La Science divine, le Consolateur promis par Christ Jésus, est venue à cet âge pour révéler la vérité de l'être, illustrant de façon concrète que Dieu est le bien suprême et que l'homme exprime la perfection de Dieu. Cette réalité, mise en avant par le Christ et chérie par l'individu, transforme la conscience. Le message divin concernant la perfection nous élève au-dessus de la mer de la mortalité.
Une certaine attitude à l'égard de la médecine
Mais certaines attitudes de pensée entraveraient, si elles le pouvaient, le message du Consolateur. L'une de ces attitudes est une certaine façon de considérer la médecine matérielle. Ceux qui observent la Science Chrétienne de l'extérieur ont le sentiment que son objectif primordial est d'encourager à ne pas faire appel à la médecine. Lorsque nous nous sommes trouvés aux prises avec la maladie, avons-nous jamais permis, effectivement, que la Science prenne pour nous une signification aussi simpliste ?
Le Consolateur est venu nous nourrir des vérités de la réalité. Lorsque nous absorbons ces vérités, elles deviennent notre médecine, constituant une méthode de guérison complète et efficace. Les vérités spirituelles effacent incontestablement les symptômes de discordance, mais elles amorcent aussi une transformation fondamentale de la conscience. Ces vérités christianisent notre vie.
Ne trouvons-nous pas parfois tout normal d'être parvenus au point où nous en sommes dans notre compréhension de la médecine de l'Entendement divin ? Pourtant, la presque totalité du monde civilisé s'appuie entièrement sur des remèdes matériels divers. Dans le monde d'aujourd'hui, le fait que dans maints pays et durant plus d'un siècle maintenant, des gens venant d'horizons très divers s'en soient totalement remis, pour la guérison, à l'Entendement divin plutôt qu'aux remèdes médicaux, devrait être considéré comme tenant du miracle. D'une certaine façon, c'est un miracle unique; cela équivaut à marcher sur la mer, illustrant le genre de domination à laquelle faisait allusion Mrs. Eddy lorsqu'elle parlait du pied droit posé sur la mer de « l'erreur élémentaire, latente ». Elle parlait alors de l'ange tenant le petit livre et qui est décrit dans l'Apocalypse. Jean dit de cet ange descendu du ciel: « Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre. » Apoc. 10:2;
Mrs. Eddy pose la question: « Ce même livre contenait-il la révélation de la Science divine dont le “pied droit” ou pouvoir dominant était sur la mer — sur l'erreur élémentaire, latente, source de toutes les formes visibles de l'erreur ? » Après avoir formulé cette question, elle poursuit: « Le pied gauche de l'ange était sur la terre; c'est-à-dire qu'un pouvoir secondaire était exercé sur l'erreur visible et le péché audible. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 559;
La médecine matérielle se trompe; c'est une « erreur visible » concernant ce qui soutient véritablement la santé. Mais si nous nous bornons à exercer notre domination seulement sur cette forme visible de matérialisme, si notre démarche pour maintenir la santé est un simple processus consistant à ne pas faire usage de remèdes médicaux, nous essayons de nous tenir seulement sur notre pied gauche. De ce fait, nous sommes susceptibles de perdre notre équilibre. Nous ne pouvons négliger ce que dit Jean au sujet de notre pied droit posé sur la mer; « l'erreur élémentaire, latente » doit être vaincue.
La nature de cette mer
Qu'est-ce que cette mer ? Que sont ces vagues latentes du sens matériel ? Ce sont des pensées insidieuses et subtiles suggérant que nous pourrions trouver notre salut, au moins partiellement, dans la matière; en d'autres termes, la croyance que la matière elle-même, plutôt que l'Esprit infini, nous donne la vie ou maintient notre santé et notre intelligence. Par bien des canaux, y compris la médecine matérielle, cette erreur latente ou subtile se présente de façon agressive à l'humanité.
Nous contenter de poser notre pied gauche sur l'erreur visible, est-ce réellement ce que nous demande la Science Chrétienne ? N'exige-t-elle pas beaucoup, beaucoup plus ? Elle requiert que soit progressivement abandonnée, dans sa totalité, la croyance à la vie et à l'intelligence dans la matière. Elle exige que nous comprenions ce qu'est la totalité de Dieu, c'est-à-dire la suprématie absolue de l'Esprit, et le fait que l'homme est créé parfait, à la ressemblance de Dieu. Lorsque nous percevons que c'est là le message qu'apporte le Consolateur, il nous devient naturel de faire appel, exclusivement, à la médecine de l'Entendement.
Nous devons nous servir de notre pied droit. Nous devons poser fermement le pied sur le magnétisme animal, la suggestion invisible ou latente que la substance et l'être sont dans la matière. C'est cela, plutôt que le seul fait de nous abstenir de faire appel à la médecine, qui nous maintient au-dessus des vagues. Le subtil message de la théorie médicale englobe la croyance que notre sécurité et notre intégralité ont leur assise dans la matérialité. En foulant des deux pieds et avec fermeté l'erreur, nous sommes en sécurité.
Qu'est-ce donc qui nous maintient sur une base sûre ? C'est une compréhension croissante de Dieu, une prise de conscience que l'Entendement divin est la substance même de la médecine véritable. Mrs. Eddy écrit: « Dieu étant Tout-en-tout, c'est Lui qui fit la médecine; mais cette médecine était l'Entendement. Elle n'aurait pu être la matière, qui s'écarte de la nature et du caractère de l'Entendement, Dieu. » ibid., p. 142;
Le Scientiste Chrétien se tourne fidèlement vers la médecine de l'Entendement plutôt que vers celle de la matière, parce qu'il apprend que l'Esprit, non la matière, est la source et la substance de son être. Une prise de conscience, même naissante, de ce fait porte en soi un pouvoir immense, ancrant la capacité de guérir sur une base solide.
