des enseignements de Mrs. Eddy ; il avive notre spiritualité.
Nous pouvons aussi en apprendre davantage sur la guérison spirituellement scientifique en écoutant ceux qui mettent en pratique avec succès les vérités divines. Les témoignages publiés dans les périodiques de la Science Chrétienne ou donnés aux réunions du mercredi soir expliquent souvent comment la guérison s'est produite. Un entretien avec un praticien expérimenté peut rendre la guérison-Christ plus claire à nos yeux.
Et pourtant, avec tous ces moyens d'en découvrir plus sur la façon de désarmer le mal, ce sont de loin la Bible et les écrits de Mrs. Eddy qui constituent les sources principales où nous pouvons puiser pour approfondir et accroître notre capacité de guérir. Ces livres abondent en directives pour la démonstration des règles scientifiques de la guérison chrétienne. Il n'y a pas d'exposé plus complet ni plus autorisé sur la manière de guérir de façon scientifique.
L'information ne fait donc pas défaut. Toutefois, nous devons nous assurer que nous ne cherchons pas simplement à amasser des informations — à trouver toutes les règles afin d'appliquer celle qui convient à une situation donnée. Une connaissance générale de la Science spirituelle nous permettra assurément d'accomplir un certain nombre de guérisons. Mais si nous nous bornons à pratiquer sur cette base, nous nous exposons à rencontrer nombre de limitations.
Celui qui tente d'adopter ce genre d'approche mécanique rencontrera certaines des limitations que connaît le médecin. Avoir recours à l'action du pouvoir scientifique, c'est beaucoup plus que de prendre un élément de connaissance, de l'appliquer à une situation discordante et d'espérer que la discorde s'en ira. Nous devons sans aucun doute être précis, perspicaces et spécifiques dans notre application de la métaphysique divine. Cependant notre efficacité en matière de guérison est proportionnelle à notre façon de vivre la Science Chrétienne. Alors nous guérissons par notre vie même; notre travail est étayé par notre spiritualité, par notre plus grande expression de la bonté de Dieu. « Le bien doit dominer dans la pensée du praticien, sinon sa démonstration sera longue, dangereuse et impossible dans la Science » Science et Santé, p. 446., nous rappelle Mrs. Eddy.
Il existe une différence énorme entre chercher simplement une vérité spirituelle donnée, pour l'appliquer au problème d'un patient, et laisser cette vérité s'enraciner si profondément dans notre propre conscience que c'est notre vie même qui en prouve la validité. Alors notre application de cette vérité nous permet de bénir le patient.
On ne peut pas se contenter de dire: « Dieu fait le travail. » Si c'était tout, à quoi cela servirait-il que vous, le praticien, soyez appelé à vous occuper du cas ? Ou quelle importance aurait le genre de vie que vous menez ? Christ Jésus comprenait qu'il n'était pas Dieu, mais il reconnaissait que le rapport entre sa vie et Dieu avait pour résultat une puissante capacité de guérir. Il a dit: « Le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. » Jean 14:10.
Jésus percevait que les hommes étaient guéris non pas en raison d'une capacité que lui seul aurait possédée isolément, mais parce que l'Amour divin lui-même demeurait en lui; c'est-à-dire que Dieu était la substance même de sa vie, la force de son être. Il guérissait par sa vie. Sa vie exprimait si clairement l'illumination spirituelle que l'ignorance mortelle, avec ses symptômes de péché et de maladie, en était dissipée.
Il ne fait aucun doute que Jésus connaissait la nature de Dieu et de son univers. Toutefois, ce qu'il savait ne consistait pas en série d'abstractions qu'il aurait simplement rassemblées et communiquées à ceux qui étaient en difficulté. Les vérités qu'il comprenait étaient devenues partie intégrante de sa conscience, au point que la façon dont il connaissait et vivait la totalité et la suprématie de Dieu réduisait au silence les croyances mortelles adverses — croyances à l'immoralité, à la maladie chronique, à la peur paralysante.
Tout cela nous enseigne quelque chose de vital sur la manière de devenir de meilleurs guérisseurs. Nous pouvons et nous devons certainement utiliser les voies qui nous sont offertes pour en apprendre davantage sur la Science de l'être. Cependant, en plus de tout cela, ce qui est nécessaire, c'est de laisser les vérités éternelles transformer réellement notre conscience. Nous devrions porter en nous une sérénité si profonde, une telle conviction de la perfection, une joie si débordante que les gens seront guéris parce que notre vie exprimera tellement la nature divine. L'expression de l'Amour, de l'Entendement, de l'Ame produit un effet curatif irrésistible.
Notre pratique ne devrait pas se limiter aux cas où nous donnons un traitement spécifique en Science Chrétienne. La substance de notre vie devrait être une bénédiction pour tous ceux avec qui nous sommes en contact. Quand Jésus se déplaçait à travers les foules, quand il parlait, quand il priait pour l'humanité, les gens étaient guéris.
Dans la mesure où nous discernerons que « le Père... demeure en moi », notre vie accomplira le dessein de Dieu. Plus notre vie exprimera la vraie divinité, plus les demandes d'aide qu'on nous adressera seront fréquentes. Oui, plus nous démontrerons notre relation individuelle avec Dieu, plus nous exprimerons Dieu, et mieux nous guérirons.
