Les jours sont plus courts en automne.

Les jours sont plus courts en automne. Malheureusement, il s'était mis à pleuvoir et la lisière de la forêt était déjà dans l'ombre. Au-delà de la forêt, la route se divisait en cinq branches. Au croisement, il y avait une rangée de quatre ou cinq maisons, mais il n'y avait pas une fenêtre d'ouverte et il n'y avait pas assez de lumière pour éclairer la rue. Il n'y avait bien sûr pas de feux de circulation. A la sortie de la forêt, la route amorçait une pente douce, rendue glissante par la pluie; notre chauffeur se montrait donc très prudent. Soudain, une voiture arriva à vive allure sur nous. Notre conducteur braqua en direction du bas-côté. La collision avec la voiture en sens inverse fut évitée, mais l'herbe sur le bas-côté était mouillée et glissante et notre conducteur ne put arrêter la voiture. En l'espace de quelques secondes, la voiture se mit à dévaler vers la rizière.

Ces mots de Mrs. Eddy: « ... le Principe divin, créateur et souverain, subsiste » Note des Rédacteurs: Ces mots sont extraits du passage suivant de Science et Santé (p. 81): « L'homme à la ressemblance de Dieu, tel qu'il est révélé en Science Chrétienne, ne peut être autre qu'immortel. Bien que l'herbe semble se dessécher et la fleur se faner, elles reparaissent. Effacez les chiffres qui expriment les nombres, faites taire les sons de la musique, livrez aux vers le corps appelé homme, et cependant le Principe divin, créateur et souverain, subsiste — en ce qui concerne l'homme aussi bien qu'en ce qui concerne les nombres et la musique — en dépit des prétendues lois de la matière, qui définissent l'homme comme étant mortel. » me vinrent à l'esprit. C'est vrai ! Même dans la forêt sombre, la certitude de la protection divine m'assurait la sécurité. En cet instant, la pensée de la protection indiquait l'amour de Dieu qui englobe tout. La main du Principe divin, l'Amour, nous guide et nous préserve toujours. Le Principe est vivant, ici et maintenant, et protège l'homme, l'idée du Principe. Tout naturellement, je fermai les yeux, courbai la tête et dis: « Merci, Père-Mère Dieu. » Le temps parut long, mais cela ne dura qu'un instant. Lorsque je relevai la tête, je vis que la voiture s'était arrêtée parallèlement à la route. Les deux paires de roues reposaient exactement sur les murs de béton du canal d'irrigation qui amène l'eau à la rizière. C'était une chute de cinq mètres depuis la route.

La voiture qui se trouvait derrière nous s'arrêta et les passagers nous tendirent les mains pour nous tirer et nous faire sortir de la voiture. Comme ils étaient gentils ! Ils nous aidèrent, nous qui leur étions étrangers, sans attendre la moindre récompense et nous conduisirent dans leur voiture à un hôtel. C'était pour moi comme de voir de mes yeux le bon Samaritain et j'étais remplie de gratitude.