En mettant ensemble des on-dit fragmentaires, les personnes en grande partie ignorantes de ce qu'est la Science Chrétienne tirent parfois des conclusions erronées, même plaisantes. Je surpris une fois ces remarques venant de deux personnes qui étaient perplexes: « Mais que penserait un Scientiste Chrétien s'il perdait un orteil — penseraitil qu'il l'a encore ? » « Eh bien, je ne crois pas », fut la réponse. « En premier lieu, il n'a jamais pensé qu'il en avait un ! »
Un malentendu courant au sujet des enseignements de Mrs. Eddy découle de la question de savoir ce qui est réel et ce qui est irréel. Les Scientistes Chrétiens sont parfois considérés comme des personnes qui ne croient pas que la maladie ou le mal sont réels, ou même que la matière existe. Mais une telle classification générale omet de décrire d'une manière adéquate ce qu'un Scientiste croit à ce sujet. En fait, il ne doute pas que la maladie soit très réelle — c'est un fait indiscutable — pour les sens matériels. Le Scientiste pose une question beaucoup plus vaste que celle de savoir si la maladie est réelle. Il demande si les sens matériels eux-mêmes sont authentiques, s'ils sont un moyen précis par lequel la réalité peut être mesurée. Dans le domaine de ces sens, le mal de toute sorte est manifestement évident. Mrs. Eddy écrit: « La maladie n'est ni imaginaire ni irréelle — du moins pour le sens effrayé et erroné du patient. La maladie est plus que de l'imagination; c'est une ferme conviction. »Science et Santé, p. 460.
Toutes les mesures dont on se sert habituellement pour calculer la présence et la substance du mal tendent à soutenir et à confirmer son existence. La Science divine n'ignore pas la présence apparente du mal, mais elle pose des questions pénétrantes. Par exemple, qu'en est-il de la conviction chrétienne que Dieu est infini, qu'Il est tout-puissant ? Il faut de la vigueur spirituelle pour soutenir cette vérité et l'amener à une conclusion logique. Si Dieu, qui est le bien, est réellement toujours présent, alors où est le mal ? Le mal existe dans le domaine de la perception mortelle. Mais les perceptions mortelles sont-elles effectives, sont-elles substantielles ou de bonne foi, si Dieu est toujours présent, infini, immortel ? Le mal est réel pour un état de pensée ignorant. Une scène est réelle pour un rêveur. Le noir peut paraître blanc à quelqu'un qui est hypnotisé. La signification du terme « réel » semble devenir relative. Le fait est, cependant, que Dieu est Esprit et que tout ce qui L'exprime, Son univers infini, incluant l'homme, est spirituel et final, la seule réalité.
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