L'Amour divin prend soin de l'homme — le préserve. L'identité véritable n'est jamais matérielle; elle est spirituelle. La santé véritable n'est jamais un état de la matière; c'est une expression de l'Esprit. La matière ne peut jamais nous apporter la santé. Elle nous apporte la suggestion que la santé et l'intégralité se trouvent quelque part en dehors de l'Esprit. Sans le pied droit posé fermement sur cette suggestion latente, le pied gauche par lui-même est instable. Mrs. Eddy fait cette recommandation: « Vous devez utiliser le pouvoir moral de l'Entendement afin de marcher sur les flots de l'erreur et de soutenir vos affirmations par la démonstration. » ibid., p. 455;
Christ nous maintient au-dessus des vagues
Si nous voulons évaluer nos progrès en Science Chrétienne, il nous faut peut-être apprécier davantage les pas significatifs que nous avons déjà faits en vue d'obtenir la domination sur les revendications de la médecine matérielle. Lorsque Pierre s'est mis à marcher sur la mer, il a fait ce qu'il convenait de faire, mais il était nécessaire qu'il appréciât de façon plus complète la raison pour laquelle il était capable de le faire.
Pierre a dû avoir une très grande foi au moment où il est sorti de la barque. Il s'adressa à Jésus: « Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. » Matth. 14:28; Mais il lui fallait davantage que l'appel de Jésus. Et par conséquent, il n'est pas suffisant aujourd'hui de s'attendre simplement à ce que le Consolateur nous invite à marcher sur la houle de la médecine. Nous devons, et nous pouvons, comprendre pourquoi nous avons la domination nécessaire pour le faire. Notre abandon des médicaments matériels va de pair avec une compréhension plus profonde et plus vaste de la raison pour laquelle nous ne les employons pas. Le fait que nous saisissons toujours davantage les vérités spirituelles qui remplacent les médicaments nous donne un fondement spirituel solide qui nous maintient pleins d'assurance sur les eaux. « Jésus nous enseigna à marcher sur les flots de la matière, ou entendement mortel, et non pas dedans ni avec » Unité du Bien, p. 11;, explique Mrs. Eddy.
En un certain sens peut-être pourrions-nous dire que, tout comme Pierre a eu le courage de sortir de la barque et de marcher sur la mer, nous pouvons, nous aussi, avoir le courage de marcher sur les croyances de la médecine matérielle. Mais notre démarche ne consiste pas à avancer avec des pas indécis, mal assurés. Le Christ nous donne le courage inébranlable de prendre position radicalement pour la guérison spirituelle. Ce courage se nourrit de l'assurance intime et profonde qu'incontestablement, Dieu guérit. La Bible nous donne la promesse de la guérison. Le Consolateur fournit l'explication de cette aptitude à guérir. Vous avez vous-mêmes eu connaissance de cas de guérison. Ils sont publiés dans les pages de ce Héraut. Ils sont inscrits sur les pages de votre vie.
Dans le monde entier, les Scientistes Chrétiens ont découvert, et depuis plusieurs générations maintenant, que la prière scientifique les conduit non dans une marche précaire ou théorique, mais dans une marche pleine de certitude, très pratique, sur la houle médicale. Et si, par des arguments subtils, l'erreur tente de nous effrayer, s'il nous semble que les théories et les prétentions médicales se déchaînent tout comme les vagues le firent pour Pierre, quelle solution s'offre à nous ? Qu'est-ce qui nous élève ? Exactement ce qui a soutenu Pierre sur les flots. Le Christ a apaisé ses craintes et soutenu ses pas. Dieu envoie aujourd'hui ce même pouvoir-Christ pour vous soutenir, pour vous donner complète domination sur les prétentions du sens matériel. Le Christ est avec vous, maintenant même, vous rassurant, vous encourageant.
Le Consolateur n'est pas simplement une règle destinée à éviter que l'on se noie dans la médecine. La Science nous donne la profondeur de spiritualité nécessaire pour nous porter avec conviction sur les eaux des croyances matérielles et médicales.
Le Christ fait disparaître notre crainte; il apporte à la conscience le pouvoir de Dieu qui nous rassure de Sa présence protectrice. Nous ne pouvons jamais être séparés du Christ sauveur émanant de Dieu. Sa mission de guérison n'échoue jamais. La Science divine est le Consolateur qui nous apporte la vérité de l'être, vérité qui révèle le Christ guérisseur. La pensée inspirée, semblable à celle du Christ, nous met à même de glorifier l'Esprit, nous donne la confiance nécessaire pour laisser derrière nous tout effort matériel de guérison.
Le Christ fait taire la croyance à un pouvoir qui voudrait nous éloigner de Dieu. Le Consolateur nous donne la victoire sur les suggestions subtiles du magnétisme animal. Jean écrit: « Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête... debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. » Apoc. 15:2.
Rien ne peut ébranler notre ferme position. Rien ne peut nous détourner du pouvoir guérisseur de Dieu, parce que le Consolateur nous soutient maintenant même. Il accroît notre discernement et notre amour du Dieu unique.
