Je regardai le champ voisin,
j'en vis l'ivraie
avec le grain.
Je pleurai sur l'ivraie
et ne sus pas me réjouir
du bon grain prêt à grandir.
Et je pensai:
« Je vais arracher son ivraie,
loin, toutes ces herbes mauvaises ! »
Comme j'en tirais une,
un bel épi vint avec elle,
déraciné par infortune:
l'ivraie et le blé pêle-mêle.
Je m'arrêtai pour écouter:
la réponse vint sans tarder.
Je me retournai vers mon champ,
le cultivai soigneusement
pour ma propre moisson,
quand en vint la saison,
liant toutes nos gerbes,
brûlant la mauvaise herbe,
nos récoltes furent si denses
que chacun vécut l'abondance.
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